PS et RENOVATION: "il faut remettre les compteurs à zéro"!

La mue du PS attendra Par Jérôme GUILLAS leJDD.fr

EXTRAIT:
(...) Fronde anti-DSK

Les déclarations de Dominique Strauss-Kahn, dimanche soir sur les plateaux de France 2, ont été balayées par des membres éminents du PS. Il y avait fustigé la "très grave défaite de la gauche" tout en soulignant sa "disponibilité" pour "amorcer la rénovation sociale-démocrate" qu'il avait lui même "initiée". Une attitude de l'ancien ministre de l'Economie et des finances de Lionel Jospin vertement critiquée par les soutiens de Ségolène Royal et par une frange assez large du PS.

"On peut légitimement avoir des aspirations pour l'avenir du PS, mais si c'est pour devenir le maître d'un tas de ruines, je pense que l'enjeu n'en vaut pas le combat", a déclaré le maire de Lyon Gérard Collomb. DSK tenait à modérer ses propos au lendemain d'une déclaration qui annonçait des débats orageux et exprimait une frustration non digérée depuis son échec aux primaires. "Mon problème n'est pas un problème de personne. Chacun porte la responsabilité de ce qui s'est passé. C'est une critique collective parce que la rénovation est l'affaire de tout le monde". A la gauche du PS, la saillie de DSK n'a pas plu non plus. L'ancien président de l'Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, a commenté sèchement l'offensive de Dominique Strauss-Kahn dans un entretien au quotidien Sud-Ouest à paraître mardi. "Je trouve ça inconvenant. La candidate a fait tout ce qu'elle a pu. Donner le sentiment que l'on profite d'une défaite pour se pousser du col, et faire passer son positionnement futur avant la bataille immédiate, est non seulement regrettable, c'est tout simplement médiocre !", a déclaré le député des Landes.

"Halte au feu !"

Reste que les ressentiments envers Ségolène Royal restent vivaces, notamment chez les éléphants. "L'objectif était de conquérir l'Elysée, pas de marcher sur Solférino", a commenté pour sa part un Laurent Fabius tout aussi amer que DSK. "Priorité aux législatives, priorité au collectif et surtout éviter tout ce qui serait disputes internes parce qu'il y a beaucoup de gens qui s'aperçoivent qu'on a été battu et si, en plus, ils voient que le PS se chamaille alors là ça sera désespérant", a poursuivi le lendemain un Laurent Fabius tempéré.

Unité. Voilà le leitmotiv du PS à un mois des législatives. Plus qu'un leitmotiv, un "talisman", a lancé lundi Ségolène Royal à la sortie du Bureau du PS. Son compagnon, François Hollande, tire dans le même sens et joue les gardes du corps de la mère de ses enfants: "Halte-au-feu!" Hollande a mis en garde contre tout "règlement de comptes" et a renvoyé la nécessaire "rénovation" du parti non pas aux calendes maltaises mais à l'issue des législatives.

Stéphane Le Foll, le directeur de cabinet de François Hollande, a fait savoir que le Parti socialiste définira samedi un programme législatif et nommera une direction collective pour faire campagne lors des législatives qui se dérouleront les 10 et 17 juin prochains.

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MON COMMENTAIRE: Je suis de parti pris, certes, et pour une raison (une valeur!) majeure: l'arrivisme à tout prix et les coups bas me hérissent quels que soient les discours, promesses. Mais là, franchement, je ne comprends pas le titre… CA Y EST, LA MUE EST ENTAMEE! NOUS SOMMES SUR LA BONNE VOIE! LE VOILE SE LEVE! Il était temps. J'étais en train de me demander, sans trouver de réponse, si je resterais au PS lorsque quelque "gros bras" réussirait à enterrer le mérite, la valeur, les avancées de Ségolène Royal, ET la rénovation du PS qu'elle a déja entamée, avec succès,  il y a, déja,  bientôt un an ! .. Contre quolibets  et autres cris d'orfraie de quelques grands maîtres à penser, et personnages éminents du PS du XXè siècle....Car enfin, qu'a fait Ségolène en moins d'un an: elle a tout simplement fondé la gauche du XXIè siècle, (...) elle a rénové le logiciel, fondé de nouveaux concepts, elle a SURTOUT CHANGE EN PROFONDEUR LES PRATIQUES D'UN PARTI qui se complaisait alors dans les discours et les synthèses habiles!

Comments

[Jocelyne]

Quandjypense, je suis convaincue que vous avez presque raison : le PS sous sa forme actuelle est moribond (pas tout à fait mort peut-être) . Il ne peut plus être crédible aujourd'hui après les mini-campagnes personnelles menées contre la candidate démocratiquement investie: il contient trop d'ambitions personnelles décidées à TOUT pour se faire valoir afin de reprendre en mains cet effectif qui a plus que doublé pour soutenir Ségolène Royal (seul son échec pouvait permettre à des vieilles ambitions de tenter encore leur chance...)
Et totalement d'accord avec vos mots: "Les socialistes doivent sauter dans le nouveau siècle en balayant les vieux clivages et les schémas qui ne sont plus actuels. Pour espérer revenir au pouvoir, ils doivent aspirer l’ensemble des courants de la gauche et les unir dans un grand mouvement politique nouveau."
Ségolène Royal a posé les premières bases de ce processus, depuis déja 1 an.
Suspense...

Je reste sceptique sur la possibilité de ce "n'avoir qu'un seul mouvement": on peut en douter en effet lorsqu'on se souvient des batailles de "la gauche plus à gauche" pour accepter un unique porte parole. Et puis,
le gros problème de la gauche (et là je serai, j'en conviens un peu caricaturale) c'est que la gauche admet encore la parole du "peuple". Faut-il vraiment revenir sur ce principe que pour ma part je souhaiterais voir développer plus avant ?

[quandjypense]

Le ps sous sa forme actuelle est mort. Les socialistes arriveront peut être à éviter l'explosion à cause des législatives, mais l'avenir de la gauche devra se faire sous une autre forme. Le PS de Mitterrand est fini. La gauche de demain devra n'avoir qu'un seul mouvement .. pour être en mesure de rivaliser avec l'UMP.