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24 janvier 2008

ATTALI? L'Attila des langues de bois!...



Quand Jacques Attali dézingue tous azimuts

LIBERATION.FR : jeudi 24 janvier 2008

 

Au lendemain de la remise de son rapport à Nicolas Sarkozy, Jacques Attali, visiblement remonté, a tapé très fort. A droite comme à gauche. Florilège.

 

 

Jacques Attali a la gâchette facile. Au lendemain de la remise de son rapport sur «la libération de la croissance française» à Nicolas Sarkozy, un expert, quelques personnalités de droite et plusieurs dirigeants socialistes en ont pris pour leur grade jeudi, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1. Florilège.

(VIDEO: Attali chez Elkabbach, sur Europe 1)

Réglons d'abord le sort de l’expert. C’est Elie Cohen qui subit les foudres de l’ancien sherpa de Mitterrand pour avoir osé dire que le rapport ne serait jamais appliqué. «Je n’ai pas pris dans la commission tous les économistes qui ont souhaité en faire partie.» Dans ta face. «Il voulait venir Monsieur Cohen ?» demande Elkabbach. «Je vous ai répondu» cingle Attali.

 

 

Du côté des politiques, Attali a une cible récurrente (qui a dit trop facile ?), Jean-Pierre Raffarin. «Monsieur Raffarin est le symbole du conservatisme de ce pays et sa façon de gouverner la France fut un désastre». Et d'une. «Les lois Raffarin et Gallant ont été un désastre pour le petit commerce». Et de deux. La réaction, négative, de l’ancien premier Ministre au rapport présenté mercredi est «minusculement parisienne.» Et de trois.

 

Le député UMP Claude Goasguen critique, lui, la République des experts ? «Je comprends très bien que Monsieur Goasguen soit contre la République des experts et qu’il préfère la République des imbéciles, où il aurait certainement toute sa place.» «Oh là pourquoi ?» s’horrifie Elkabbach. Silence attalien....

(VIDEO  à ce propos, souvenir – comique – de Goasguen, à savourer lentement!!!)  

 

 

 

Quand Jean-Pierre Elkabbach cite François Bayrou«la relance de l’immigration pourrait économiquement avoir des effets bénéfiques mais elle risque de plus déstabiliser, déséquilibrer la société» — Attali le Hun répond : «Si on m’avait donné cette phrase sans me dire qui l’avait prononcée, j’aurais dit que c’était Jean-Marie Le Pen.»

La crise boursière, Attali l’avait vue venir. Evidemment. Les ministres aussi, mais «le rôle d’un ministre, c’est d’être rassurant, un ministre doit mentir.»

Quant à ceux qui ont voté l’article 5 de la Charte de l’environnement inclue dans la Constitution, «j’ai demandé, en vain, à tous les parlementaires qui l’ont voté de bien vouloir me dire s’ils avaient compris ce qu’ils ont voté. Le texte est incompréhensible» assène Attali.

Reconnaissons lui une certaine suite dans les idées, en sus de l’arrogance. Hier, il avait confirmé ses critiques contre le principe de précaution. Il avait aussi qualifié le Grenelle de l’environnement de «happening écologique» devant les députés à l’Assemblée nationale.

«Beaucoup de choses dites lors du Grenelle de l’Environnement sont de fausses promesses parce qu’elles ne sont pas financées», a remarqué Jacques Attali devant la commission des Affaires économiques.

Mais les bonnes vannes de l’ami Jacques sont surtout réservées à sa «famille socialiste». Dans le texte, cela donne: «J’ai demandé à François Hollande s’il avait des idées, il m’a répondu: "Ecoute, en ce moment, on est occupés par d’autres choses que d’avoir des idées. Sois gentil, envoie-moi quelques idées qui peuvent se trouver dans ton rapport et je te les renverrai comme étant les miennes."» (ndlr: voir la vidéo Attali chez Elkabbach à la 14è minute)

 

 

Dray ? Montebourg ? «Je n’entends que des borborygmes contradictoires.» «Ces gens-là, qui n’ont d’idées sur rien, sont préoccupés par le fait qu’ils ne comprennent pas ce rapport. C’est un objet non identifié pour eux.»

Seule trouve grâce à ses yeux Ségolène Royal à qui il a remis en mains propres mercredi. «C’est la personne la plus importante de l’opposition.»

 


 

Mais ce coup de sang n’était pas un coup d’essai. Mercredi soir déjà, Jacques Attali était particulièrement colère. C’était au journal de France 2 et David Pujadas a reçu une volée de bois vert.

Les raisons de sa colère ? Le reportage précédant son interview. Une présentation qu’il a qualifiée de «mensongère»… à dix reprises.

L’inspiration libérale du rapport : «faux» ; «caricaturées» les propositions et la réaction de Nicolas Sarkozy, «qui pendant 40 minutes a dit oui à toutes les propositions et non à trois. Trois sur 316».

Des mesures «importantes quand même» se rebelle Pujadas. «Vous n’avez cité que le Non sur une et pas le Oui sur les 316» rétorque Attali. Bien que soit inexact voire… mensonger.

Bref, on n’avait pas vu un tel passage de savon depuis celui de Sarkozy à la rédaction de France 3 Nord-Pas-de-Calais, le 28 mars 2007, pour un reportage - forcément - «malhonnête» sur un conflit à l’Imprimerie nationale. Comme en écho, Attali a, lui, lancé un «j’aurais souhaité qu’une présentation plus honnête soit faite ce soir».

Seule perfidie réjouissante d’Attali à Pujadas : «Vous n’avez cité que des choses lilliputiennes et sans importance». Et ça, c’est vraiment pas gentil pour le service public.

(VIDEO :ATTALI CORRIGE PUJADAS)
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