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26 janvier 2008

S.Royal: "Connivence" du pouvoir et de "ceux qui jonglent avec les milliards"

Royal fustige le système bancaire - Le Parisien


Dans Yahoo.com:

(…) La présidente de Charentes-Poitou a pointé "cette espèce de connivence, en haut, des puissants et de ceux qui jonglent avec les milliards pendant qu'à la base les petits ont du mal à vivre, à survivre".
"Il faut un rétablissement moral à partir de ce scandale, au moins que la leçon en soit tirée et que les banques, grâce à une loi bien claire, cessent de se faire du beurre sur le dos des plus modestes", a poursuivi Mme Royal. "Faisons très rapidement la réforme que je réclamais depuis longtemps: rémunérer les comptes de petits épargnants".

Evoquant les municipales, elle a affirmé: "c'est dans les collectivités territoriales que nous allons pouvoir faire un rempart contre la politique de la droite, celle qui met les valeurs financières au-dessus de toute valeur humaine".
"Cette invraisemblable scandale nous montre à quel point le capitalisme est devenu incompétent, irresponsable, intolérable, désinvolte", a lancé l'ex-candidate. (…)
Lire l'article…

 

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Allo DSK ? Il faut la taxe Tobin, vite ! 

Dans Marianne2

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Par Hervé Nathan, rédacteur en chef à Marianne. Où l'on comprend que l'arnaque de la Société Générale n'est pas un fait divers et que les grands maux, tels, la crise des subprimes, appellent les grand moyens.

Depuis les révélations sur la présumée « fraude » d'un trader de la Société générale, les médias ne savent plus quels mots employer : « casse du siècle (France-Soir), « irresponsabilité générale » (Libération), « l'homme qui a fait sauter la banque » (Le Parisien) « qui a fait perdre 5 milliards à la Société générale » (Le Figaro)
(…)
Pourtant, la SoGé a « aussi » perdu près de 2 milliards d'euros dans l'affaire des subprimes et d'autres engagements du même genre (comme les « monolines »). Et il y a bien quelque chose de commun entre l'immobilier américain et Jérôme Kerviel : la recherche du profit le plus élevé dans le temps le plus court possible, permise et encouragée par la financiarisation de l'économie. De la même manière que Kerviel cherchait des gains en vendant et revendant très vite des promesses d'achat (ou de vente) d'actions à terme, les banques prêtaient à des Américains de quoi acquérir leurs logements, revendaient aussitôt ces créances sur les marchés (découpées en petits morceaux), puis prêtaient à nouveau à d'autres Américains (voire aux mêmes). Plus d'argent plus vite, le plus souvent par emprunt, voilà une très bonne synthèse du capitalisme contemporain ! À tel point que les marchés de produits strictement financiers (transactions sur produits dérivés, changes, finance) sont devenus 200 fois plus importants que les transactions de l'économie réelle (sur les biens et les services, soit le PIB mondial).
Cette masse de transactions, environ 1200 milliards de milliards de milliards de dollars par an, permet de prélever à chaque opération un petit profit. Les banques sont les premières à profiter de ce phénomène : la Société générale, par exemple, affichait un bénéfice net de plus de 5 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires (produit net bancaire) de 22 milliards. 25% de rentabilité nette, qui dit mieux !

DSK et les alters sont bien assoupis
Qu'y peut-on ? se demande le citoyen, sidéré par les masses en jeu. Et bien, on y peut quelque chose. Il existe un instrument dont doivent s'emparer les sociétés pour calmer ce jeu planétaire délétère : la taxe Tobin, du nom de l'économiste libéral James Tobin (1918-2002) qui l'inventa. Elle consiste à prélever une taxe sur chaque transaction financière pour augmenter le coût de la spéculation (pas la supprimer), et mieux encore de taxer davantage les transactions courtes (de l'heure, de la journée, de la semaine) pour favoriser les investissements longs (six mois, une ou plusieurs années). Tobin voulait faire de sa taxe un instrument pour éviter la spéculation sur les monnaies. On peut l'adapter à toutes les spéculations : sur les monnaies, les produits dérivés, les matières premières, le pétrole... La taxe Tobin, en frappant les transactions les plus spéculatives, diminuerait leur profitabilité, donc leur attrait pour les banques, les traders, etc. Le produit de la taxe pourrait aller dans des fonds de stabilisation, ou subventionner la lutte contre la pauvreté, contre l'effet de serre, etc. Elle peut être mise en œuvre.
Il existe des institutions internationales pour porter un tel projet, à commencer par le FMI, auxquels les Etats ont confié la mission de veiller sur la stabilité monétaire et financière mondiale. Si son directeur, un socialiste français, paraît-il, sortait de sa léthargie, il aurait là un beau combat à la mesure de son intelligence que l'on dit sans pareille.


Dominique Strauss-Kahn n'est pas le seul assoupi. Les altermondialistes eux-mêmes semblent comme au congélateur. Pour la première fois depuis 2000, il n'y aura pas de forum social mondial (FSM), ni à Porto Alegre au Brésil, ni en Afrique ou en Inde. On n'entendra cette année que l'hymne à la « globalisation », poussé par les puissants réunis à Davos. Il faut éviter cela. C'est en ce moment l'anniversaire de la mort de l'Abbé Pierre. Comme lui, disons « Mes amis, il faut la taxe Tobin, vite ». Tous ensemble, évidemment
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Samedi 26 Janvier 2008 -

Hervé Nathan

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