Ingrid Betancourt
Lorenzo Bétancourt à Ingrid, Uribe, Chavez, Sarkozy
par 22marsproduction
Alvaro Uribe savait qu’Ingrid et 11 otages allaient être libérés : Colère du Comité de soutien
AgirpourIngrid.com - Paris - 06/03/08
Le Comité de soutien a pris connaissance de différentes déclarations réalisées.
Ainsi, l’Ambassade de France à Quito a déclaré qu’elle « était informée
des contacts de l’Equateur avec les FARC afin de libérer les otages,
dont Ingrid Betancourt ». Pour sa part, le président équatorien Rafael
Correa a assuré à jeudi que son homologue colombien Alvaro Uribe était
au courant que les FARC allaient libérer en mars un groupe de 12 otages
dont Ingrid Betancourt.
Ces propos viennent confirmer ce que nous
pensions : Alvaro Uribe a ordonné cette opération sciemment, sans tenir
compte de l’urgence que suppose l’état de santé alarmant d’Ingrid et
d’autres otages. Nous sommes plongés dans l’incompréhension la
plus totale : Alvaro Uribe n’a de cesse d’expliquer qu’il est en train
de gagner sa guerre. Pourquoi donc ne pas avoir laissé, comme pour les
six autres otages libérés, un espace humanitaire se mettre en place ?
Quels intérêts ont bien pu guider l’esprit d’Alvaro Uribe et de son
cercle rapproché ? Quand pourrons-nous être certains que les paroles
qu’il prononce un jour ne seront pas démentis par les actes qu’il
commet le lendemain ?
Bien entendu, les FARC constituent une
organisation abominable qui viole les Droits de l’Homme, en chaque
recoin de la jungle colombienne. Bien entendu, ils sont les
coupables sans équivoque de tous ces enlèvements. Bien entendu, ils
sont des bourreaux rarement égalés dans le sombre chapitre de
l’inhumanité. Et nous sommes en colère à chaque instant où nous pensons
que nous attendons depuis si longtemps, Ingrid comme chacun des otages
qu’ils détiennent.
Toutefois, nous sommes également en colère contre le Président Uribe : il savait. Il savait qu’en donnant l’ordre d’attaque, nos chances de libération rapide étaient anéanties pour un temps. Et il l’a fait. Les familles d’otages peuvent encore et encore attendre : les lépreux ne sont toujours pas invités au bal.
Parce que nous refusons de nous laisser
désespérer par de telles nouvelles, nous voulons croire en un avenir
meilleur pour Ingrid et les otages. C’est pourquoi nous
demandons aux FARC de regarder en face l’opportunité que suppose la
libération d’Ingrid et d’autres, maintenant. Maintenant et pas dans
quelques mois. Pas un instant ne doit être perdu car à chaque seconde
qui passe, Ingrid et les otages disent un peu plus adieu à la vie.
Secrétariat des FARC, l’heure n’est plus à la réflexion : il est à
l’action avec la libération d’Ingrid et d’autres otages.
Samedi 8 Mars, à l’occasion de la Journée de
la Femme dédiée à Ingrid Betancourt, le Comité de soutien organise une
action sur la Place de la Fontaine des Innocents à Paris entre 10H30 et
11H30. Les participants seront invités à tourner autour de la fontaine, à la façon des Mères de la Place de Mai, en Argentine.
Vidéo : L’Appel de Lorenzo Betancourt : Maintenant ou jamais !
La Journée de la Femme dédiée à Ingrid : organisez vos actions
Participez aux actions organisées en France et dans le monde
Mobilisez-vous pour la libération des otages restés aux mains des FARC
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POUR COMPLEMENT D'INFORMATION, QUELQUES EXTRAITS DE PRESSE
http://www.latinreporters.com/colombiepol16092007.html
Uribe contre un sommet Chavez
- FARC - (Sarkozy?) en Colombie
BOGOTA / CARACAS, dimanche 16
septembre 2007 (LatinReporters.com)
- Le président colombien Alvaro Uribe s'est opposé samedi à la requête de son
homologue vénézuélien Hugo Chavez de pouvoir rencontrer en Colombie, accompagné
éventuellement du président français Nicolas Sarkozy, le chef de la guérilla
marxiste des FARC, Manuel Marulanda. Hugo Chavez croit que cette rencontre
débloquerait un échange humanitaire de prisonniers dont bénéficierait notamment
la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis février 2002.
http://www.politis.fr/Chiot-de-l-imperialisme,3174.html
« Chiot de
l’impérialisme » jeudi 6 mars 2008
Hugo Chavez ne manque
jamais de vocabulaire quand il s’agit de fustiger ses adversaires. Ainsi, le
président colombien, Alvaro Uribe, vient-il d’être qualifié par son homologue
vénézuélien de « chiot de l’impérialisme » après l’élimination,
samedi, du numéro deux des Farc. Pour abattre Raul Reyes, il semble que l’armée
colombienne ait fait une incursion sur le territoire équatorien
http://www.20minutes.fr/article/217670/Monde-Hugo-Chavez-a-presente-des-preuves-de-vie-de-six-otages.php
Vendredi 6 mars
Alors que l’Amérique latine
est en pleine guerre diplomatique, qui oppose notamment l’Equateur et le Venezuela à la Colombie, les chefs d’Etat
des trois pays sont réunis, vendredi, en République dominicaine, pour le sommet
du Groupe de Rio. Un sommet qui s’annonce d’ores et déjà explosif: jeudi, Rafael Correa a assuré que le président colombien était au
courant que les Farc allait libérer, en mars, un groupe de 12 otages, dont
Ingrid Betancourt. Arrivé jeudi soir en République dominicaine, Correa a exigé
que le Groupe de Rio «condamne clairement l'agression colombienne».
http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/03/08/01006-20080308ARTFIG00077-reste-t-il-une-chance-de-liberer-ingrid-.php
vendredi 7 mars 2008
L'hypothèse d'une prochaine
libération d'Ingrid, peut-être avant l'été, courait dans les milieux informés.
« La guérilla a compris que garder les otages civils est un très mauvais calcul
politique. Ils vont remettre leurs otages politiques à Chávez et garder les
militaires », avance un défenseur des droits de l'homme très au fait de la
stratégie des Farc. Dans la même région, un jeune chef des Farc ne contredit
pas cette éventualité. La mort de Reyes a changé la donne. Selon le président
équatorien Rafael Correa, elle aurait même empêché une prochaine libération
d'un autre groupe d'otages, dont Ingrid Betancourt.
(…) Reste que si les Farc
avaient décidé de libérer les civils, la mort de Reyes ne devrait pas les faire
revenir sur cette décision. Bien sûr, « cela ne sera pas gratuit », rappelle
l'universitaire Carlos Eduardo Jaramillo, spécialiste des Farc. De source
diplomatique, la France n'exclurait pas, si les Farc font un geste, de plaider
pour que l'Union européenne les retire de la liste des organisations
terroristes. La froide guérilla sait aussi que les otages sont une charge : il
faut les garder, les nourrir, les soigner. Les troupes gouvernementales les
talonnent, et les guérilleros qui gardent les captifs seraient plus utiles au
front. Fort de ses succès militaires, Alvaro Uribe n'est pas près de céder aux
Farc qui exigeaient la création d'une zone démilitarisée pour y engager les
pourparlers. La guérilla peut-elle pour autant se permettre de laisser Ingrid
s'éteindre entre ses mains ? De plus en plus de personnes en doutent.
http://www.cyberpresse.ca/article/20080307/CPMONDE/80307069/1030/CPMONDE
Le vice-président colombien
Francisco Santos a jeudi accusé à nouveau Hugo Chavez de collaboration avec la
guérilla colombienne.
«Nous avons une bombe sur le point d'exploser et ce que nous devons faire,
c'est désamorcer cette bombe qu'est l'appui clair du président Chavez aux
Farc», a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. (…)
De Bruxelles, la secrétaire
d'État américaine Condoleezza Rice, qui plaide en faveur d'une «solution
diplomatique», a réaffirmé son soutien à la Colombie, un «bon ami» des
États-Unis.
Mercredi, le Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA) qui
s'était réuni d'urgence, a reconnu «une violation de la souveraineté» de
l'Equateur, sans toutefois condamner explicitement la Colombie.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-03-03-Colombie
Plus qu’une victoire
militaire — Reyes était un cadre politique —, il s’agit là d’un coup
très dur porté aux tentatives menées pour résoudre la question de l’échange
humanitaire — prisonniers des FARC contre guérilleros — demandé depuis
des années par les FARC, les familles des otages, dont celle de la
Franco-colombienne Ingrid Betancourt, et de nombreux représentants de la
communauté internationale (parmi lesquels le président français Nicolas
Sarkozy). Là était l’objectif de cette action.
Alors que le président Uribe
refuse obstinément cette négociation, les efforts déployés par la sénatrice
colombienne Piedad Cordoba (Parti libéral, droite) et le président vénézuélien
Hugo Chávez venaient de porter leurs fruits. Six otages civils ont été libérés
unilatéralement et sans conditions par les FARC. Ce geste d’ouverture plaçait
en situation difficile Bogotá qui, dans sa logique guerrière, et en phase avec
Washington, s’obstine à qualifier les FARC de groupe « terroriste »,
type d’organisation avec lequel aucun gouvernement ne saurait négocier. Il
s’agit également de mettre un terme aux efforts couronnés de succès de
M. Chávez — lesquels mettent en évidence, dans cette affaire, la
mauvaise volonté du président colombien.
Cette attitude de
M. Uribe ne s’est jamais démentie. On rappellera l’arrestation, en
janvier 2004, à Quito, du commandant des FARC, Simón Trinidad, au cours
d’une opération de la police équatorienne, en lien avec les services de
renseignement colombiens et américains. Mandaté par son organisation, M. Trinidad
se trouvait à Quito pour y mener des conversations — entre autres avec la
France et le représentant des Nations unies James Lemoyne — sur le thème
de l’échange humanitaire. Ramené en Colombie puis extradé aux Etats-Unis, M. Trinidad
vient d’y être condamné, au terme d’un procès politique, à soixante ans de
prison.
De la même manière, et pour
les mêmes raisons, le commandant Rodrigo Granda fut enlevé à Caracas, en
décembre 2004, par les services colombiens et des gardes nationaux
vénézuéliens grassement rémunérés (1).
Outre l’inquiétude qu’elle
provoque quant à un dénouement positif pour les « prisonniers
politiques » des FARC (on sait Mme Betancourt en très mauvaise
santé), le viol délibéré du territoire équatorien par l’armée colombienne
provoque une grave crise régionale entre Quito, qu’appuie Caracas, et Bogotá.
Maurice Lemoine
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20080304.OBS3403/uribe_veut_poursuivre_chavez_devant_la_cpi_pour_finance.html?idfx=RSS_notr
Le président
colombien accuse son homologue vénézuélien de "parrainage et financement
de génocide". La frontière entre les deux pays a été fermée à l'initiative
de Caracas. Dans la matinée, le vice-président colombien avait accusé les Farc
de chercher à se procurer des "bombes sales".
Commentaire: en résumé, Chavez et des voisins de la colombie font ce qu'il peuvent pour libérer les otages, mais Uribe veut rester seul maître... après son mentor...