CN du PS le 25 mars: les éléphants lancent une opération escargot
AU PS, les éléphants lancent une opération escargot
Dans marianne2.fr
Extraits:
(...) Ragaillardi par les élections
municipales, le Parti socialiste amorce la difficile séquence de sa
«rénovation» et la préparation du Congrès. Mais les ténors ne semblent pas
pressés de se trouver un nouveau leader.
Le Conseil national, qui s'est tenu mardi 25
mars, a donné le signal du départ pour une course de fond. Après les
interventions de toutes les figures du Parti, les socialistes ont voté, sans
surprise, le calendrier des prochaines étapes.
Ils se sont accordés sur une convention
nationale, le 14 juin, qui devrait clarifier le mode de désignation du candidat
à l'élection présidentielle... du moins, «si les socialistes se mettent
d'accord», reconnaît François Hollande.
Le Congrès, lui, aura lieu du 7 au 9 novembre,
et la désignation du premier secrétaire, le 13 novembre. Déjà, des prises de
positions se dessinent par petites touches, mais aucun des principaux leaders
ne s'est officiellement déclaré candidat au poste. «Pour l'instant, c'est celui
qui dit qui n'y est pas», résume, amusé, le fabiusien Guillaume Bachelay.
« Course de lenteur »
(…) Vincent Peillon analyse la phase qui
démarre comme une «course de lenteur». (…) Ce week-end, ceux qui travaillent
avec elle sur le Pacte rénovateur, la contribution qu'elle pourrait présenter
devant les socialistes, nageaient en pleine confusion, agités par une
information, non vérifiable en l'état, mais inquiétante : «Rebsamen lui aurait
déconseillé de se présenter». De peur qu'elle ne perde ?
Jouer « collectif »... mais avec qui ?
Car face à elle, des blocs se constituent qui cherchent à tout prix une
alliance. (…). D'Emmanuelli aux Reconstructeurs qui réunissent strauss-kahniens
et fabiusiens, en passant par les jospiniens, des mains se tendent vers toute
candidature qui ferait barrage à l'ex-candidate socialiste. Bertrand Delanoë va
dans le sens du vent. (...) Au PS, tout le monde a des idées et des
positions. Mais le mode d'expression favori, à six mois du Congrès, demeure le
silence… si possible éloquent.
Mardi 25 Mars 2008 - 22:10. Anna Borrel
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Propos recueillis par Marcelo
Wesfreid dans "l'express"
Le PS, fort de ses succès
locaux - sept grandes villes sur dix, plus de la moitié des départements -
réunit ce mardi son Conseil national ("parlement" de 300 membres dont
la centaine de premiers secrétaires fédéraux). Triomphalement réélu maire de
Lyon, Gérard Collomb en assure la présidence. Entretien.
Brefs extraits:
Après votre large victoire à Lyon, souhaitez-vous
briguer des fonctions au sein du PS?
Non, je ne me vois pas vivre en vase clos, trois ou quatre jours par semaine,
rue de Solferino. Je pèserai autrement. En me faisant entendre.
Quelle révolution idéologique doit mener
le PS?
Nous avons besoin d’un socialisme à visage urbain, qui s’inspire de ce que les
maires font sur le terrain. (…)
Pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, le
Parti socialiste propose une conférence sur les salaires, l’augmentation
immédiate du Smic et des petites retraites. Est-ce une bonne solution?
Le pouvoir d’achat ne s’améliorera que si nos entreprises sont prospères. Il
faut donc investir dans la recherche et l’université. (…)
Rénover le PS, c’est aussi instaurer de
nouvelles pratiques: pourquoi le cumul des mandats est-il si rarement appliqué
?
(…). Limiter les mandats à deux, au maximum, serait à mon avis une bonne
formule.
Etes-vous partisan d’alliances avec le
MoDem « partout où c’est possible », pour reprendre la formule de Ségolène
Royal?
(…) Un tabou est en train de tomber,
grâce à Ségolène Royal. Elle a décomplexé nombre de centristes qui, sinon, ne
nous auraient jamais rejoints.
A Paris, Bertrand Delanoë n’a pas voulu
ouvrir les portes de sa majorité au MoDem. Qu’en pensez-vous?
(…) . Mais les alliances sont parfois des gestes forts. (…) Accepter quelques
conseillers de ce mouvement lui aurait permis, en outre, de faire chuter Jean
Tiberi dans le Ve arrondissement.
François Bayrou nourrit l’ambition de
devancer le PS en 2012. Dans ce contexte, peut-il être un partenaire fiable?
Oui, s’il y a un accord entre nos deux formations. Le mieux placé – j’espère
qu’il s’agira d’un ou d’une socialiste – après le premier tour de la
présidentielle recevrait le soutien du candidat non qualifié pour la finale. De
la même façon que le PC appelle à voter pour le PS entre les deux tours.
Généralisons la pratique qui prévaut à gauche. Enfin, si les scores des
socialistes et des centristes sont proches, un ticket peut être envisagé en cas
de victoire : l’un devenant chef de l’Etat ; l’autre, Premier ministre.
Vous avez été l’un des premiers grands
élus à rejoindre Ségolène Royal en 2006. Allez-vous la soutenir dans sa
conquête du PS ?
C’est trop tôt pour le dire. Aujourd’hui, la priorité est de mener à bien la
rénovation des idées.
Quel jugement portez-vous, avec le
recul, sur sa campagne présidentielle ?
Royal a été performante tant qu’elle disposait de sa liberté. Quand elle a
voulu renouer avec l’appareil du parti, elle a défendu des propositions
auxquelles elle ne croyait pas pleinement, comme le Pacte présidentiel. Et là,
clairement, elle n’était pas à l’aise.
Ségolène Royal a-t-elle un profil assez
rassembleur pour prendre les rênes du PS?
Son défaut n’est pas dans son caractère clivant. Elle a raison de défendre ses
convictions. Son problème est qu’elle semble plus obsédée par l’ambition d’être
candidate que par l’envie de rénover la pensée du PS. Or, ce n’est pas la
réussite de Ségolène Royal qui est en jeu. Mais celle de la France, à travers,
éventuellement, Ségolène Royal. Ses interventions dans les médias semblent
doublées d’un message sous-jacent : « Pensez à moi pour les prochaines
élections. » Je préférerais : « Pensez à la France. Je serai là pour la servir.
»
Vous avez été, un temps, proche des
idées de Dominique Strauss-Kahn. Souhaitez-vous que DSK joue à l’avenir, en
France, un rôle politique de premier plan ?
S’il avait fait, pour la présidentielle, la campagne qu’il a menée pour être
élu à la tête du FMI, il n’aurait pas été disqualifié lors des primaires (…)
Commentaires après le CN et texte de l'intervention de Gaétan GORCE
« Quai des Brumes »
Il faut en finir avec cette course de l’ombre, ces duels de
fantômes, ces esquives et ces pantomimes qui ne sont plus à la hauteur ni d’un
grand Parti, ni des enjeux qui sont devant lui. Quiconque a assisté à notre
Conseil National hier soir ne pouvait qu'être accablé par l’atmosphère.
(…) le PS a au fond de lui-même et de son électorat, des
ressources dans lesquelles on refuse malheureusement, obstinément, de puiser.
C’est pourtant là que se situe l’avenir. Il ne faut jamais y renoncer.
Et…
Texte de l'ntervention de Gaëtan Gorce
au Conseil National du PS du 25 mars 2008
Chere(s) Ami(e)s et Camarades,
Trois leçons à tirer …
Lire l'article dans le blog de G. GORCE..