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31 août 2008

S. Royal: Les urgences, et la travail de l'Université d'été du PS

Voici les propos de Ségolène rapportés au quotidien la NR du Centre-Ouest,par Didier MONTEIL le 29.08.08

Ségolène Royal, en lice pour le poste de premier secrétaire du PS, fait sa rentrée politique dans les colonnes de La NR.

Elle donne sa feuille de route pour le congrès de Reims. Bertrand Delanoë a officiellement déclaré sa candidature au poste de premier secrétaire du PS.

Serez-vous la deuxième signataire de sa motion ?

« Ce n’est pas le sujet de l’université d’été de La Rochelle. J’ai un principe politique simple et clair qui est celui du respect des militants. J’en appelle à la responsabilité de tous les dirigeants du Parti socialiste. Aujourd’hui, force est de constater que des millions de Français sont en difficulté, qu’il y a des nuages noirs qui s’amoncellent sur la situation économique de la France avec la récession. Les socialistes, au cours de cette université d’été, ont une responsabilité éminente ! Ils doivent donner une image de retenue, être à la hauteur de ce que l’on attend de nous et bannir les petites phrases. »

Vous n’êtes pas allée à la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. Le seul invité d’Arnaud Montebourg était Pierre Moscovici. Vous êtes fâchée avec Montebourg ?

« Tous les ans il y a un invité différent à la fête de la Rose. Ce n’est pas une question de personne. Rien n’est pire que cette image qui est donnée d’un conflit entre les personnes. Je ne participerai absolument pas à ces pugilats démoralisants, à ces tractations d’appareil. « Ma préoccupation unique reste : mobiliser sur les questions qui préoccupent les Français, avoir une capacité de réponse aux problèmes qui se posent. C’est-à-dire d’abord le débat des idées : les militants viennent de prendre connaissance des textes qu’on appelle contributions. Laissons-les travailler sereinement à l’université d’été de La Rochelle et respectons le calendrier qui a été fixé. »


Pierre Moscovici, Bertrand Delanoë, Julien Dray et vous-même êtes candidats officiels au poste de premier secrétaire. Une telle concurrence ne discrédite-t-elle pas le PS ?

« Il faut faire attention au risque de discrédit qui nous guette. L’exaspération et la colère ne sont pas loi : “ Où êtes-vous ? Que faites-vous ? ” nous demandent les militants. « Je me suis toujours interdit la moindre critique ou commentaire sur les personnes. Je ne m’exprimerai pas sur la question du leader car le débat d’idées est prioritaire. Nous allons d’abord voter sur les orientations politiques. Les militants choisiront ensuite celui ou celle qui leur paraîtra le plus apte à réussir une rénovation et représentera une espérance. »

Rêvez-vous d’un parti démocrate à l’américaine ?

« Nous sommes en France ! Ce qu’il nous faut, c’est un Parti socialiste uni, fort et renouvelé. Nous sommes dans une situation paradoxale. Le Parti socialiste, comme nous le montrons aujourd’hui avec les présidents de région, est puissant sur le terrain, avec 200 députés, 100 sénateurs et la quasi-totalité des régions, plus de la moitié des départements et une majorité des villes grandes et moyennes. Nous donnons pourtant le spectacle d’une force désorganisée et en crise. Il faut donc clarifier le projet et adopter des règles de fonctionnement qui empêchent l’individualisme de l’emporter sur le collectif. »


Vendredi à La Rochelle, qu’allez-vous proposer pour rassembler les militants ?

« On ne monte pas sur scène pour son ego, mais pour donner de l’énergie. L’université d’été de La Rochelle est un moment national où les militants travaillent ensemble, où ne sont pas posés les problèmes de personne. Ne polluons pas La Rochelle avec des enjeux de personnes. Travaillons collectivement à l’émergence d’un projet alternatif à ce que fait la droite aujourd’hui, basé sur des valeurs bien affirmées et comprises des Français. »

Quelles valeurs ?

« Ce sont celles qui permettent de répondre aux défis du temps présent, en restant cohérents avec notre histoire socialiste. C’est la justice, pour que la liberté de construire sa vie et de s’émanciper ne soit pas réservée à quelques-uns mais garantie à tous ; c’est la fraternité, parce qu’une société éclatée court à sa perte ; c’est l’éducation au coeur de tout et en avant de tout et la laïcité ; c’est reconnaître la France métissée comme une chance et c’est imposer le fait démocratique partout.

La question aujourd’hui est d’inventer de nouveaux outils pour passer des principes aux actes.
Il faut un État préventif qui s’attaque aux inégalités à la racine dès la petite enfance, appuyé sur des collectivités territoriales vivantes.
Deuxièmement, il faut bâtir une économie de la connaissance et de l’innovation, notamment dans le domaine de l’écologie. Troisièmement, réaliser la révolution fiscale.
Ensuite, réformer sans tabou la Sécurité sociale pour la sauver et bâtir un système de retraites transparent, universel et personnalisé.

Nous devons travailler à ce que le PS s’efforce d’être à l’image de la société qu’il veut construire : plus généreux, plus fraternel, plus imaginatif. » “ Je me suis toujours interdit la moindre critique sur les personnes ”

Le 20 novembre, les militants socialistes seront appelés à voter pour élire le premier secrétaire national. Si vous n’êtes pas élue, entrerez-vous en dissidence ? Si vous êtes élue, est-ce que le PS parlera d’une seule voix contrairement à aujourd’hui ?

« Ce sujet n’est pas à l’ordre du jour de l’université d’été de La Rochelle. Et par respect pour les militants, vous n’obtiendrez de moi aucun commentaire. Vous n’obtiendrez de moi aucune déclaration de nature à alimenter un feuilleton qui nous affaiblit et qui déçoit les Français. »


Êtes-vous prête à rouler pour quelqu’un d’autre ?

« A condition que ce soit dans le prototype de voiture électrique populaire que la région Poitou-Charentes va présenter au prochain Mondial de l’automobile !
Pour répondre plus précisément à votre question, je ne roule pas pour moi, je ne m’attribue aucun droit, seulement des devoirs. »


Le premier secrétaire peut-il être présidentiable ?

« C’est aux militants d’en décider librement. » Le nouveau parti anticapitaliste qui verra le jour en janvier 2009 ne passera-t-il pas pour le seul opposant, volant son rôle au PS ? « Nous n’avons pas le même rôle dans la vie publique. Non seulement nous, socialistes, nous opposons, mais nous avons aussi à proposer et à réaliser. Notre tâche, c’est une refondation idéologique du Parti socialiste. Il faut avoir le courage de sortir du flou, des imprécisions et des slogans. Cela nous permettra de nous remettre en ordre de marche en incarnant une alternative et une espérance et nous permettra d’exercer les responsabilités. »


Répondrez-vous aux critiques de Martine Aubry ou de Bertrand Delanoë ?

« J’en appelle à la responsabilité de chacun. S’il y a déjà un bon état d’esprit et que cessent les critiques personnelles des uns contre les autres, ce sera déjà une avancée considérable. Personne ne peut se permettre de gâcher l’esprit studieux de La Rochelle. La droite prospère sur nos dissensions, en laissant orphelins ceux qui souffrent de sa politique. »

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