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13 novembre 2008

la rupture avec un PS qui a du mal à assumer qu'il est un parti présidentiel.



Entretien avec Gérard Grunberg. Directeur de recherche au CNRS au Centre de recherchespolitiques de Sciences-Po, il est l'auteur d'un livre : Les socialistes françaiset le pouvoir (1).

Extrait:

Qu'est-ce qui fait qu'au PS les rivalités de personnes écrasent le débat d'idées ?

Il y a trois raisons.

1) Un problème de vacance du leadership depuis la défaite  terrible ¯de Lionel Jospin en 2002 et les suites du référendum sur l'Europe en 2005.

2) De plus en plus, la question présidentielle interfère avec la vie interne du parti. La culture socialiste est une culture partisane parlementaire. Les socialistes n'aiment pas la présidentialisation et passent tout leur temps à expliquer qu'il ne faut pas un présidentiable à leur tête. La place du premier secrétaire par rapport au candidat et du candidat par rapport au parti n'est pas claire.

3) Ségolène Royal, en transgressant les règles du bon savoir-vivre socialiste, les met encore plus sur la défensive.

(...) il y a d'autres enjeux qui les divisent, moins sur le capitalisme lui-même que sur des points soulevés par Ségolène Royal :
- c'est quoi la nature d'un parti socialiste aujourd'hui ?
- Comment désigne-t-on un candidat à la présidentielle ?
- Quelles alliances pour gagner, sachant que la gauche ne suffit pas ?
Pour ces raisons, je considère que Ségolène Royal est la vraie héritière de Mitterrand. Pour elle, le parti est un instrument pour prendre le pouvoir. Ce que les plus anciens ne supportent pas, c'est qu'elle ne respecte pas la tradition et la culture du parti. Elle leur apporte une image de ce que serait, demain, un socialisme qu'ils n'aiment pas.

(...) » Ce congrès va être, qu'on le veuille ou non, pour ou contre Ségolène Royal. Elle exacerbe les passions. Mais ses adversaires ne peuvent pas apparaître comme seulement anti-Ségolène. Il faut qu'ils trouvent des raisons de s'opposer à elle.

Recueilli par Michel URVOY.

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