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3 février 2009

Aubry : le temps des parrains

Matthieu Croissandeau
Le Nouvel Observateur

Dans les coulisses d'une victoire (extraits)

Au départ, elle était seule. Pour éliminer Delanoë puis Royal, elle a noué une alliance de fer avec deux protecteurs de l'ombre : DSK et surtout Fabius. C'est aujourd'hui le dilemme de la nouvelle première secrétaire. Soit s'émanciper, au risque de briser sa courte majorité. Soit remercier, au risque de ne pas pouvoir rénover


Et voilà ! Maintenant, on est tranquille pour trois ans.» Mardi 25 novembre à la sortie de la Mutualité, Henri Weber a le sourire radieux et le verbe laconique. Pas besoin d'en dire davantage. Le conseil national du Parti socialiste vient d'adouber Martine Aubry au poste de premier secrétaire. La maire de Lille, un peu écrasée par le poids des responsabilités et l'ambiance mortifère, n'a pas fait un grand discours. L'habit est encore un peu large pour elle. Mais aux yeux de Weber, éternel confident de Laurent Fabius, l'essentiel est fait : sa candidate l'a emporté, Royal et Delanoë - les favoris des sondages - sont écartés et la route dégagée. Mssion accomplie !
Martine Aubry ou l'histoire d'une résurrection. En six mois de temps, la dame des 35 heures est ressortie triomphante du cimetière des éléphants socialistes où certains avaient voulu l'enterrer. Ce miracle, la maire de Lille ne l'a pas accompli toute seule. De bons ( ?) génies se sont penchés sur son berceau. Amis de Laurent Fabius ou de Dominique Strauss-Kahn, ils ont tous mouillé leur chemise pour la faire élire. Ils sont les vrais parrains de sa désignation. Sans eux, rien n'aurait été possible. Avec eux, aujourd'hui, tout devient compliqué.
Martine Aubry le sait-elle ? Ce nouvel épisode de sa vie politique a commencé à son insu, comme dans une scène de cinéma, dès le lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy, dans le petit salon privé d'un restaurant parisien, propriété de Gérard Depardieu. Ce jour-là, Laurent Fabius a commandé du thé, il attend Dominique Strauss-Kahn. Les deux grands fauves ne se sont pas parlé depuis des mois. Chacun est venu avec son porte-flingue : Claude Bartolone pour l'un, Jean-Christophe Cambadélis pour l'autre. Fabius et DSK n'ont jamais été amis, mais il se respectent. Ils partagent surtout une blessure commune, pour ne pas dire une humiliation : six ois plus tôt, Ségolène Royal les a terrassés lors de la désignation du candidat socialiste à la présidentielle.

(...)

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