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3 février 2009

PS (chefs du...), Socialistes, et Européennes

Les socialistes s'opposent sur des "critères de sélection" des futurs députés européens

(...et ce sont pourtant les militants qui approuveront en mars les listes proposées par le secrétariat national le 28 février prochain!)


 

La Tribune.fr - 03/02/2009 à 10:24 - 1132 mots

Un mois avant la proposition des candidats par le Conseil national du parti socialiste pour les élections européennes, le secrétaire à la rénovation, Arnaud Montebourg, propose une charte établissant des critères de sélection pour les députés européens. EurActiv.fr a pris connaissance d'un document du PS qui en détaille les grandes lignes.

L'idée n'est pas nouvelle. Déjà en 2004, le Nouveau parti socialiste (NPS ), à l'époque dirigé par Arnaud Montebourg, avait tenté de proposer la mise en place de critères de sélection pour les députés européens de la délégation socialiste française. Sans succès.

Désormais membre de la direction du PS, l'actuel secrétaire à la rénovation est revenu à la charge dans la perspective des élections du 7 juin 2009. Dans une note dont EurActiv.fr a pris connaissance, il brosse les grandes lignes de cette charte que devraient respecter les nouveaux élus du PS au parlement européen. Une méthode qui permettrait d'éviter un travers aussi bien visible à droite qu'à gauche, à savoir que les élections européennes ne soient "la proie des courants qui cherchent à remercier des fidélités", explique le texte.

L'objectif de cette charte est donc de faire en sorte que les socialistes français acquièrent "une stratégie d'influence", à l'instar des Britanniques et des Allemands, qui ont bien compris l'utilité de se positionner à Bruxelles. Ce projet fait également écho aux recommandations formulées par le chef de file de la délégation des socialistes français à Bruxelles, Bernard Poignant, lors du Congrès de Reims, le 15 novembre dernier.

Le texte interdit tout d'abord le cumul des mandats.(mon comm': ah bon!  Montebourg ne manque pas d'air: " faites ce que je dis et pas ce que je fais"!!!) Contrairement aux députés du parlement français, les eurodéputés socialistes ne pourront donc pas "exercer de fonction exécutive locale significative". Et le texte de préciser que les députés devront être totalement présents à Strasbourg. A noter que les députés européens ne sont à Strasbourg que quatre jours par mois pour les sessions plénières. Leur activité s'exerce en priorité à Bruxelles au sein des commissions parlementaires. Ils travaillent également avec les autres institutions de l'UE, ainsi qu'avec les lobbyistes, dont la place est cruciale dans le processus législatif européen.

Impossible également pour les futurs députés européens socialistes de se servir de leur mandat "comme tremplin personnel pour en briguer un autre national ou local d'importance.(Mon comm':la promesse sera-t-elle  tenue par les  maîtres actuels du parti des socialistes?) Car un tel comportement laisserait penser que la France et les socialistes ne s'intéresseraient pas à l'Europe et se passionneraient davantage pour eux-mêmes". En clair, il s'agit de mettre fin à la possibilité pour les députés d'écourter leur fonction.

A droite comme à gauche, nombreux sont les élus européens qui ont quitté leur siège avant la fin de leur mandat pour retrouver une fonction élective nationale. La promesse de Nicolas Sarkozy à la ministre de la Justice, Rachida Dati, en est l'exemple le plus récent. Selon le Canard Enchainé du mercredi 28 janvier, le président aurait promis à la Garde des Sceaux, pour la convaincre d'accepter la place de numéro deux sur la liste UMP aux européennes en Ile-de-France, de revenir au gouvernement d'ici un an. "La vie d'un gouvernement, c'est fait de départs et de retours", avait lancé le président de la république le 24 janvier à la Mutualité (EurActiv.fr, 26/01/2009)

Afin de conserver un lien avec les citoyens, les élus socialistes ne devront pas "déserter" leur circonscription une fois élu, précise la note d'Arnaud Montebourg. Les députés devront donc faire "des compte-rendus de mandat réguliers". L'objectif étant de montrer "qu'il existe au sein de l'Union européenne une droite et une gauche qui ne font pas les mêmes choix".

La diversité devra également être au cœur des listes PS aux européennes afin de "représenter la pluralité des origines des Français".

Dernière proposition d'Arnaud Montebourg: échanger des candidatures avec les partis frères du parti socialiste européen (PSE). Concrètement, le secrétaire national à la rénovation propose de trouver "les conditions d'un échange en position éligible entre un socialiste français, qui serait élu dans un autre pays, et un socialiste de ce pays qui serait élu en France sur [les] listes" du PS.

Si la première secrétaire du PS, Martine Aubry, semble d'accord avec la mise en place de cette charte, c'est loin d'être le cas des caciques du parti. En interne, on précise que le porte-parole du PS et député européen Benoit Hamon y est "plutôt favorable" (Mon commentaire:  il essaie de se tailler "un bout de terrain" dans le parti?). Mais les anciens strauss-kahniens, notamment le secrétaire aux relations internationales, Jean-Christophe Cambadélis, et les fabiusiens y seraient opposés. "Ils ont déjà leurs candidats, alors pour eux c'est impossible de se voir imposer quoi que ce soit". (Mon commentaire: Normal, il ont fait main basse sur le PS par Martine interposée... et ils veulent s'assurer de conserver le pouvoir qu'ils ont déjà, et que leur donne leur réseau) .

  Il est vrai que les places sont chères. La délégation socialiste française comptait 31 élus lors de la dernière mandature. Avec la diminution du nombres de députés élus (EurActiv.fr, 29/01/2009) et le mode de scrutin, les socialistes peuvent espérer faire élire une vingtaine de députés.

Or, on ne compte aujourd'hui que cinq sortants ne souhaitant pas se représenter. Mis à part Michel Rocard, qui a pris sa retraite au mois de janvier, notamment pour permettre à son successeur Bernard Soulage d'espérer avoir une place sur les listes, seuls Catherine Guy-Quint, Pierre Schapira, Bernard Poignant, Martine Roure et Brigitte Douay ont indiqué leur volonté de se retirer.

Restent donc 26 élus désireux de briguer un mandat supplémentaire. Mais sur cette liste "seuls cinq ou six d'entre eux sont aujourd'hui à peu près certains d'être en position éligible", indique une source du PS. Harlem Désir et Benoit Hamon, qui s'opposent pour être tête de liste en Ile-de-France, devraient être dans la course. Tout comme le fabiusien Henri Weber. Si elle se bat pour Vincent Peillon, Ségolène Royal ne défendrait pas bec et ongles son ancien conseiller pour les affaires européennes pendant la campagne présidentielle et pourtant très actif au PE, Gilles Savary.

Quant à l'actuelle présidente de la commission aux Affaires économiques et financières, Pervenche Bérès, elle ne serait pas certaine de voir sa candidature validée. "C'est la foire d'empoigne", poursuit cette même source, ...

"tout sera décidé dans le bureau de Martine Aubry.

La question est de savoir jusqu'où les leaders sont capables d'aller pour soutenir leurs candidats ...(Mon commentaire: quelle phrase mystérieuse!  Des limites ont déjà été dépassées en novembre-décembre, et là? qu'en sera-t-il? )

Officiellement, ce sont pourtant les militants qui approuveront en mars les listes proposées par le secrétariat national le 28 février prochain.

 (Mon commentaire: je souhaite à tous les socialistes, de toutes les régions, de tous les départements, de bien examiner les candidats...

Prenons garde: "Désigné par le PS" est-il bien un gage de respect des valeurs  socialistes depuis novembre 2008.

Prenons le temps de vérifier quel candidat est quelqu'un de responsable, et porteur des valeurs socialistes pour les avoir mises en œuvre sans y déroger....


Le calendrier socialiste
Du lundi 2 février au vendredi 6 février : dépôt des candidatures
- 3 février : première réunion de la commission électorale nationale.
- entre le 9 et le 17 février : réunion des groupes de travail inter-régionaux mis en place par la commission électorale dans chaque circonscription, en présence du secrétaire national aux élections et à la vie des fédérations et du secrétaire national chargé de l'animation et du développement des fédérations.
- 18 février : réunion de la commission électorale nationale pour un premier échange de vues à partir du rapport des secrétaires nationaux aux élections et aux fédérations sur les propositions des groupes de travail
- 27 février : réunion de la commission électorale, préparation des propositions de listes. Réunion du Bureau national sur les propositions de listes soumises au conseil national.
- samedi 28 février : conseil national d'adoption des listes.
- jeudi 12 mars : vote des adhérents sur les propositions de liste dans chaque circonscription.
- samedi 21 mars : convention nationale de ratification des listes et de lancement de la campagne.

Site d'EurActiv.fr

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mardi 03 février 2009

Franck Dubray/Daniel Fouray/AFP
De gauche à droite : le Sarthois Stéphane Le Foll, eurodéputé sortant, est candidat dans l'Ouest, mais Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d'avenir, pourrait l'être aussi. Vincent Peillon, lui, est à nouveau candidat pour le Nord-Ouest. : Franck Dubray/Daniel Fouray/AFP

Les socialistes ont engagé, hier, le processus de désignation de leurs candidatspour les élections européennes du 7 juin.

L'exercice est délicat dans un parti encore meurtri par les divisions du congrès de Reims, où les clivages s'affichent plus que jamais au grand jour. Mais les socialistes sont au pied du mur. Il leur faut désigner les candidats qui représenteront leurs couleurs pour le prochain scrutin des Européennes. Ils ont confiance.

En 2004, sur les 78 eurodéputés français élus, 31 étaient socialistes. Avec l'élargissement de l'Union Européenne, le nombre des eurodéputés français descend à 72 et le PS mise sur une vingtaine d'élus. Sur les 31 eurodéputés sortants, 26 postulent à nouveau.

La feuille de route. Elle a été donnée, dimanche, par Martine Aubry, premier secrétaire du PS, aux délégués des sections réunis à Paris. « Le Parti doit être rassemblé et uni ». En clair, pas d'ostracisme envers les partisans de Ségolène Royal. Réponse de Vincent Peillon, chef de file du courant royaliste : « Je suis pour le vrai rassemblement, pas dans les mots, mais dans les actes ».

Les critères de choix des candidats. Martine Aubry en préconise trois : diversité, renouvellement, investissement des personnes (sous entendu, non-cumul de mandats et engagement d'effectuer la totalité du mandat). Enfin, parité oblige : l'objectif serait d'avoir quatre têtes de liste femmes. Le 21 mars, une convention nationale ratifiera les listes.

Problème ? Oui, car chaque motion du congrès de Reims revendique sa part du gâteau. Exemple : Benoît Hamon, chef de file d'une motion qui a obtenu 18,5 % des voix à Reims, revendique quatre places éligibles. Il est lui-même, en Ile-de-France, en compétition avec l'eurodéputé sortant Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë (25,2 % au congrès).

Dans l'Ouest. Pour la circons-cription Nord-Ouest (les deux Normandie, Picardie, Nord), l'eurodéputé Vincent Peillon sera en compétition avec un proche de Martine Aubry, Gilles Pargneaux, premier secrétaire fédéral du Nord et secrétaire national du Parti. Dans la circonscription Nord-Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charente), l'eurodéputé sortant Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande, sera à nouveau candidat : « Oui. je suis un homme de l'Ouest qui vit dans la Sarthe et connaît bien les Pays de la Loire et la Bretagne ». Stéphane Le Foll ajoute qu'il a de nombreux soutiens dans la région. Son challenger, au sein du Parti, pourrait bien être le « royaliste » Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d'avenir. « Je sais que mon nom est cité, affirme-t-il, mais je n'ai entrepris aucune démarche ».

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