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7 février 2009

Les pro-Royal démentent l’existence de négociations avec la direction du PS

 Jean-Michel Normand sur PUZZLE SOCIALISTE


On sent comme un léger agacement, une pointe d’irritation, chez les représentants de la motion « L’espoir à gauche ». En fait, “l’équipe d’animation politique” du courant pro-Royal est fâchée. Fâchée contre ceux qui assurent  que des négociations seraient en cours entre eux et la direction du PS en vue de sceller une réconciliation générale. Jeudi 5 février, la mise au point suivante a été mise en ligne sur le site de “L’espoir à gauche”.

 

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       «  Différents articles de presse, comme certains dirigeants du Parti socialiste, laissent entendre que des propositions ont été faites à notre motion “L’espoir à gauche” pour intégrer la direction actuelle du Parti socialiste. Ce sont des rumeurs relevant de méthodes politiques que nous désapprouvons. Nous affirmons solennellement et dans la plus grande transparence qu’aucune proposition ne nous a été faite et que le rassemblement que nous appelons de nos voeux doit s’opérer de façon publique, concertée et réelle, en tenant compte de notre représentativité et des orientations politiques que nous portons ».

      Cela posé, il n’est un secret pour personne que les « minoritaires » se verraient bien rejoindre l’équipe dirigeante. A condition d’y être représentés à hauteur de leur influence électorale – leur motion a atteint 29% des voix avant le congrès de Reims – et qu’un accord politique soit conclu. D’ailleurs, la constitution des listes pour les élections européennes pourrait constituer un contexte favorable pour enterrer la hache de guerre. Récemment, Ségolène Royal a même proposé de prendre en charge les relations internationales. Le 31 janvier, « L’espoir à gauche » a émis des signes de bonne volonté alors que, le lendemain, Martine Aubry adressait quelques mots conciliants.

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   Depuis, assurent les « minoritaires », non seulement aucune proposition n’a été formulée par la direction mais quelques éléments sont subrepticement venus tendre les relations. En particulier la nomination, en milieu de semaine, du député de Paris Christophe Caresche au poste de secrétaire national à l’outre-mer, vacant depuis le congrès. Une décision qui réduit encore davantage l’éventail des postes susceptibles d’être, le cas échéant, proposés aux partisans de Ségolène Royal qui, avec Patrick Lebreton, député de la Réunion, disposaient en outre d’un candidat tout trouvé. De plus, Christophe Caresche, représentant du « Pôle écologique » - qui avait soutenu Ségolène Royal à Reims - a été élu au Conseil national sur le « quota » de la motion E, rappellent les responsables de « L’espoir à gauche ». Certes, le « Pôle écologique » a annoncé cette semaine son ralliement à la direction – l’un des siens devrait être également nommé secrétaire national adjoint à l’environnement – mais la nomination de Christophe Caresche, que les pro-Royal assurent avoir appris par la presse, est considéré comme une mauvaise manière et un débauchage individuel.

 

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  De même, le fait d’attribuer dés maintenant à Pierre Moscovici l’organisation de la première convention sur les nouveaux choix de politique économique et sociale fait disparaître ce qui aurait pu être également un élément de « grain à moudre ». Enfin, les animateurs de « L’espoir à gauche » s’attendent à n’être consultés qu’au tout dernier moment sur le texte que prépare la direction sur le projet européen du PS.  « Il y a des signes, mais aucun geste. C’est quand même un problème » affirme Vincent Peillon.

Même si, à la veille de l’ouverture des négociations sur la composition des listes pour les européennes, la mauvaise humeur des pro-Royal n’est pas dénuée de considérations tactiques, les retrouvailles à la direction du PS semblent assez mal engagées. A moins - qui sait ? - qu’un « geste » maganime et salvateur n’intervienne de part et d’autre dans les prochains jours…. Au parti socialiste comme dans les relations de couple, il n’y a pas d’amour ; il n’y a que des preuves d’amour.


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