PS-Européennes: Gérard Collomb évoque une «fronde» contre les «listes ubuesques» désignées par le PS pour les européennes
Le maire PS de Lyon Gérard Collomb, le 31 mai 2007 à Lyon/Jean-Pierre Clatot AFP/Archives
POLITIQUE - Entre autres, la fédération de Gironde, qui a décidé de ne pas organiser de vote...
Le temps qui passe n'a pas apaisé la colère de Gérard Collomb. Interviewé sur Canal + ce mardi matin, le maire de Lyon a redit tout le mal qu'il pensait des listes
composées par le PS aux européennes. Et notamment de Vincent Peillon:
«Un bon candidat pour les six personnes qui l'ont désigné, pour les
autres, je suis plus dubitatif.» Elu dans le Nord en 2004, Peillon a
été parachuté dans le Sud-est à la place d'un protégé de Collomb, qui
ne l'a pas digéré.
Mais le mouvement de protestation est plus vaste que cela: ce
mardi matin, la fédération de Gironde, une des plus importantes du
parti, a annoncé
qu'elle n'organiserait pas le vote prévu le 12 mars pour approuver les
listes. L'objet de leur colère? L'éviction des listes de Gilles Savary,
député sortant, et accessoirement, la non-représentation de la région
Aquitaine dans les trois premières places de la liste. Dans un
communiqué, le chef de file des socialistes girondins, Ludovic
Freygefond, dénonce des «combines d'appareil d'un autre âge».
Et Gérard Collomb de préciser que le président PS de la région
Bourgogne, François Patriat, «est en train de monter au créneau». «Dans
toutes les régions, une fronde est en train de s'organiser parce que
les listes sont ubuesques et donc ne feront pas de bons résultats», a
affirmé le maire de Lyon, qui avait soutenu Ségolène Royal au congrès
de Reims. Il a dénoncé le «système actuel où une dizaine de personnes
se réunissent pendant une nuit et un jour et où à la fin, émerge une
liste improbable».
Un certains nombre de voix s'étaient déjà exprimées lundi pour
critiquer vivement la composition des listes aux européennes, qui
doivent être soumises aux militants le 12 mars. Tout en
reconnaissant des «grincements» dans «un, deux ou trois départements»,
le porte-parole du PS Benoît Hamon a rappellé que «les listes ont été
adoptées à près de 90% du Conseil national».
Interrogé par 20minutes.fr à
l'Assemblée nationale, Pierre Moscovici a jugé qu'«il est toujours
difficile de faire des listes pour les européennes, ce qui se passe, il
ne faut pas y voir quelque chose de dramatique, on va pas en faire un
fromage. Et puis, la géographie, c’est compliqué!».
E.J.
Source: 20minutes.fr