Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 944
Newsletter
26 mars 2009

Valls crée un drame au BN

Sur le blog de David Revault D'Allonnes

Ambiance de grand soir, mardi, au bureau national du parti. Lequel fut presque exclusivement consacré à une sévère explication de texte entre camarades. Au centre des débats, Manuel Valls, qui fustigeait sur son blog, à l’occasion du rassemblement du Zénith, « le gauchisme infantile et l’antisarkozysme obsessionnel » de certains de ses amis. Ce qui a, c'est un euphémisme, plutôt agacé... Le drame en trois actes.

ACTE I. Sus à « Manuel »

Benoit Hamon, critique : « J’en ai plus et plus qu’assez de passer mon temps dans les médias à répondre à quelques socialistes plutôt qu’aux sarkozystes. Qui d’ailleurs, utilisent tes phrases, Manuel, pour nous taper. »

Manuel Valls, pacifique : « Le problème de ce dimanche, c’était d’abord la mobilisation et je n’y suis pour rien. Mon texte a eu un écho médiatique sans lien avec son contenu : trois lignes d’un long papier. Je dis ce que je pense, mais je suis et je serai solidaire des positions prises ensemble. »

Guillaume Bachelay, footballistique : « Le PS est comme le footballeur qui revient de blessure et qui veut toucher tous les ballons. Mais au moins, il rejoue… PS ne veut pas dire parti sarkozyste ! »

Adeline Hazan, ironique: « Manuel, tu n’as jamais dit ici que le livre noir sur les libertés était une erreur ! Ceux d’entre nous qui cognent sur le PS devaient passer autant de temps à cogner sur Sarkozy »

Harlem Désir, bureaucratique : « Dire que le PS ne doit pas parler des libertés, je ne le comprends pas. Nos parlementaires le font chaque semaine. Le problème, ce n’est pas nos thématiques. C’est l’absence de loyauté. »

ACTE II. Les amis de « Manuel » tentent le contre

François Rebsamen, historique: « C’est dommage qu’on ne se souvienne plus ici des critiques faites contre notre candidate en 2007… Je ne me retrouve pas dans la sarkophobie qui caractérise certains ici. Nous ne sommes ni face à Poutine, ni face à Néron. »

Martine Aubry, caustique: "Franchement, François, les pires critiques contre Sarkozy, c’est Ségolène qui les a lancées dans son livre… Il faut jouer collectif. Et les pires critiques contre le plan de relance du parti sont venues de toi."

Razzye Hammadi, tactique : « Certaines déclarations virent au sabotage! »

Malek Boutih, bucolique: « La situation politique n’apporte pas forcément de l’eau au moulin de l’opposition… »

ACTE III. La direction veut emporter le morceau

Arnaud Montebourg, politique : « Il y a un problème dans le pays à propos des libertés. Considérons nous ou pas que c’est une cause qui vaut la peine que le PS se mobilise ? Je dis oui. »

Dominique Lefebvre, poétique : « Quand on n’est pas d’accord, soit on ferme sa gueule, soit on fait autre chose. Même si l’opposition ce n’est pas l’agitation. »

Jean-Christophe Cambadélis, analytique : « La grande donnée de la mobilisation du 19 mars, c’est l’antisarkozysme de masse. Le PS doit s’opposer à Sarkozy sur tous les grands sujets et en même temps incarner une politique alternative. »

FINAL

Martine Aubry, synthétique : « C’est une bonne réunion ce soir. Nous nous disons ce que nous pensons. Mais je vous le dis. C’est la dernière du genre. »

Un genre tragi-comique ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité