31 mars 2009
Mieux que l’éolienne, le cerf-volant
Demain, des ailes volantes tirées par le vent à 1 000 mètres d’altitude pourraient générer dix foisplus d’énergie que les plus grosses éoliennes d’aujourd’hui. | |||||||||
Vous avez bien lu : le cerf-volant. Alors que les militants écologistes réclament l’installation de plus d’éoliennes, une nouvelle génération d’ingénieurs soucieux de l’environnement juge cette technique déjà dépassée. Pionnier dans l’utilisation des cerfs-volants comme générateurs d’énergie renouvelable, aujourd’hui consultant pour Makani Power, le Néo-Zélandais Peter Lynn a grandi avec eux. En 2003, il expose sa vision d’“aile libre” sur le groupe de discussion sci.energy. Il souligne qu’un cerf-volant libérerait la partie la plus productive des éoliennes – l’hélice – du poids de l’infrastructure que sont le mât, les nacelles et les cabines électriques. En d’autres termes, le cerf-volant serait un condensé de la meilleure partie de l’éolienne et se déploierait là où les vents sont les plus forts. Des prototypes testés avec succès en italie et aux Pays-Bas Les éoliennes se dressent en moyenne à 80 mètres de hauteur, là où le vent souffle à environ 4,6 mètres/seconde. A 800 mètres d’altitude, les vents atteignent 7,2 m/s. La régularité du vent augmente également avec l’altitude. Sachant que la quantité d’énergie éolienne dépend de la vitesse du vent élevée au cube, l’exploitation des courants de haute altitude serait une option intéressante puisqu’elle permettrait de multiplier par quatre le rendement des éoliennes classiques. Montez de 1 000 mètres et vous pourrez produire huit fois plus d’énergie. Tout ce qu’il vous faut, c’est un cerf-volant muni d’une très longue corde. Sur le papier, cette source d’énergie propre et bon marché paraît suffisamment simple et prometteuse pour qu’en novembre 2007 Google investisse 10 millions de dollars dans le projet de Makani Power. La pratique est autrement plus compliquée. Griffith reste plus muet qu’une carpe sur les activités de sa filiale, tout en reconnaissant que les résultats ne dépassent pas encore les 10 kilowatts [kW] de production. A titre de comparaison, une grande éolienne peut générer 5 mégawatts [MW]. “La question est de savoir dans quelle mesure ces systèmes peuvent être étendus à grande échelle et si le prix final de l’électricité sera compétitif”, conclut Griffith.(...) Lire l'article sur le COURRIER INTERNATIONAL (abonnés) |
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