Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 928
Newsletter
17 avril 2009

Contre la mort de l'hôpital public : l'appel des 25

Extrait:
Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants.
Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ?
La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.
Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants. 
Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière. 
Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades.
Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique.
Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques.
Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie.
A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste.
Lire l'article

°°°°°°°°

NOUVELOBS.COM

Le texte publié conjointement par nouvelobs.com et Le Nouvel Observateur dénonce la loi Bachelot, une loi à la "pensée marchande" qui réduit "le malade au tarif de sa maladie".

Plus de 5.000 personnes avaient soutenu vendredi 17 avril au matin l'"appel des 25", signé par des personnalités des hôpitaux parisiens, dénonçant la réforme de l'hôpital voulue par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
Cet appel dénonce notamment une loi à la "pensée marchande" qui réduit "le malade au tarif de sa maladie". Parmi ses signataires figurent par exemple le gynécologue-obstétricien René Frydman ou le diabétologue André Grimaldi.
Le projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires" (HPST), déjà adopté par les députés, doit être examiné par les sénateurs à partir du 11 mai. Il est toutefois contesté jusqu'au sein de la majorité, notamment par le député UMP Bernard Debré, également professeur de médecine.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité