Ségolène Royal défend la République du respect
Ségolène Royal appel à la résistance. L’ancienne-candidate socialiste à
l’élection présidentielle qui a provoqué un tollé à l’UMP en présentant
ses excuses au Premier ministre espagnole José Luis Zapatero explique,
dans un entretien au quotidien Le Parisien - Aujourd’hui en France,
qu’elle continuera « à défendre la République du respect ». « Le jour
où Nicolas Sarkozy changera de mode d’expression, apprendra à respecter
les autres, je n’aurai plus l’occasion de m’excuser, de demander
pardon », poursuit Ségolène Royal.
Ségolène Royal a demandé « pardon » à son « ami » José Luis
Zapatero pour les propos tenus par Nicolas Sarkozy lors d’une réunion
avec des parlementaires.
« Entre les insultes au Salon de l’agriculture, les insultes aux
autres chefs d’Etat... C’est une atteinte portée à nos intérêts, car
dans la crise économique, on a besoin d’un pays pris au sérieux »,
explique la présidente de la Région Poitou-Charentes. « Nous devons
résister », affirme-t-elle.
« Ce qui est en cause, c'est la réputation de la France sur la
scène internationale. On a eu le général de Gaulle, la France était
grande, était forte (…). On a eu François Mitterrand, la France était
respectée (…). Même sous certains gouvernements de droite,
souvenez-vous de Dominique de Villepin et son discours de l'ONU, on
était fiers d'être français même si on ne partageait pas les mêmes
opinions politiques. Aujourd'hui, quand on lit la presse internationale
- j'ai là le Times sous les yeux, où il est question de pourquoi
Sarkozy ne supporte pas Obama - on a parfois honte », a déclaré
Ségolène Royal lundi soir au journal télévisé de France 2.
« Quand j'ai vu la montée de l'émotion suite aux propos du
président de la République, il m'a semblé normal d'intervenir et de le
faire de façon très pacifique, simplement en présentant mes excuses et
en disant “sachez que ce n'est pas ce que pensent les Français”» ,
a-t-elle précédemment dit pour expliquer son geste.