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3 mai 2009

Delanoë chez Besson, l’apéro qui fait un petit four chez les socialistes

PS. Le ministre a invité le maire de Paris, lundi, pour un dîner citoyen autour de la Tunisie.


DAVID REVAULT D’ALLONNES sur Libération

    Devine qui vient prendre l’apéro chez Eric Besson ? Réponse : Bertrand Delanoë. Le maire de Paris passera lundi soir au ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, à l’occasion d’un dîner organisé par le maître des lieux. Le premier d’une «série de dîners citoyens destinés à valoriser l’apport de l’immigration à la France», explique-t-on sans rire au cabinet du ministre, organisé cette fois autour du thème de la Tunisie. C’est la raison pour laquelle le maire de Paris, natif de Tunis, a été convié, comme le footballeur Hatem Ben Arfa, l’actrice Claudia Cardinale, l’économiste Jean-Paul Fitoussi ou l’humoriste Michel Boujenah.

    «Bertrand Delanoë est tout à fait ravi d’avoir été invité et de participer», assure l’entourage de Besson, qui, néanmoins, en convient : «Il viendra au moment de l’apéritif, mais nous n’avons pas l’assurance qu’il reste pour le dîner.»

    Sans doute soucieux, tout de même, de ne pas rompre le pain avec celui qui demeure, aux yeux des socialistes, la figure du Judas par excellence, le maire de Paris consent pourtant à partager le vin avec lui, donc. Ce qui, pour ce camarade parisien, ne passe pas : «Pour quelqu’un qui s’est toujours situé sur le plan des valeurs et qui s’était même érigé en chevalier blanc lors du congrès du PS, c’est quand même la honte. On ne peut pas aller dîner chez n’importe qui, ni même partager un moment d’amitié et de convivialité avec un traître qui expulse. Et le pire, c’est que ces agapes entre amis se déroulent dans les locaux du ministère de l’Immigration nationale, au cœur de la machine à expulser !»

    Ironie de l’histoire : la semaine dernière, Pascale Boistard, adjointe de Bertrand Delanoë en charge de l’intégration et des étrangers non communautaires, s’en prenait aux menées d’Eric Besson, qui «instrumentalise l’immigration, mène notre pays dans une impasse morale». Et, «par ses déclarations et ses actes, démontre son intention d’accentuer jour après jour la politique redoutable mise en place par son prédécesseur Brice Hortefeux», en particulier «une politique du chiffre des expulsions». La sauterie de lundi fournira sans doute aux deux hommes l’occasion d’en parler de vive voix. Autour du buffet.

    Source: Libé

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