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12 mai 2009

HADOPI: La "résistance" s'organise pour l'après-Hadopi

Depuis quelques semaines, fleurissent sur le Net des textes, des pages Web et même des sites Internet complets essayant d'expliquer aux internautes peu férus de technologie des moyens simples de contourner les dispositifs de lutte contre le piratage imaginés par le gouvernement. C'est l'un des nombreux effets pervers constatés depuis le lancement de la fronde anti-Hadopi.

En effet, le dispositif prévu par la loi, imaginé et mis au point par le ministère, apparaît bien fragile et surtout difficilement applicable, comme l'ont démontré lors de longs et parfois très techniques débats au sein de l'Assemblée nationale les députés opposés au projet.

PETITS TÉLÉCHARGEMENTS ENTRE AMIS

On voit donc émerger des pages qui expliquent par l'exemple le moyen d'utiliser un partage sécurisé "entre amis", comme le propose par exemple le logiciel libre VIPeers. Dans la mouvance du libre et des systèmes "open source", des sites consacrés à Linux donnent la liste "recommandée" les logiciels à utiliser en cas d'Hadopi : parmi eux, Peer2Me, Deluge, ou le fameux iPredator lancé par le groupe The Pirate Bay et son pendant national baptisé iPodah qui se pliera "à la législation française tant que le service est en France".

Des initiatives personnelles pour tenter de démontrer l'inutilité d'une telle loi font florès sur le réseau : Batou fait sa liste expliquée des logiciels de partage, Kysban répertorie les 13 solutions de "téléchargement illégal" oubliées par la loi Hadopi et Fabrice y va de sa page de vulgarisation. Quant au site PCInpact, très en pointe dans le suivi des débats, il met en lumière dans un article les nombreuses lacunes d'un texte inopérant. Numérama, également très actif dans le suivi du dossier, ne se contente pas d'ouvrir un espace de dialogue sur les différentes solutions de contournement d'Hadopi, puisque le site donne également la liste des logiciels de "P2P anomynes et sécurisés" disponibles en téléchargement : une bonne douzaine, classés par ordre de préférence. La parfaite petite panoplie anti-Hadopi.

FAUDRA-T-IL EN ARRIVER À FERMER "THE GOOGLE BAY" ?

Au-delà de l'aspect logiciel et technique du problème, ce sont des dizaines de blogs et pages de conseils pratiques qui émergent progressivement : au menu, contestation systématique des avertissements, masquage de l'adresse IP de son (ses) ordinateur(s) ou encore modèles de lettres de protestation à envoyer à son député. Read Write Web analyse les possibilités que pourraient utiliser certains "hackers" pour mettre à mal un dispositif qu'ils jugent contraire aux fondamentaux d'Internet. Au programme, envoi massif de fausses adresses IP, spams massifs du mail officiel envoyé par l'Hadopi ou encore détournement de connexion Wi-Fi avec dépôt de fichiers illicites sur vos disques durs.

D'autres préfèrent rester dans la stricte légalité, et recensent donc les sites de "streaming", qui permettent de regarder ou d'écouter en direct films et musiques sur Internet sans besoin de télécharger. Le plus célèbre d'entre tous, largement médiatisé par la ministre elle-même – qui n'hésite pas à le montrer en exemple – est Deezer. L'audience de tels sites de musique et de films "à la demande" augmente, et la vente en ligne, popularisée par Itunes, se développe, mais les ayants-droit estiment que les rémunérations proposées par ces modèles sont insuffisantes.

Enfin, si il était encore besoin de prouver l'aspect protéiforme et sans cesse renouvelé du Web, voici qu'une petite start-up milanaise inconnue jusqu'alors propose de mixer streaming et échanges P2P. Le résultat s'appelle BitLet et permettrait donc de visionner des films en flux continu, en mutualisant les coûts de bande passante. Un nouveau mode de diffusion pour les majors ?

Mais, comme le note Philippe Astor, sur son blog Digital JukeBox dans une tribune qui dénonce "l'imbécilité d'une loi à deux vitesses", le plus formidable moyen de télécharger de la musique ou des films illégalement, c'est Google. Faudra-t-il en arriver à faire fermer "The Google Bay" ?

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W
1- D’un côté, nous avons une industrie culturelle déclinante n’assumant pas le proxénétisme économique et la pandémie infantilisante qu’elle exerce sous le regard de son débiteur. Celui-ci est à la fois une fondation philanthrope de gestion nationale et une entreprise d’import/export.<br /> 2- De l’autre côté, nous avons une infinité de niches de population n’ayant rien à voir les unes avec les autres, mais faisant front par principe de précaution. Nous prouvant par la même occasion à quel niveau de léthargie se trouvent nos sociétés occidentales pour qu’un luxe devienne une lutte nécessaire.<br /> 3- Au centre, se trouve le gros du troupeau qui n’a pas d’avis et fait preuve d’intelligence situationniste ou d’indifférence banale sur ce combat qui est à la fois d’avant-garde et d’arrière-cour.<br /> 4- Dans toutes les batailles, il y a des pertes acceptables. Mais comme nous ne prenons plus plaisir à nous salir les mains avec une de ces barbaries ancestrales, les invectives servent de nos jours de courroux médiatique ou de Hit Combo virtuel pour le bonheur des voyeurs générationnels et des lâches éternels.<br /> 5- Quand on pratique l’affrontement constant ou la paix commémorative pour occuper son temps, c’est que l’on est plus en mouvement. Alors la guerre civile des flux a-t-elle un sens ?<br /> La suite ici :<br /> http://souklaye.wordpress.com/2009/03/13/creation-internet-et-insultes-gratuites/<br />
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