Martine Aubry et Ségolène Royal tentent de sauver la campagne du PS
Rezé (Loire-Atlantique), envoyé spécial
Pour Martine Aubry et Ségolène Royal, il ne s'agissait pas seulement de sceller des retrouvailles et solder la querelle du congrès de Reims. Leur meeting commun, mercredi 27 mai à Rezé, près de Nantes (Loire-Atlantique), ressemblait aussi à une tentative de créer un choc salutaire afin de sauver la campagne européenne du parti socialiste, plombée par les sondages. "Les conséquences de cette réunion publique peuvent être déterminantes", estime Claude Bartolone, l'un des lieutenants de Mme Aubry, alors que David Assouline, proche de Mme Royal, compte sur l'unité affichée à Rezé pour déclencher "un déclic".
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A l'approche de la dernière ligne droite, une phase généralement favorable aux "petites" listes au détriment des grands partis, certains dirigeants redoutent qu'une frange de l'électorat traditionnel du PS ne soit tenté par un vote de défiance qui pourrait se porter vers le MoDem, les écologistes ou la gauche de la gauche.
Mardi 26 mai, lors de la réunion du secrétariat national, plusieurs intervenants se sont faits l'écho de cette préoccupation qui, souligne le sénateur de Paris David Assouline, "peut concerner un électorat assez politisé, lassé de voir le parti socialiste s'enfermer dans ses divisions". Un risque de "vote sanction" contre le PS que les retrouvailles entre Martine Aubry et Ségolène Royal auront tenté de dissiper.