Discours de Sarkozy devant le congrès, le 22 juin 09
Premier discours de Sarkozy devant le Congrès
Nicolas Sarkozy prononcera un discours, le 22 juin, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Le président souhaite exposer à cette
occasion les orientations de la France sur la politique européenne
et sur son projet économique et social.
L'interdiction faite au
président de la République de prendre la parole devant les
parlementaires a été levée lors de la révision
constitutionnelle de juillet 2008.............
Mamère: Appel au boycott du discours de Sarkozy leJDD.fr
Six jours après le succès des élections européennes, les 120 élus Verts étaient réunis en conseil national interrégional (Cnir) à Paris. Contacté par leJDD.fr, Noël Mamère revient sur les décisions prises: la volonté de conduire des listes autonomes au premier tour des élections régionales de 2010, mais également l'appel au boycott du discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès.
François Fillon a déclaré vendredi que l'intervention de Nicolas Sarkozy devant le Congrès serait l'occasion d'évoquer "ce que devrait être notre contrat social, notre contrat républicain dans le cadre de la sortie de crise qui s'amorce". "C'est une très bonne initiative, je pense que le moment est parfaitement choisi", a déclaré le Premier ministre à la presse en marge d'un déplacement à Aulnay-sous-Bois sur le thème de la sécurité. "On vient d'avoir des élections européennes, il y a un nouveau souffle en Europe qui va être impulsé et c'est normal que le président de la République vienne devant le Parlement pour dire sa vision de ce que devrait être l'organisation de l'Europe demain. …..
Sarkozy en direct du Congrès de Versailles
France 3 diffusera en direct du château de Versailles le discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement pour expliquer la politique qu’il entend mettre en œuvre avec le gouvernement lors de la 2ème étape de son mandat.....
Sarkozy devant le Congrès : une
première
Nicolas Sarkozy interviendra le 22 juin
devant les 577 députés et 343 sénateurs réunis en congrès à
Versailles. Il tirera les enseignements des élections européennes
et lancera les nouvelles orientations de sa politique, pour lancer la
deuxième partie du quinquennat. L'Elysée a indiqué jeudi que le
président exposerait «les orientations qu'il leur propose, tant
pour ce qui est de notre politique européenne que pour ce qui
concerne son projet économique et social». Un remaniement ministériel devrait
avoir lieu dans la foulée.
Pourquoi ce congrès est-il une
«première» ? Avant 1962, le Congrès de Versailles servait, tous
les sept ans, à choisir le président de la République, avant que
celui-ci ne soit élu au suffrage universel. Depuis 1962, les
parlementaires (Assemblée nationale+ Sénat) se retrouvent à
Versailles à chaque fois qu'il faut ratifier une révision de la
Constitution. Depuis 1958, ils y sont allés 22 fois. La dernière
fois c'était le 21 juillet 2008 pour adopter, à une voix près, la
réforme constitutionnelle modifiant assez sensiblement le
fonctionnement du Parlement, et permettant justement au président de
la République de venir s'exprimer devant le congrès (article 18).
Auparavant, il pouvait simplement transmettre aux deux assemblées un
«message» que les présidents lisaient devant des parlementaires
debout dans leurs hémicycles respectifs...............
°°°°°°°°°°°°°°°
Une analyse: Citoyen rj, sur LE POST
En convoquant le congrès à Versailles, Nicolas Sarkozy affaiblit un peu plus l'Etat impartial
Renforcement du rôle du Parlement, dit-on, "démocratie irréprochable" avait-on promis", "rendre des comptes" etc.
Mais depuis cette réforme constitutionnelle, nous avons changé de Président. Et le refus des Verts de se rendre le 22 juin prochain à Versailles pour l'écouter benoîtement, soit leur refus d'assister à "ce nouveau meeting de l'UMP" est tout à fait logique.
Dans cette fameuse réforme constitutionnelle, il était en effet compris que le Premier ministre disparaîtrait définitivement - il n'existait déjà plus dans les faits... - et le chef de la majorité gouvernant serait désormais le Président lui-même.
La vieille dyarchie imaginée par Richelieu dans son Testament, avait pourtant son intérêt, auquel de Gaulle songea peut-être en fondant la Ve République : "Il est certain [...] qu'il se trouve peu de princes qui puissent seuls gouverner leurs Etats [...]. On peut dire hardiment, si le souverain ne peut ou ne veut lui-même avoir constamment l'oeil sur sa carte ou sa boussole, la raison veut qu'il en donne particulièrement la charge à quelqu'un par-dessus les autres".
La distinction entre un Président élu par l'ensemble des électeurs français, veillant à la continuité des institutions républicaines, à la sauvegarde du pays et à son rôle dans le monde, établissant un cap politique conforme aux engagements pris pendant sa campagne présidentielle et se tenant dès lors au-dessus ; la disctinction entre ce Président et son Premier ministre, chargé des affaires courantes et chef de la majorité - dont le parti dont est issu le cas échéant le Président - n'existe plus.
En revanche demeure "l'intouchabilité" du Président - sauf haute trahison - et la responsabilité collective du seul gouvernement, dont le Premier ministre, pouvant être renversé par l'Assemblée.
Dans la pratique avant la réforme constitutionnelle, Nicolas Sarkozy était demeuré le chef de l'UMP, avait continué de se rendre à ses meetings - n'y reçut-il pas Tony Blair? -, menant la campagne des municipales en place de M. Fillon. La Constitution entérine désormais cela...