Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 950
Newsletter
20 juin 2009

Pour sauver la gauche, il faut dépasser le PS !

Il est urgent de réinventer la gauche. Elle doit apaiser et rassembler, être claire dans son projet de société. Pédagogie contre démagogie sarkozyenne.

 

(capture d'écran - dailymotion - apocalyptique01)

(capture d'écran - dailymotion - apocalyptique01)

Marianne : Pour vous, tout changer au PS, c’est aussi changer son nom. Pour le sauver, il faudrait donc achever de le détruire ?
Manuel Valls : Il n’y a pas de fatalité à l’échec de la gauche. En trois ans, il nous faut faire un effort gigantesque sur quatre paramètres : projet, leadership, organisation, alliances. Mais deux questions doivent d’abord être résolues : celle de l’émergence de nouveaux dirigeants (et ce n’est pas seulement une question d’âge) ; et celle du changement de nom du parti. Le mot « socialisme » parle encore à de nombreux militants. Mais il renvoie à une conception qui remonte au XIXe siècle et qui se présentait comme une alternative globale au capitalisme. Notre tâche est aujourd’hui différente : la crise a remis au premier plan la lutte contre les inégalités, une redistribution juste des richesses, le rôle de l’Etat-protecteur. Pourtant, la gauche s’avère incapable de se réapproprier et de régénérer le modèle social-démocrate. Il faut donc dépasser le PS.

Le PS n’est-il pas d’abord menacé par la valse des ego ? Après tant d’autres, vous voilà à votre tour atteint par le virus élyséen ?
M.V. : Dans la Ve République, l’élection présidentielle structure tout. Arrêtons l’hypocrisie ! Après les européennes, deux attitudes nous menacent : le ravalement de façade fondé sur l’idée que ce n’est qu’un accident électoral de plus ; ou l’appel au silence dans les rangs fondé sur une conception tronquée de l’unité.
J’entends ceux qui disent qu’ils veulent rénover « pas à pas ». Mais je constate que, si l’on avance « pas à pas », c’est vers la catastrophe que l’on se dirige ! Le seul moyen de secouer tout ça, c’est de se lancer. Avec Pierre Moscovici, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et bien d’autres, nous sommes légitimes pour afficher une ambition. Depuis deux ans, j’ai formulé des propositions pour réinventer la gauche. J’ai aussi alerté ma formation sur notre façon de s’opposer. Or, qui doute aujourd’hui que les européennes sanctionnent aussi l’échec d’une forme d’antisarkozysme ? Les Français attendent de nous autre chose.(.....)

Lire l'article

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité