Réinventons le PS - Pétition
http://www.reinventons-le-ps.fr/debat/
Nous vous invitons à signer cette pétition, mais également à alimenter le blog que nous mettons en place avec vos idées, vos critiques, vos suggestions. Alimentez, faites circuler ! Ouvrons le débat pour construire enfin le parti d’un socialisme contemporain pour que la gauche retrouve unité, puissance et attractivité.
Appel à pétition
Paris, le 21 juin 2009
Militants du PS de toutes générations, de toutes motions, adhérents récents ou plus anciens, nous avons pris l’initiative de relever le défi : oser proposer un contenu à la fameuse rénovation dont tout le monde parle.
Le PS vient d’être sanctionné lourdement par les électeurs et ce pour 2 raisons principales :
- la première : son incapacité à produire un discours clair, identifié, cohérent et qui fasse sens. Elle remonte à loin et ce constat fait l’unanimité. Le PS ne parvient pas à intégrer les données complexes du monde contemporain. Il n’est pas au rendez-vous de ses propres principes.
- La seconde est le spectacle donné par un appareil recroquevillé sur lui-même à l’occasion d’un congrès de Reims abîmé dans la logique destructive du « tout, sauf … », incapable de faire émerger une majorité cohérente et un véritable leadership. Une fois de plus, le travail sur les idées et sur l’orientation stratégique auront été sacrifiées
Mais le rendez-vous manqué est aussi celui de notre transformation en un parti moderne, tourné vers de nouvelles couches sociales, acceptant de nouvelles façons de communiquer, intégrant des modes de gouvernement et des pratiques démocratiques efficaces, ouvertes et responsables.
Il était l’occasion de voir la gauche, la France et l’Europe avec les lunettes d’un socialisme contemporain. Les électeurs viennent de nous signifier qu’un parti replié sur lui-même, en manque d’idées, ne peut pas faire envie. Le scrutin du 7 juin marque une reprise du divorce qui avait conduit à la déroute de 2002 Nous pouvons être entraînés rapidement sur la voie d’un déclin irréversible.
L’organisation des primaires n’est pas une solution miracle, néanmoins nous sommes fermement attachés à son principe. Les Français s’étaient d’ailleurs passionnés pour celles que nous avions organisées en 2006. Mais les primaires ne sont pas la seule question que doit trancher notre parti. Il doit se réinventer dans ses structures comme dans ses principes. A partir de l’analyse que nous appelons de nos vœux, nous devons proposer des solutions concrètes pour que la rénovation cesse d’être un slogan sans contenu.
Par cette pétition, nous affirmons que la première place doit revenir enfin à la parole militante, à travers notamment des états généraux dont nous souhaitons l’ouverture dès septembre 2009. Il est temps d’inventer un autre mode de fonctionnement que celui qui repose sur la proportionnelle des courants. Ce système a montré ses limites : il dilue les responsabilités, il dresse les militants les uns contre les autres de manière artificielle, il substitue la cooptation clanique à une véritable sélection de cadres responsables et compétents.
Nous voulons redonner sens au mot responsabilité, par exemple en réduisant considérablement la taille de nos instances.
Nous proposons d’inverser nos calendriers pour faire de l’élection de notre leader, puis de celle de notre candidat à l’élection présidentielle, l’acte 1 de nos cycles politiques. Au lieu de comparer des motions souvent très semblables, nous proposons de débattre et de trancher nos divergences sous forme d’amendements à partir d’un texte unique proposé par le premier secrétaire démocratiquement élu.
Il s’agit non seulement de réussir le rendez-vous présidentiel en associant les français à notre démarche, mais aussi de se saisir de l’élection législative de 2012 pour construire une assemblée aux couleurs plurielles de la France d’aujourd’hui.
Enfin, il est indispensable d’unifier le discours tenu nationalement avec nos politiques locales. Le réseau d’élus locaux le plus important de notre histoire doit être une chance pour faire émerger l’innovation née de ces pratiques politiques, culturelles, écologiques, économiques, sociales et administratives.
Nous vous invitons à signer cette pétition, mais également à alimenter le blog que nous mettons en place avec vos idées, vos critiques, vos suggestions. Alimentez, faites circuler ! Ouvrons le débat pour construire enfin le parti d’un socialisme contemporain pour que la gauche retrouve unité, puissance et attractivité.
lundi 22 juin 2009
Les Français n’ont pas sanctionné l’UMP et Sarkozy. Ils ont sanctionné le PS. De façon lourde et impressionnante. Ils ont signifié par leur vote du 7 juin qu’ils comptaient sur une gauche forte et que le PS n’était plus forcément la force motrice de cette gauche de demain. Le PS et la gauche avaient perdu 2 présidentielles mais gagné l’intégralité des élections intermédiaires. Le signal d’alarme est ainsi très fort : cela fait bien longtemps que le vote PS a cessé d’être automatique ; mais il existe désormais un autre pôle très attractif à gauche. Les électeurs ont aussi des exigences. Le 7 juin, ceux qui sont venus voter (le principal parti « gagnant » – probablement désespéré ! - est le parti des abstentionnistes) ont d’abord émis un vote d’adhésion à une démarche positive, celle portée par Europe écologie, et sanctionné ceux qui sont apparus comme porteurs de messages négatifs ou incohérents (le PS et le Modem).
Mais surtout les électeurs ont sanctionné les comportements et les mœurs politiques mis au grand jour lors du congrès de Reims. Le PS est donc au pied du mur : il doit muter ou il périra. Il doit retrouver la confiance de ses électeurs, confiance brisée par des logiques incompréhensibles et un discours inaudible. C’est encore possible, mais pour cela, il doit relever 7 défis :
Après
1986, 1993, 1995, 2002, 2005, le PS a su engager des phases d’écoute et
de dialogue avec ses militants pour analyser profondément et
sereinement les causes d’échecs électoraux majeurs. La plus belle
réussite fut sans doute les Etats Généraux de 1993 qui ont réellement
ouvert un cycle de re-conquête. Un tel processus est aujourd’hui
indispensable. Un certain nombre de militants se sont sentis dépossédés
du déroulement destructeur du congrès de Reims durant lequel un grand
nombre de dirigeants ont en quelque sorte nié leur vote initial sur les
motions au profit d’une stratégie du « tout sauf… ». Nous voulons
sincèrement être en mesure de solder le congrès de Reims. Cette
attitude irresponsable doit être dénoncée. Les militants qui demeurent
veulent reprendre le pouvoir pour reconstituer une force de réflexion
et d’action. Cette réappropriation doit se faire dans le même état
d’esprit qu’en 1993 ou lors des primaires de 2006.
Nos propositions :
- Il faut ouvrir à nouveau grandes les portes et les fenêtres en faisant participer automatiquement par exemple toutes celles et ceux qui ont été adhérents du PS au cours des 10 dernières années.
- Il faut aussi permettre à de nouveaux adhérents d’intégrer immédiatement le dispositif d’élaboration collective.
- Les débats participatifs ne sont pas une fin en soi, mais ils doivent à nouveau être utilisés comme un moyen.
- Nous proposons que le PS lance les Etats généraux de la reconquête dès le mois de septembre.
Le
mode de gouvernement de notre parti fait l’unanimité contre lui. Nos
directions sont devenues des millefeuilles avec des strates s’ajoutant
les unes aux autres. Le renouvellement prôné à chaque congrès provoque
l’arrivée de nouveaux dirigeants qui viennent non pas se substituer aux
précédents mais s’ajouter à eux. Par ailleurs, chaque « courant » veut
récompenser le maximum de ses candidats et personne n’a le moindre
critère d’exigence sur le mandat lui même. Nous pâtissons d’une culture
de la dilution totale des responsabilités avec une absence récurrente
de pilotage efficace, et ce à tous les niveaux. Aucune association,
aucune entreprise, aucun syndicat, aucune collectivité locale, ne
résisterait à une telle déresponsabilisation.
Les courants ont
eu une très grande utilité pour refonder le Parti socialiste, à Épinay
et dans les années qui ont suivi. Ils correspondaient alors à de vraies
différences idéologiques et stratégiques. Mais il se sont
progressivement vidés de leur substance intellectuelle, laissant place
aux positionnements et aux seuls intérêts des personnes ou des clans.
Il
faut avoir le courage de mettre fin à la sacro-sainte proportionnelle
des courants. Non seulement elle est à l’origine de cette inflation des
postes et de la dilution des responsabilités, mais surtout elle induit
aussi ce rapport clanique qu’ont les adhérents à leur parti. A partir
du moment où ils choisissent une motion, sur la base d’un texte
évidemment discutable, les voilà enrôlés dans des logiques boutiquières
qui n’ont en réalité rien à voir avec la vie des idées. En très peu de
temps, par une maïeutique monstrueuse, se clivent le « Nous » et le «
Eux ». Trop de socialistes achèvent les congrès et même les réunions de
section à la manière de supporters.
Plus grave encore, la
promotion individuelle via le scrutin proportionnel ne repose pas
toujours sur le mérite ou la reconnaissance politique, mais bien trop
souvent sur l’allégeance au bon chef du dessus qui coopte le moyen chef
qui désigne le petit chef. Cette pyramide de la servitude volontaire
aboutit à un pouvoir exorbitant : l’émergence des cadres dépend d’une
petite poignée de personnes qui ont droit de vie ou de mort sur 95% des
autres.
Nos propositions :
- Mettre fin à la proportionnelle des courants et au système de cooptation généralisé.
- Faire
vivre à nouveau le principe de responsabilité. Les instances
décisionnaires doivent donc être beaucoup plus resserrées (30 devant
être un maximum) et ce à tous les niveaux.
- Elire
les dirigeants selon de nouvelles modalités qui les fassent désigner
par ceux qui sont en dessous d’eux et non plus par ceux au-dessus. Le
recours au scrutin majoritaire doit être généralisé, mais le système de
classement préférentiel est aussi utilisable pour les scrutins de
liste.
- Rationaliser nos instances :
- des
postes fonctionnels clefs à temps plein et rémunérés qui ne devraient
pas être occupés par des élus que leur fonction rend en partie
indisponibles.
- des secrétariats nationaux thématiques confiés à des parlementaires spécialisés dans les questions traitées.
- pour
les dirigeants nationaux, fédéraux, comme locaux, tout mandat «
exécutif » (secrétariat national, fédéral, secrétaire de section…) doit
être borné à un champ bien précis : chaque personne ayant une
responsabilité clairement délimitée se trouve ainsi en situation de
l’assumer totalement et seul.
- limiter dans le temps les mandats exécutifs à deux mandats successifs.
- des
postes fonctionnels clefs à temps plein et rémunérés qui ne devraient
pas être occupés par des élus que leur fonction rend en partie
indisponibles.
- Faire
de l’élection du premier secrétaire l’acte n°1 de nos congrès. Il faut
désormais consacrer la première phase de nos congrès à l’élection de
notre leader national. Nous devons d’abord élire le premier secrétaire
national du PS sur la base d’une feuille de route et c’est seulement
une fois élu que ce dernier doit proposer un ou des textes à amender
ensuite par les adhérents, avec possibilité de votes optionnels. Une
fois déterminé le socle commun qui nous rassemble, le phase ultime ne
sert qu’à trancher les différences qui subsistent.
Il
n’est plus possible que des débats concernant les retraites, la RTT,
l’Europe et bien d’autres, continuent à faire l’objet de positions
mi-chèvre mi-choux. Le PS doit assumer ses propres positions, y compris
sur la question sociale. Être en phase avec le mouvement social est
nécessaire, mais notre parti ne doit pas se contenter de reprendre les
positions et propositions de tel ou tel syndicat. Il est là pour penser
globalement et de façon non corporatiste. Le PS doit organiser et
animer de grands débats publics, prendre le risque d’une parole forte,
intelligente, mais aussi tranchée, sur les questions internationales,
sur le développement durable, l’Europe, la Nation, la culture, la
précarité, les inégalités sociales, la sécurité, la justice,
l’ascenseur social, la fiscalité, l’immigration, la laïcité, les
services publics, les retraites, l’éducation de qualité pour tous,
l’enseignement supérieur et la recherche, l’énergie, la réduction des
déficits publics…
Nos propositions :
- Le PS doit prendre une initiative ambitieuse sur la question de la crise. Il faut pour cela réunir syndicats, salariés, associations, hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, responsables de partis en Europe pour faire le point sur notre analyse de cette crise et ses remèdes. Les militants doivent participer à cette réflexion dans toutes les sections.
- Le PS doit être traversé par l’écologie. Elle ne doit plus être un pan marginal ou même sectorisé de la réflexion, mais au contraire devenir la colonne vertébrale de toutes les réflexions et propositions. Les questions auxquelles nous sommes confrontés sont en effet des questions de civilisation, qui engagent le rapport aux hommes mais aussi à la Terre.
- Le PS doit penser un modèle de société pour demain. Il ne doit plus se contenter de penser en termes de « croissance » et de « redistribution », il doit se donner l’objectif d’être à nouveau le parti de l’innovation intellectuelle et programmatique. Il doit se nourrir d’un dialogue riche et permanent avec le monde de la recherche, de la création, de la culture, de la vie associative mais aussi de l’entreprise. C’est là le rôle du laboratoire des idées.
- Le PS doit utiliser le forum des territoires pour publier chaque année un cahier des « bonnes pratiques » des collectivités locales de gauche. L’innovation vient largement de nos collectivités.
Le PS doit mettre en place son propre conseil d’analyse économique et sociale qui pourrait produire des rapports et, in fine, proposer une seule orientation. Un des défis sur lequel il ne s’est jamais penché est la question démographique. Or, en 2012 la France aura basculé dans le monde de la retraite. Quand on sait que Sarkozy a été plébiscité par les plus de 65 ans, qu’avons-nous à leur proposer qui soit susceptible de les mobiliser ? Comment s’adresse-t-on à ce public pour inverser ce rapport de force ? Ce défi est devant nous et il aura autant de conséquences lourdes que l’actuelle crise.
Les méthodes anciennes ne peuvent plus être reproduites. Nous devons nous doter d’un projet cadre court, clair et concis.
Nos propositions :
- Il doit y avoir 2 phases. La désignation du leader doit être l’acte 1 de tous nos congrès, et c’est la même logique qui doit prévaloir dans le calendrier de l’élaboration du projet présidentiel. Si le travail de réflexion collective peut démarrer dès maintenant, la phase d’écriture finale du projet ne peut se faire que sous la direction du candidat issu des primaires et du processus de désignation.
- Dans la première phase, le maximum d’électeurs doit pouvoir participer à cette élaboration comme ce fut le cas en Italie avec la Fabrique. L’élaboration du projet devra se faire sous le regard des Français avec le « peuple de gauche » , via un site internet dédié et participatif.
- Le vote final devra se faire non pas sur un projet ficelé, mais sur différents cahiers thématiques avec des options et des questions ouvertes.
- La rédaction finale et la mise en valeur appartiendront alors au candidat(e) désigné(e) qui s’appuiera sur ces cahiers.
Le
PS doit s’adapter aux modes de communication modernes mais il doit
surtout se donner les moyens de faire venir ou revenir à nouveau à lui
de très nombreux sympathisants.
Nos propositions :
- Simplifier et unifier nos barèmes d’adhésion.
- Finaliser le barème unique : il faut suivre l’idée selon laquelle aucun sympathisant ne doit se sentir exclu de l’adhésion au PS pour des raisons de niveau de cotisations.
- Fixer l’adhésion à 20 € pour tous serait contre productif parce que cela priverait les sections de ressources et nous ferait passer à côté de l’incitation fiscale. Cependant, l’adhésion à 20 € doit être conservée pour la première année et pour ceux qui disposent de faibles revenus. Personne ne doit se voir refuser l’adhésion au PS pour des raisons financières.
- Il doit y avoir également une incitation particulière, voire une exonération, pour les citoyens déjà engagés dans la vie associative ou syndicale.
- La section en temps réel. Nous devons développer des sections constituées sur la base des liens Internet, des réseaux sociaux, sur le modèle de la section « temps réels ». L’adhésion au PS ne doit pas impliquer un militantisme figé, elle doit être compatible avec des formes multiples de l’engagement et de la vie sociale.
- Il faut responsabiliser les secrétaires de sections sur leur rôle et leur capacité à recruter de nouveaux adhérents.
- Si
l’élection présidentielle de 2012 est un objectif prioritaire, le PS
doit également, dès maintenant, penser à l’élection législative de
2012. Celle-ci doit aussi être un moment fort de notre ré-invention. En
1997 le PS a fait progresser l’idée de parité. S’agissant des
législatives 2012, il faut fixer plusieurs objectifs :
- Mettre fin au cumul des mandats pour les parlementaires ;
- Engager la réflexion sur une limite dans le temps des mandats parlementaires successifs ;
- Appliquer la parité homme/femme à toutes les échelles des circonscriptions. Une commission devra définir les 3 types de circonscriptions : celles que l’on est sûr de conserver, celles que l’on peut conquérir en cas de victoire et celles qui sont ingagnables. Dans chaque catégorie de circonscription la parité devra être assurée. A l’issue de l’élection, le groupe socialiste devra être paritaire, ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui.
- Renouveler fortement nos candidats. Il faut mettre en situation d’élection des candidats jeunes (y compris de moins de 30 ans) dans les circonscriptions gagnables, comme le PS a su le faire en 1978 et 1981. La moitié de nos candidats devront l’être pour la première fois.
- Assumer enfin sur la base de compétences égales la diversité ethnique et culturelle de la France, là aussi dans des circonscriptions favorables.
- En finir avec l’hégémonie à gauche. Si l’on veut gagner le pari de la maison commune de la gauche, il faut accepter que nos partenaires aient des assurances sur la pluralité de l’assemblée élue. Plus ces garanties existeront pour les législatives, plus nos chances seront grandes d’avoir un candidat unique à la présidentielle.
- La mise au placard des pratiques frauduleuses. La mise au jour de pratiques frauduleuses dans notre processus électoral et le soupçon d’insincérité de notre dernier scrutin ont eu un impact très sensible auprès des militants et sympathisants. Les élus de la République sont les garants de la sincérité électorale dans leurs mairies. Ils doivent avoir la même rigueur dans les votes internes. Qui peut croire que l’on puisse gagner une élection présidentielle si notre candidat(e) était désignée un an auparavant dans des conditions aussi ubuesques que l’a été notre actuelle première secrétaire ? Une commission ad hoc doit se mettre en place au plus vite afin d’avoir le courage de faire un audit et des propositions très rigoureuses, afin que plus jamais un scrutin interne ne puisse être entaché du moindre soupçon. Certaines fédérations y parviennent très bien !
Le
PS doit impérativement cesser de parler le double langage en permanence
: la langue des responsables d’appareils qui seraient un peu les
gardiens du temple socialiste et la langue pragmatique des élus locaux.
La pratique politique des élus doit davantage servir de base à la
réflexion nationale sur bien des sujets. Il n’est plus possible de
publier des documents nationaux affichant des positions qui sont en
totale contradiction avec les pratiques de terrain. C’est valable sur
la question du cumul des mandats comme sur beaucoup d’autres sujets.
Un
exemple concret : le livre publié à l’occasion du printemps des
libertés s’en prend vivement aux systèmes de vidéo-surveillance. Or, la
plupart des élus socialistes y sont favorables dans leur commune. De
tels différends, qui engagent la pratique des libertés fondamentales,
doivent être tranchés. Même exigence sur les alliances et sur les
manières de gouverner le PS : il doit y avoir harmonisation entre
pratiques locales et discours nationaux. Tenir un discours à Paris et
un autre à Lille, Lyon ou Grenoble est incompréhensible pour nos
électeurs.
Il serait vraiment utile d’observer et même de
théoriser ce qu’est la pratique politique, démocratique, sociale et
écologique du réseau très dense de nos élus locaux. Ce doit être le
rôle du forum des territoires.
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Ce qu'en pense Mar Vasseur: http://marc.vasseur.over-blog.com/article-33060337.html