Ségolène Royal et la résurrection du PS
La leader
socialiste est à ce jour la mieux placée pour gagner la bataille du
positionnement, point de passage préalable obligé pour aller vers la
résurrection du PS.
La nouvelle génération du PS ne
parvient pas à apporter une réponse rapide à une question essentielle :
comment représenter la relève conquérante ?
Chaque nouvelle "pousse" ne parvient pas à faire identifier sa valeur ajoutée.
Tous les jeunes quadras semblent se préoccuper de la gestion du passé,
de la dénonciation des erreurs. Par ce "lien", ils sont immédiatement
contaminés par leurs aînés et ne plus échapper aux réflexes que
l'opinion tolère de moins en moins bien.
Par cette identification, ils deviennent vieux avant même d'avoir existé.
Or l'opinion attend du neuf.
Elle attend du "hors norme".
Elle attend du " hors hiérarchie ".
Dès son lancement, cette génération ne respecte pas les attentes de l'opinion.
Elle ne donne pas du "hors norme" puisqu'elle participe aux débats habituels.
Elle ne donne pas du " hors hiérarchie " puisque cette génération
contribue directement à la composition ou à la détestation des
majorités internes.
Par ces pratiques, cette génération s'écarte des attitudes innovantes
attendues et elle donne le sentiment de refuser d'être unique. Elle se
fond dans un moule socialiste qu'elle dénonce mais ne casse pas.
Cette nouvelle génération dénonce les faillites assurées d'un système
sans prendre des actes concrets pour changer ce déterminisme ; ce qui
conduit à une forme de désarroi généralisé devant l'absurde.
Qu'est ce que l'absurde : ce à quoi il ne peut être donné de sens.
C'est être prisonnier de phénomène sans fondement ni finalité.
Cette jeune génération vit des poussées de révolte contre l'absurde
avec des tentatives de réaffirmations ponctuelles de certains sujets.
Mais dans cette quête du sens, aucun d'entre eux n'offre de solution
pratique par l'affirmation d'une réelle liberté, par l'affirmation
d'une nouvelle éthique au sein du PS …
S'il y a crise, elle naît dans ce constat de blocage car aucun autre destin ne se dégage.
Le destin est l'accomplissement de l'être personnel comme de l'être
social lié aux autres. Personne ne dégage cette transcendance qui
conditionne probablement la résurrection du PS actuellement.
La seule personnalité dotée àce jour d'un positionnement moins fragile que les autres en la matière demeure Ségolène Royal.
Ségolène Royal a progressivement construit "son destin", sa valeur
ajoutée originale. Elle paraît en situation de reconstruire une
transcendance collective.
C'est ce type de positionnement qui est incontournable. Il fut
avant-hier le défi de Blair en GB et hier celui de Barack Obama de 2006
à 2008.
A ce sujet, notre équipe vient d'ailleurs de consacrer un guide
pratique sur les arbitrages alors rendus par l'équipe de campagne de
Barack Obama pour changer la donne d'un parti démocrate plombé par des
querelles suicidaires et une inorganisation "historique".
Dès novembre 2006, nous avions signalé aux abonnés de notre lettre
hebdomadaire l'atypisme du profil de ce candidat. Par la suite, bien
avant la mode, nous avons méthodiquement suivi son parcours y compris
par des séjours sur place complétant les données fournies par nos
correspondants.
Ce guide permet d'identifier les points techniques qui nous semblent
les plus novateurs et qui ont vocation à faire l'objet d'arbitrages
dans les actuelles campagnes de communication.
Sur notre blog, nous présentons ce nouveau produit : blogexprimeo
Cette campagne a modifié de nombreux codes.
La vidéo ci-dessous était prémonitoire à maints égards. A son tour le
PS Français doit être capable de "casser les codes" et de faire vivre
son propre changement.
Le PS appartiendra-t-il à cette "génération Obama" dans les techniques
de communication ? La lecture de ce guide pratique vous permettra de
forger votre opinion.