LGV Royal cède au chantage
Extrait:
Hier, à Civray, dans la Vienne, Ségolène Royal visitait des maisons en
bois, constructions qu'elle encourage vivement par des aides
régionales. Entre deux habitations, il lui a été demandé ce qu'elle
allait faire dans le dossier LGV. On sait qu'elle avait proposé, dans
un courrier à François Fillon, de financer le chantier du tronçon de
Tours-Bordeaux par le biais de l'Établissement public foncier régional
(EPFR). En retour, le Premier ministre lui avait fait indiquer son
refus d'une telle solution, pour des questions purement juridiques.
« Racket »
« Ce que je vais faire ? Je vais céder au chantage pour ne pas pénaliser la région », a-t-elle répondu, avant de s'en prendre vigoureusement à la politique gouvernementale. Elle en pense beaucoup de mal et ne s'est pas privée de l'écrire dans une nouvelle lettre que va prochainement recevoir M. Fillon. Elle dit considérer l'État « comme mal géré puisque ses caisses sont vides ». En conséquence, il doit puiser dans celles d'une région qui, elle, - c'est sa patronne qui l'affirme - « est bien gérée ».
« C'est une forme de racket. C'est une atteinte à la démocratie locale. Cette dépense imposée se fera au détriment d'investissements que nous avions prévu de faire », a-t-elle poursuivi, fort mécontente de la façon dont les négociations ont été menées. (....)