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22 août 2009

Cohn-Bendit, le nouveau "mécano" de la gauche française

       

NIMES, Gard - En état de grâce après son succès aux élections européennes, Daniel Cohn-Bendit a pris le risque d'indisposer son propre mouvement en prônant une alliance ouverte jusqu'aux centristes pour battre Nicolas Sarkozy.

     

Malgré les réticences des militants écologistes réunis pour leurs Journées d'été à Nîmes, le leader d'Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, a prôné une alliance ouverte jusqu'aux centristes pour battre Nicolas Sarkozy. (Reuters/Thierry Roge)

Malgré les réticences des militants écologistes réunis pour leurs Journées d'été à Nîmes, le leader d'Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, a prôné une alliance ouverte jusqu'aux centristes pour battre Nicolas Sarkozy. (Reuters/Thierry Roge)

Le leader d'Europe Ecologie, qui a remporté 16,28% des voix lors du scrutin du 7 juin dernier, a exposé cette semaine sa stratégie de recomposition de la gauche, sans hésiter à prendre le Parti socialiste et les Verts à rebours.

"Vous voulez une majorité, oui ou merde? S'il faut ajouter le MoDem, on ajoute le MoDem...", a-t-il prévenu jeudi soir, jetant un froid parmi les militants écologistes réunis pour leurs Journées d'été à Nîmes.

"Si vous voulez une majorité, il faut aller chercher les gens là où ils sont, pas là où vous êtes", a-t-il ajouté.

Selon une étude présentée vendredi par Europe Ecologie, un électeur sur cinq ayant voté pour le mouvement politico-associatif lors des européennes se dit proche du Parti socialiste et un sur dix proche des centristes du MoDem.

Mais parler d'alliance électorale fait grincer les dents à Nîmes. "Cela doit être une conséquence du débat sur le projet et pour l'instant le projet du MoDem, personne ne le connaît", dit la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot.

Outre cette main tendue aux centristes, Daniel Cohn-Bendit propose d'attaquer la droite sur ses terrains de prédilection comme l'immigration ou la sécurité, qui doivent faire partie intégrante du "projet de société alternatif" de la gauche.

Pour lui, "on a pendant longtemps laissé la liberté à la droite pour ne parler que de solidarité. On ne gagnera pas contre (Nicolas) Sarkozy sans reparler de liberté".

"LE PS, JE L'ENCERCLE!"

Par le biais d'Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit est en train de faire en France le même travail qu'en Allemagne quand les puristes et les pragmatiques - "Fundis" contre "Realos" - s'opposaient sur l'avenir de l'écologie politique, juge Stefan Simons, correspondant du magazine Der Spiegel à Paris.

"Il veut faire évoluer le mouvement écolo dans un sens plus politique et élargir la base. Cela peut déboucher sur une vraie alternative d'opposition, quitte à prendre la place du Parti socialiste", estime le journaliste allemand.

Samedi, l'ancien leader de Mai 68 détaillera ses recettes pour la gauche à Marseille, où il est invité à parler d'alliances par le courant socialiste de Vincent Peillon.

Contre l'avis de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, le député européen défend la création d'une coalition "arc-en-ciel", des communistes aux centristes.

L'ancien secrétaire national du Parti communiste Robert Hue fait aussi partie des invités de Marseille. Vendredi matin, il a espéré que le succès ne tournerait pas la tête d'Europe Ecologie. La gauche ne veut pas remplacer l'hégémonie du PS par celle des écologistes, a-t-il fait valoir sur RTL.

La semaine prochaine, Daniel Cohn-Bendit est convié au séminaire du "Pôle écologique" du Parti socialiste qui se tient lui aussi quelques jours avant l'université d'été du parti, toutes tendances confondues, à La Rochelle.

Citant Mao qui prenait un à un les villages chinois sans s'attaquer aux villes dans les années 1940, "le PS, je l'encercle", s'amuse "Dany le rouge" devant les caméras.

"Je vais partout où on m'invite", assure-t-il quand on l'interroge sur son statut de vedette de la rentrée.

Preuve de cet engouement politico-médiatique, deux magazines "people", Voici et Gala, ont pris contact avec Libération dans l'espoir de racheter le reportage photo le montrant en vacances.

Sous le titre de Une "L'homme qui fait peur à la gauche", on le voyait en train de lire affalé dans un hamac.

Source: l'EXPRESS

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