Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 950
Newsletter
2 septembre 2009

François Rebsamen : Rassembler pour gagner en 2012

31/08/2009 -

francois-rebsamen-regard

 

Les élections passent, le score de la gauche au premier tour de l’élection présidentielle demeure bloqué à 36%, quels que soient les propositions, les projets et les candidats. La constitution d’un socle majoritaire, puissant et durable pour transformer durablement notre société, pour répondre aux grands défis de notre pays est indispensable.

Qu’est ce qui est en jeu ?

Permettre à la France de retrouver les voies d’une démocratie apaisée qui rompe avec les pratiques brutales d’un pouvoir toujours plus personnel. Ce sont nos libertés qui sont menacées, nos règles démocratiques les plus essentielles, les politiques de solidarité qui sont mises à mal.

Cela suppose d’analyser ce qui nous rassemble pour dépasser ce qui nous sépare.

Du PCF au Modem, nos parcours sont différents. Notre attachement à promouvoir nos idées nous a conduits aussi à nous opposer. Notre histoire politique récente révèle nos confrontations, même si celles-ci ont été toujours empreintes de respect des règles républicaines.

Mais notre histoire révèle tout autant les nombreuses et régulières réunions et accords que nous avons construits pour gérer la France et conduire les destinées des dossiers les plus sensibles tant à l’échelle nationale qu’européenne. Que ce soient la constitution de l’union de la gauche, de la participation des membres éminents de formations politiques du centre aux gouvernements de la France Unie, ou la création de la gauche plurielle, notre histoire est faite de ces moments forts de rassemblement.

Il n’y a pas de hasard à cela, ce ne sont pas des accidents de parcours, mais bien le fruit d’une réflexion qui nait d’une volonté : pas de victoire sans rassemblement, pas de transformation sans rassemblement.

Cette volonté est consubstantielle de la démarche des socialistes et a toujours porté notre parti à construire les fondations de ces unions.

Qu’est ce qui réunit aujourd’hui les forces qui peuvent participer à ce rassemblement.

Nous sommes tous des démocrates, tous attachés à rétablir la République dans tous ses droits, à vouloir faire revivre la démocratie contre le pouvoir personnel, et de surcroît nous sommes tous des européens convaincus.

Nous sommes, enfin, tous décidés à construire une société plus juste, plus solidaire et plus écologique.

Nous connaissons les blocages de la société française : retour du chômage de masse, inégalités sociales croissantes, endettement public insupportable, politique fiscale discriminatoire, dérive oligarchique du régime et mise en cause du pluralisme dans les médias ou la justice.

La situation de la France crée l’urgence et nous appelle à prendre toute notre responsabilité, non seulement pour les socialistes mais aussi pour tous les démocrates.

Nous avons beaucoup à faire ensemble, et je voudrais dire que ce n’est pas la concurrence à gauche qu’il convient d’organiser, mais les conditions de notre rassemblement qu’il convient de mettre en œuvre.

 

J’entends s’exprimer la crainte que ne soit diluée l’identité du parti socialiste dans ce vaste rassemblement. C’est une étonnante réponse à l’accusation de nos partenaires de notre tendance hégémonique.

 

A cette crainte, l’organisation des primaires est une réponse plus équilibrée, plus conforme à notre culture. Précédée de l’indispensable travail de convergence politique pour construire un projet partagé pour la France, elle est la première des réponses. Plus vaste sera le nombre de citoyens consultés, plus fort sera le mouvement de l’alternance.

La deuxième consiste à rappeler que nous avons mis en place avec succès des accords et des alliances avec nos partenaires, du parti communiste au Modem dans de très nombreuses collectivités. En souffrons-nous ? Avons nous été contraints de les porter ?

Pourquoi dès lors vouloir ne pas les mettre en œuvre au niveau national ?

La troisième des réponses, pour aller au bout du processus est d’exiger l’application du scrutin à la proportionnelle pour construire la France démocratique vivante que nous appelons de nos vœux, pour limiter les pouvoirs du Président de la République, pour redonner sens au Parlement.

 

Je pense que nos collectivités territoriales sont nos meilleurs laboratoires politiques et que c’est en leur sein que nous y avons souvent exploité le meilleur de nos projets. Ne tergiversons pas, nous ne pouvons pas demeurer dans cette molle hypocrisie, de vouloir faire croire à nos militants que ce nous assumons dans nos communes et dans nos régions ne sauraient trouver force et vigueur dans notre pays.

Nous ne pouvons pas croire que le conservatisme et le repli sur soi peuvent nous protéger, nous nous renforcerons dans le mouvement, dans l’alliance progressiste socialiste, écologiste et démocrate.

J’appelle donc à un nouveau pacte historique, celui dont la France a besoin. Un compromis qui commande que l’on s’accorde sur l’essentiel à ce moment précis de notre histoire et sur des objectifs partagés..

J’appelle à ce contrat politique entre forces politiques diverses pour rassembler la gauche, toute la gauche, qu’ils appartiennent aux familles socialiste, radicale et communiste, rassembler les écologistes et rassembler aussi les forces politiques qui se réclament d’une même conception de la démocratie et de la République, telle le Modem.

 

C’est ce que nous avons commencé de faire à Marseille.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité