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5 septembre 2009

Taxe carbone: les débats dans les partis

La difficile conversion des partis à la cause écologique

Source:  LE MONDE

Extraits:

(....)

L'UMP. A l'exception d'un noyau de convaincus comme Serge Lepeltier, ancien ministre de l'écologie de Jacques Chirac, les élus sont sur les freins. Refuser d'augmenter les impôts est considéré comme un fondement doctrinal, y déroger expose à un risque électoral inutile.

Ces derniers jours, les responsables du parti ont averti le gouvernement que les Français s'inquiétaient. Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a prévenu que "les députés ne voteraient pas en fermant les yeux". "On peut appeler ça une taxe carbone, une contribution climat-énergie, reste qu'il faut payer" et "ce ne sont jamais ceux qui payent qui reçoivent", a constaté son homologue au Sénat, Gérard Longuet. Pour lui, même si le nouveau prélèvement sera compensé par un mécanisme de redistribution des recettes, le dispositif n'est pas satisfaisant.

Alain Juppé a entonné une partition plus mesurée. "Il y a le principe et les modalités. (...) On nous dit que ce ne sera pas un impôt de plus, on aimerait en avoir la démonstration concrète", a affirmé l'ancien ministre de l'écologie. Son successeur, Jean-Louis Borloo, abonde en ce sens : "C'est un principe global de bonus-malus (...) dont l'intégralité est restituée aux ménages", a-t-il souligné, en affirmant vouloir s'assurer que le mécanisme serait "juste socialement, efficace et qu'il y ait de la progressivité". Avec cette explication du "bonus-malus", il use exactement des mêmes mots que... Ségolène Royal, qui refuse une "taxe carbone", pour vanter une "contribution climat-énergie". (...)

Le PS. En juillet, le Parti socialiste pensait avoir trouvé la parade avec cette "contribution climat-énergie" élargie à la consommation d'électricité dont le produit serait intégralement reversé aux ménages. En parallèle, les socialistes évoquaient, sans plus de précision, des mesures compensatrices pour les bas et moyens revenus. Mais, à l'université d'été de La Rochelle, Ségolène Royal s'est démarquée, plaidant pour une "fiscalité écologique intelligente" fondée sur l'offre (bonus-malus sur les équipements gros consommateurs d'énergie) et un prélèvement sur les profits des sociétés pétrolières. Elle estime qu'un nouvel impôt pénaliserait en particulier les catégories populaires et moyennes habitant en zone rurale ou péri-urbaine. Selon elle, aucune "usine à gaz" ne peut compenser les pertes de revenus subies par les consommateurs captifs qui n'ont pas la possibilité de modifier leur comportement. La direction du PS juge néanmoins indispensable d'adresser un "signal-prix" en renchérissant la consommation d'énergie. Elle a constitué un groupe de travail qui devra formuler des propositions dans les quinze jours. Il s'agira surtout de préciser quelles "compensations sociales" (baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, "chèque vert", aides à l'achat d'équipements moins polluants) mettre en oeuvre.

Les Verts et leurs amis d'Europe Ecologie sont les plus fervents partisans de la taxe carbone. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, et Jean-Paul Besset, député européen, proche de Nicolas Hulot, sont allés défendre son application lors de leur entrevue avec le président de la République, jeudi 3 septembre....


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