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6 octobre 2009

..."obscénité de la conduite de Nicolas Sarkozy en ce lieu symbolique."

 

«Walter, retour en résistance»: Le film que l'UMP n'a pas aimé...

Article XI - JBB | Lundi 05 Octobre 2009

A travers un documentaire sur Walter Bassan, ancien résistant et ancien déporté, le réalisateur Gilles Perret interroge les valeurs du Conseil National de la Résistance que tente de mettre à bas le président Nicolas Sarkozy et sa majorité. Dans un entretien à Article XI, il évoque également le formatage médiatique et la façon dont les télés se prêtent si bien à la communication présidentielle.

Mars 2008, plateau des Glières. Pompe présidentielle et fastes républicains, Nicolas Sarkozy se rend en l’un des hauts lieux de la résistance. Devant le monument aux maquisards, à deux pas des tombes de 105 d’entre eux tombés au combat, le chef de l’État se recueille quelques dizaines de secondes. Puis se dirige vers les anciens résistants présents pour les saluer.

Surexcité, confit d’autosatisfaction, Nicolas Sarkozy se laisse aller. Regarde à peine les deux républicains espagnols venus risquer leur peau plus de soixante ans plus tôt pour cette France qu’il est censé incarner, tout juste capable de leur dire : « Très heureux. C’est formidable ! Et en plus, moi je défends les Espagnols. » Rictus amusé, il enchaîne : « Mais les Italiens sont pas mal non plus… Maintenant que je suis marié à une Italienne, hein… ». Sourire crispé, il observe un jeune militaire : « Il est beau, ce chasseur alpin ! Vous savez que j’ai été jeune, moi aussi ? » Les anciens résistants ne disent mot, un gradé de l’armée français tente de ramener le chef d’État à un peu de dignité. « Nous nous sommes refusés à laisser des résistants qui étaient tombés dans une embuscade enterrés dans une fosse commune. Nous les avons ramenés ici dignement », explique t-il, très vite interrompu par un président qui ne feint même pas de se sentir concerné. Qui tend le doigt pour montrer une cascade sur les hauteurs. Qui rigole sur l’habit rose d’une membre de l’assistance. Et qui tourne les talons en assénant : « Ben oui, faut bien s’amuser un peu… »


À l’écrit, l’indécence présidentielle paraît amoindrie, mots et phrases insuffisants à dire toute l’obscénité de la conduite de Nicolas Sarkozy en ce lieu symbolique. À l’écran, il en est tout autrement : elle saute aux yeux, saisit le spectateur et l’indigne. Et il faut rendre grâce à Gilles Perret, réalisateur du film Walter, retour en résistance, que d’être le seul caméraman - alors qu’ils étaient des douzaines sur place - à l’avoir immortalisée. 


Rappeler les principes du Conseil National de la Résistance

Un risque, toutefois : que cette séquence emblématique efface le propos du documentaire, le fasse passer au second plan. C’est que Walter, retour en résistance [1], projeté depuis un moment en Haute-Savoie et qui sortira dans toute la France le 4 novembre, ne se limite pas - et de loin - au spectacle ridicule et honteux d’un homme d’État incapable de tenir son rang. Le sujet n’est pas Nicolas, mais Walter Bassan, ami et voisin du réalisateur, ancien résistant, arrêté à 17 ans en mars 1944 et déporté à Dachau.

La caméra entre doucement dans sa vie, l’accompagne dans ses nombreuses activités, lors d’une intervention auprès d’écoliers, d’une visite pédagogique à Dachau avec des jeunes savoyards ou de l’inauguration d’un musée de la Résistance. Le suit sur le plateau des Glières à l’occasion de la visite de Sarkozy puis, une semaine plus tard, lors d’un pique-nique citoyen organisé au même endroit pour protester contre la tentative de récupération présidentielle. Y revient avec lui un an plus tard, rassemblement reconduit en présence de Stéphane Hessel pour rappeler « les principes du Conseil national de la résistance (CNR) qui à défini des règles de vie commune basées sur la solidarité, l’entraide et la réussite de tous »


De ce portrait intime, celui d’un homme assez résolu pour n’avoir rien renié des convictions l’ayant poussé à prendre tous les risques plus de 60 ans auparavant, de ce film serein, se dégage paradoxalement une grande force. La conviction - aussi - que les idéaux du Conseil national de la résistance ne sont pas morts, ne pourront trépasser malgré les coups de boutoir et les innombrables tentatives de récupération de la majorité. L’invitation - enfin - à ne pas baisser les bras. « Le moteur de la résistance, c’est l’indignation. Je vous conseille à tous d’avoir votre motif d’indignation, », déclare Stéphane Hessel dans le film. « L’esprit de la résistance est toujours vivant », lui fait écho Walter Bassan. Voilà. 

 

Lire l'interview de Gilles Perret, réalisateur du film Walter, retour en résistance   



Source: MARIANNE
 

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Commentaires
F
Je vous remercie de m'avoir fait connaître cet appel qui est d'une très grande actualité aujourd'hui. Je vais essayer de le diffuser moi aussi à travers réseaux sociaux et sites d'information. Tout le monde peut le signer, qui se reconnaît dans les valeurs et les objectifs fixés par cet appel. <br /> Je joints le permalien de la vidéo sur daylimotion:<br /> http://www.dailymotion.com/video/x39b60_appel-du-conseil-national-de-la-rés
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C
Vous pouvez signer et faire signer l'appel du CNR pour rejoindre la Résistance, sur http://www.appelducnr.fr<br /> <br /> Résistons!
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C
Vous pouvez signer et faire signer l'appel du CNR pour rejoindre la Résistance, sur http://www.appelducnr.fr<br /> <br /> Résistons!
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