Injures, vie privée: Ségolène Royal est bien décidée à défendre sa parole politique
Par RichardTrois sur LE POST
(Source: RTL)
Jean-Michel Aphatie : « Je sors soulagé de ce grand jury parce que vous ne m'attaquerez pas en justice... »
Ségolène Royal : « Vous le méritez... »
Jean-Michel Aphatie : « Je le mérite... »
C'est ainsi que Jean-Michel Aphatie a conclu le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI qu'il animait et où il recevait Ségolène Royal, ce dimanche.
A l'origine de cette note d'humour, il y a là toute
dernière question de Jean-Michel Aphatie à Ségolène Royal qui
concernait directement sa vie privée et intéresse décidément beaucoup
les médias...
Jean-Michel Aphatie : « Je voulais savoir si, comme le disent les journaux, cet homme qui est présenté comme votre compagnon, joue aujourd'hui un rôle politique auprès de vous ou pas.»
Ségolène Royal : « Cela ne vous regarde pas. Ma vie privée ne vous regarde pas.
Et je ne vois pas pourquoi il y a en effet cette curiosité, ce
harcèlement. Qui est avec moi, qui n'est pas avec moi, elle est isolée,
elle n'est pas isolée... Qu'on me laisse un peu tranquille.
Je crois que la politique se situe à un autre niveau. Et moi je déplore
que des hebdos sérieux puisse ainsi se pipoliser, parce qu'il y a un
alignement vers la bas de la presse politique à un moment où il y a des
enjeux politiques considérables (...). Il y a une attente désespérée
des Français pour avoir des politiques efficaces. Et moi, je ne me laisserai pas marginalisée par ce type d'article. Parce que l'on voit bien l'objectif.
D'une certaine fçon, c'est de dégrader ou de dénigrer ma parole
politique. Et ça je ne l'accepte pas. Je vois bien ce harcèlement
médiatique mais je le dénonce très fermement. Et chaque fois qu'il est
porté atteinte à ma vie privée, j'engage les poursuites que la loi
m'autorise à engager. Mais rassurez-vous, je ne vous ferais rien. »
La dernière question, d'une émission politique, sorte de verrou de
lecture, est en général destinée à pousser l'invité dans ses
retranchements, voire à le déstabiliser et à invalider les propos
pertinents qu'il ou elle a pu tenir pendant l'émission. C'est
exactement ce qu'a tenté de faire Jean-Michel Aphatie hier en évoquant
la vie privée de Ségolène Royal tout en donnant à sa question des
atours politiques. Une incursion dans la vie privée plutôt inhabituel
dans ce type d'émission politique.
Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, lors du au Grand Jury RTL avec Dominique Bertinotti, Maire du 4ème A. de Paris (à gauche) et Delphine Batho député PS des Deux-Sevres (à droite) et Gaetan Gorce, député PS de la Nièvre (arrière plan) - cc RichardTrois
Intrigués par cette question en forme de couperet à la fin de l'émission, nous avons évoqué avec Guillaume Garot ces attaques incessantes dirigées contre Ségolène Royal. Le député de la Mayenne, également porte-parole de Ségolène Royal, nous a alors fait cette confidence:
« Quand elle parle de faire valoir ses droits en Justice, Ségolène Royal est très sérieuse. Outre
le fait qu'elle est bien décidée à protéger sa vie privée, Ségolène
Royal souhaite aussi mettre fin à des comportements qui sont de l'ordre
de l'injure publique et qui se focalisent sur sa personne.
Par exemple, un chroniqueur de renom s'est permis ce dimanche, sur une
antenne nationale et sans aucune justification, de sous-entendre que
Ségolène Royal mentirait. Elle
est bien décidée à ne plus laisser passer ce type d'injures, qui ne
sont réservées qu'à elle. Y compris s'il faut faire valoir ses droits
en Justice. »
Renseignement pris, le chroniqueur en question pourrait être Alain Duhamel, journaliste et chroniqueur sur RTL qui à la toute fin de l'émission "13h15 Le Dimanche", sur France 2, a déclaré à propos de Ségolène Royal :
« Elle a de l'intuition politique, elle a du courage, elle a
un aplomb gigantesque, y compris quand il faut mentir et elle a une
forme de charisme marial ».
Effectivement, je n'ai, pour ma part, jamais entendu un chroniqueur
déclarer qu'une personnalité politique ment, sans même que l'on sache à
quoi il fait allusion!
Une manière étonnante de disqualifier la parole politique d'une
personnalité sans même lui offrir la possibilité de se défendre, Alain
Duhamel étant resté dans le très vague.
Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler? Ecrivez à politique@lepost.fr avec votre correction et en indiquant l'url du post.
(Source:
Grand Jury RTL-LeFigaro-LCI)