Jean Sarkozy à l'Epad, L'État pourrait s'abstenir
AFP
Jean Sarkozy est accusé de profiter de son nom pour tenter de prendre la tête de l'Epad à seulement 23 ans © Abacapress.com
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a indiqué dimanche que les
fonctionnaires administrateurs de l'Epad pourraient ne pas participer à
l'élection du président de cet établissement d'aménagement, posté
brigué par Jean Sarkozy, cadet du chef de l'État. Sur Europe 1, M.
Chatel s'est vu proposer cette solution par le député socialiste Gaëtan
Gorce, pour apaiser la vive polémique autour des ambitions du fils du
président, assortie d'accusation de népotisme.
"J'observe", a répondu le ministre, "que, dans le
passé, il est arrivé que les représentants de l'État ne prennent pas
part au vote de cette élection. Donc, par souci de clarté et de
transparence, on peut très bien imaginer que les représentants de
l'État ne participent pas au vote" du 4 décembre. "Ça peut s'imaginer,
ça s'est produit par le passé", a répété M. Chatel.
L'élection du successeur de Patrick Devedjian,
atteint par la limite d'âge, à la présidence de l'Epad, doit avoir lieu
le 4 décembre. Neuf fonctionnaires représentant 4 ministères (Culture,
Économie, Intérieur, Équipement) siègent à ce conseil d'administration,
aux côtés de neuf représentants élus (1 région Ile de France, 2
Hauts-de-Seine, 4 pour Paris, Nanterre, Puteaux, Courbevoie, 1 STIF, 1
Chambre de commerce). L'Epad (Établissement public pour l'Aménagement
de la région de La Défense) gère le développement du grand quartier
d'affaires à l'ouest de Paris (3 millions de m2, 1.200 sièges sociaux,
150.000 salariés, 854 millions d'euros d'investissements en 2008).
L'annonce que Jean Sarkozy briguait cette
présidence a provoqué une tempête politico-médiatique, les critiques
mettant en avant son jeune âge - 23 ans, et son inexpérience - il est
en deuxième année de droit. "La chasse à l'homme, ça suffit", a redit
dimanche M. Chatel.
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