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29 novembre 2009

Garot, Guillaume

...première gâchette chez Royal

Guillaume Garrot, député-maire de Laval (Mayenne), est le dernier guerrier de Ségolène Royal dans un PS hostile.

(...) 

Rien ne prédestinait ce fils d’agriculteur, apparenté par alliance au centriste Méhaignerie, à devenir le soldat de l’ancienne candidate. Garot a commencé à militer dans les "années grises", en 1992-1993, quand le PS sombrait dans les affaires. "Les nuages s’accumulaient, la gauche manquait de souffle, on s’était englué dans la simple gestion." En 1995, il fait la campagne de Lionel Jospin "le soir après le boulot", et rencontre Daniel Vaillant, l’ami de Lionel. Vaillant appelle Garot à ses côtés quand il gagne la mairie du 18e arrondissement, puis au ministère de l’Intérieur. "Je dois beaucoup à Daniel Vaillant, j’ai une grande admiration pour Lionel Jospin", dit-il encore aujourd’hui.

Pourtant, à l’été 2006, ce pur jospiniste passe chez l’ennemie: Royal, honnie de Lionel et des siens! "Ce fut une vraie remise en cause, j’étais de la famille Jospin, je connaissais par cœur tous les arguments contre elle, mais je voyais autour de moi les gens me dire qu’elle était différente, qu’elle incarnait l’espoir." De ses années Jospin, Guillaume Garot a gardé le sens du Parti. Il a encouragé Ségolène Royal à reprendre la main sur son courant en allant à Dijon, pour reprendre pied dans l’appareil. "Ségolène est une actrice politique, elle est au PS, pas ailleurs, pas au-delà, n’oublions pas les fondamentaux." L’artiste doit apprendre les figures imposées.

Source: JDD

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Commentaires
J
d'un voisin de Guillaume Garot. Précieux, puisque nous - qui sommes d'ailleurs - ne le connaissons pas encore par ses œuvres. Souhaitons qu'effectivement, les arrivismes et trahisons qui ont suivi, ne se reproduiront pas dans l'entourage de Ségolène Royal. <br /> <br /> Très intéressant, votre texte: je souhaiterais le reproduire à la suite de cet article du JDD (il est rare que les lecteurs lisent les commentaires, ce qui serait dans le cas présent bien dommage)
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B
Garot, sans envergure ? lit-on parfois chez des gens de "l'appareil", des fantômes du passé et des absents de l'avenir. Pourtant, tous ceux qui ont connu François d'Aubert, l'ancien maire de Laval, n'en reviennent toujours pas de l'avoir vu battu par ce jeune homme au physique de jeune premier qui servit l'Etat à Paris, près de Delanoë, entre autres, avant de servir des Mayennais assez méfiants vis à vis de tout ce qui ressemble à un parachuté.<br /> <br /> En général, le Mayennais n'a pas l'âme communautaire. On le dit méfiant et individualiste. Il est donc peu enclin à voter pour un marxiste, fût-il socialo-centriste. Le PC n'a jamais été vraiment représenté dans ce département rural. Comment Laval a-t-elle pu se choisir un Garot contre un d'Aubert dont elle est certainement plus proche ?<br /> <br /> M. d'Aubert a commis une faute politique grave : il n'a pas su se démarquer clairement d'un candidat que les Mayennais ne reconnaîtront jamais comme de leur famille : Sarkozy, ce Président qui osa venir les visiter à Changé-les-Laval, s'y fit accueillir par une insulte dont il s'était rendu coupable "Casse-toi, pauvre con" proférée contre un agriculteur dans un département agricole, précisément. Chez nous, on votera toujours plus aisément pour les d'Aubert, les de Gastines, les de Branche, que pour des Sarkozy.<br /> <br /> Et pourtant le comte d'Aubert a été battu par Guillaume Garot. Le rural, peu féministe en général, s'est retrouvé miraculeusement en Ségolène Royal et en ses valeurs. Jamais il ne se reconnaîtra dans les valeurs socialistes de Martine Aubry et les militants l'ont fait savoir : ils ont choisi Madame Royal à une majorité écrasante et, tout comme les sympathisants, ils ne pardonneront jamais aux aubrystes de les avoir volés.<br /> <br /> Or, tout le monde ici a vu Monsieur Guillaume Garot (pas de "Camarade" ici !!!) à la gauche de Madame Royal lors de la visite impromptue chez Peillon-Assouline et consorts. Et je crois qu'aucun ne s'est posé la question de la légitimité de cette place. Monsieur Garot est bien plus ségoléniste que véritablement socialiste. En tout cas, on ne concevrait pas dans la Mayenne qu'il pût être jamais marxiste. C'est probablement parce que, le paradoxe n'est pas si grand qu'il n'y paraît, on reconnaît en Madame Royal des valeurs aristocratiques qui sont celles de la France éternelle et qui ne sont pas celles d'un Besson, l'erreur de Ségolène Royal. Ces valeurs-là passent par le respect de l'autre et par une religion bien pensée, et non bien pensante, contenue dans le cri du coeur de la candidate : "Aimez-vous les uns les autres".
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