Garot, Guillaume
Guillaume Garrot, député-maire de Laval (Mayenne), est le dernier guerrier de Ségolène Royal dans un PS hostile.
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Rien ne prédestinait ce fils d’agriculteur, apparenté par alliance au centriste Méhaignerie, à devenir le soldat de l’ancienne candidate. Garot a commencé à militer dans les "années grises", en 1992-1993, quand le PS sombrait dans les affaires. "Les nuages s’accumulaient, la gauche manquait de souffle, on s’était englué dans la simple gestion." En 1995, il fait la campagne de Lionel Jospin "le soir après le boulot", et rencontre Daniel Vaillant, l’ami de Lionel. Vaillant appelle Garot à ses côtés quand il gagne la mairie du 18e arrondissement, puis au ministère de l’Intérieur. "Je dois beaucoup à Daniel Vaillant, j’ai une grande admiration pour Lionel Jospin", dit-il encore aujourd’hui.
Pourtant, à l’été 2006, ce pur jospiniste passe chez l’ennemie: Royal, honnie de Lionel et des siens! "Ce fut une vraie remise en cause, j’étais de la famille Jospin, je connaissais par cœur tous les arguments contre elle, mais je voyais autour de moi les gens me dire qu’elle était différente, qu’elle incarnait l’espoir." De ses années Jospin, Guillaume Garot a gardé le sens du Parti. Il a encouragé Ségolène Royal à reprendre la main sur son courant en allant à Dijon, pour reprendre pied dans l’appareil. "Ségolène est une actrice politique, elle est au PS, pas ailleurs, pas au-delà, n’oublions pas les fondamentaux." L’artiste doit apprendre les figures imposées.