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14 janvier 2010

Julien Dray se dit victime "d'une dénonciation calomnieuse venant de la gauche"

CHAT sur LE MONDE



X : Avez-vous l'intention de vous présenter aux primaires du PS pour la candidature à la présidentielle 2012 ?

Julien Dray : Non.

XM : Les militants se sont prononcés sur le non-cumul. Pourtant, comme d'autres au sein du parti, vous cumulez ?

   

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        Julien Dray, en septembre 2007.     

   

            

            les faits             Martine Aubry "réjouie" du non-renvoi en correctionnelle de Julien Dray          

                            

            

    

       Le député socialiste Julien Dray, le 29 août 2008.     

   

            

            Les faits             Le parquet confirme que Julien Dray ne sera pas renvoyé en correctionnelle          

                            

            Eclairage             "Affaire Dray" : une enquête menée au bon vouloir du pouvoir          

                            

            Les faits             Le "cas" Dray : prudence au PS          

                            

            Réactions             Pour Huchon, Julien Dray "pourrait reprendre la tête de liste PS dans l'Essonne"          

                            

            Les faits              Julien Dray ne devrait pas être renvoyé devant le tribunal correctionnel          

                            

            Décryptage             Julien Dray et ces amis qui lui veulent du bien          

                                     


VOTRE AVIS

Julien Dray ne sera pas renvoyé en correctionnelle mais fera l’objet d’un simple rappel à la loi. Dans ces conditions, souhaitez-vous que le Parti socialiste…

… lui accorde la tête de liste dans l’Essonne pour les élections régionales de mars 2010.

 

32.2 %

… ou ne revienne pas sur la décision qui a été prise de ne pas retenir sa candidature.

 

53.8 %

Sans opinion.

 

14 %

Nombre de votants : 12505

Ce sondage est clos depuis le 22 décembre 2009


Julien Dray : Non, car le vote des militants est un vote qui interdit le cumul entre le mandat de parlementaire et la direction d'une collectivité locale (maire, président de conseil régional). Ce n'est pas mon cas. D'autre part, j'ai déjà à plusieurs reprises expliqué que pendant plus de dix ans, je n'ai pas cumulé de mandat, et que je l'avais même théorisé. Et qu'à l'usage du temps, on ne pouvait pas avoir une vision dogmatique de la question, et que pour un parlementaire comme moi, par exemple, l'idée d'être intégré à une équipe qui dirige une collectivité locale est un apport utile dans mon action. Donc, pour moi, il y a cumul et cumul. Il y a des cumuls compatibles, voire complémentaires.

Jacques C : Mediapart vient de remporter hier le procès que lui ont attenté les Caisses d'épargne pour une série d'articles montrant des dysfonctionnement. Cela va-t-il vous faire changer d'avis quant aux suites judiciaires que vous vouliez donner après les quelques articles qu'ils ont publiés à votre propos ?

Julien Dray : Non seulement cela ne va pas me faire changer d'avis, mais Edwy Plenel a pris la responsabilité de faire de cette affaire une affaire personnelle, réglant ainsi des comptes trente ans après. Et je n'ai pas l'habitude de me laisser impressionner par ce genre d'attitude. Mediapart a dit des choses fausses. Si je suis poli, je dis qu'il s'est trompé. L'honneur serait pour eux de le reconnaître. Mais faire admettre à Edwy Plenel qu'il s'est trompé ou qu'il a eu tort, et qu'il n'est donc pas le dépositaire de la vérité et de la pureté idéologique, est une mission quasi impossible.

F. Tinville : Dans votre affaire, le rappel à la loi minimise la faute mais ne la nie pas. Ne serait-ce pas une raison pour ne pas endosser le rôle de l'offusqué ?

Julien Dray : Le rappel à la loi me concernant est extrêmement circonstancié, puisqu'il concerne non pas un ensemble d'infractions, ou une attitude en général, mais simplement un fait particulier que je n'ai jamais nié et qui, s'il avait donné lieu à une poursuite, aurait donné lieu, dans le procès, vraisemblablement à un acquittement. Le fait est le suivant, et je l'assume : nous n'avons pas réuni le bureau d'une association qui gère ma circonscription et qui est financée par mes dotations budgétaires personnelles pour prendre une décision. Voilà le rappel à la loi. Et je vois bien que certains essaient d'organiser une session de rattrapage en disant : Oui, il n'a pas été vraiment blanchi, puisqu'il y a une infraction.

Mais vous remarquerez que jamais ils n'évoquent la nature de l'infraction en cause. Car évidemment, elle mettrait à bas toute la suspicion qu'on essaie d'entretenir sur l'issue de cette affaire. Le but du jeu, c'est pour ces gens-là de ne pas avoir à rendre des comptes sur la campagne qu'ils ont organisée. Je prends un exemple : le rapport final du procureur reconnaît que l'ensemble de mes comptes sont équilibrés, et qu'il n'y a pas de mode de vie dispendieux de la part de Julien Dray. On est donc loin des sommes folles et des portraits décrits à l'époque. Mais c'est dur de l'admettre quand on en a fait des pages et des pages.

Christophe : Bonjour Monsieur Dray, question d'un Belge avec un "œil extérieur" : que pensez-vous de la proximité entre les médias et le pouvoir en France?

Julien Dray : Le problème, ce n'est pas la proximité. Le problème, c'est la qualité du travail et les moyens qui sont donnés pour que cette qualité soit effective. Trop souvent, la proximité s'explique par la facilité, par le manque de temps et parfois, par une certaine complaisance, c'est vrai.

Money Penny : Ne pensez-vous pas que Nicolas Sarkozy, via le parquet, vous a épargné afin de vous laisser dans le marigot socialiste pour vous laisser régler vos comptes au sein du PS ?

Julien Dray : C'est une méthode que je connais, qui est vieille comme le monde, qui porte un nom : cela s'appelle, chez les marxistes, la vision policière de l'Histoire. Bref, tout s'interprète à travers le prisme de Sherlock Holmes. Le procureur de la République ne peut pas prendre une décision comme celle que vous évoquez sans qu'immédiatement, autour de lui, à ce moment-là, des voix s'élèvent pour dénoncer une telle décision. Ce n'est pas le cas, vous l'avez remarqué. Et pour cause, parce qu'il n'y a pas matière à suspecter cela. Et c'est mal me connaître que de penser que je puisse me laisser instrumentaliser par les uns ou les autres. Quelque part, si cette affaire a eu lieu, c'est bien justement parce que pour certains, je n'étais pas maîtrisable ou domesticable.

Julien B : La candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'EPAD ne vous a pas choqué ?

Julien Dray : Je vois ce que vous insinuez. J'ai déjà dit qu'elle arrivait comme un point d'aboutissement d'une démarche présidentielle qui multipliait les nominations circonstancielles, avec un objectif : tisser une toile. A ce titre-là, elle était dérangeante. Mais je n'admets pas les procès qui ont été faits quant à la personne sur son âge ou sur ses compétences. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas fait l'ENA ou qu'on n'a pas des diplômes bac + 6 qu'on n'est pas capable d'exercer son mandat électoral.

Fabien :  Si le gouvernement actuel, dans sa volonté affichée d'ouverture à gauche, vous avait proposé un poste ou confié une mission, l'auriez-vous accepté ?

Julien Dray : J'ai déjà refusé deux fois un poste ministériel, donc je ne crois pas que Nicolas Sarkozy va s'entêter dans cette voie.


...........



Onaissi : Pouvez-vous dire clairement qui sont vos ennemis ?

Julien Dray : Quand se forme une meute de ce genre, il n'y a pas de cabinet secret ou de chef d'orchestre. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai employé le terme de "lapidation". Chacun prend sa pierre et y contribue. Au départ, je l'ai dit, il y a eu une dénonciation calomnieuse venant de la gauche. C'est tombé dans l'escarcelle de M. Woerth (ministre du budget) et de ses services, qui ont cru à l'histoire qu'on leur racontait et qu'ils ont contribué à écrire dans le rapport Tracfin  (organisme rattaché au ministère des finances, chargé de lutter contre la corruption financière). Par la suite, se sont jointes toute une série de personnes qui se sont dit : si on peut s'en débarrasser, pourquoi pas ? Ceux qui, par exemple, n'avaient pas digéré la désignation de Ségolène Royal, ceux qui n'avaient jamais accepté mon statut de porte-parole du Parti socialiste, ou, plus loin encore – parce que visiblement on est remonté très loin –, pour régler les vieux comptes du mitterrandisme et de la fondation de SOS-Racisme.

   

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        Julien Dray, en septembre 2007.     

   

            

            les faits             Martine Aubry "réjouie" du non-renvoi en correctionnelle de Julien Dray          

                            

            

    

       Le député socialiste Julien Dray, le 29 août 2008.     

   

            

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            Décryptage             Julien Dray et ces amis qui lui veulent du bien          

                                     


VOTRE AVIS

Julien Dray ne sera pas renvoyé en correctionnelle mais fera l’objet d’un simple rappel à la loi. Dans ces conditions, souhaitez-vous que le Parti socialiste…

… lui accorde la tête de liste dans l’Essonne pour les élections régionales de mars 2010.

 

32.2 %

… ou ne revienne pas sur la décision qui a été prise de ne pas retenir sa candidature.

 

53.8 %

Sans opinion.

 

14 %

Nombre de votants : 12505

Ce sondage est clos depuis le 22 décembre 2009


Yohann Marcet : Avez-vous eu peur de ne jamais revenir sur le devant de la scène politique ?

Julien Dray : La question n'est pas la question de la peur. La question est de savoir si on a encore envie. Et la réponse à cette question, je vais la trouver chez mes électrices et mes électeurs de ma circonscription, sur le terrain, comme on dit. Ce qui m'a le plus surpris, et agréablement cette fois, c'est tous ces gens, souvent d'ailleurs inconnus de ma part, qui n'ont pas hésité, tout au long des mois qui viennent de s'écouler, à se manifester et à m'encourager. Ça, c'est le bon côté d'Internet et de Facebook.

Lionel Karman : Considérez-vous la condamnation de Jean-Paul Huchon pour prise illégale d'intérêts comme un handicap dans cette élection ?

Julien Dray : Non, parce que cette affaire était minable, et que ce n'est ni l'honneur ni l'honnêteté de Jean-Paul Huchon qui sont en cause. Pour moi, Jean-Paul Huchon est un bon président de région, et dans la phase qui vient, il peut être très utile pour faire de l'Ile-de-France une grande région.

Yohann Marcet : Etes-vous favorable à la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour les primaires du PS ?

Julien Dray : A ce stade, je me suis astreint à être équidistant de toutes ces candidatures annoncées, car pour moi, la question la plus importante pour la gauche française, c'est d'abord de retrouver une démarche idéologique et programmatique. C'est, avouons-le, ce qui nous a en partie fait défaut en 2007, et je ne parle pas de 2002.

Miss : Pensez-vous que Ségolène Royal pourrait créer son propre parti pour contourner la difficulté des primaires socialistes en 2012 ?

Julien Dray : S'il n'y a pas des primaires honnêtes, transparentes et dépassant le cadre limité de quelques milliers de sympathisants socialistes, Ségolène Royal peut légitimement penser à ce moment-là qu'elle ne servirait que d'alibi à des primaires où tout serait joué à l'avance.

Marsex : La rejoindriez-vous ?

Julien Dray : Je n'ai pas à la rejoindre, je ne l'ai jamais quittée. Mais je considère que Ségolène a fait, dans des conditions particulières en 2007, une belle campagne, ce qui ne veut pas dire que je recommencerais la même chose en 2012. Mais je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'elle est une "has been" de la politique, qu'il faut s'en débarrasser le plus vite possible.

Marc : Avez-vous des contacts avec Dominique Strauss-Kahn ? Si oui, vous parle-t-il de 2012 et de sa possible candidature à la présidentielle ?

Julien Dray : J'ai des contacts lointains avec lui, et je pense que pour l'instant il n'en est pas là, et il a raison. Même s'il doit – et nous le devons aussi – être attentif au fait qu'un certain nombre de responsables socialistes s'apprêtent à écrire un calendrier et une histoire dans laquelle il n'a plus de rôle.

Julien B : Avez-vous lu le dernier livre de Lionel Jospin ? Qu'en pensez-vous ?

Julien Dray : C'est un livre qui est destiné, je crois, d'abord et avant tout à ceux qui ont accompagné tout le combat politique de Lionel Jospin. Forcément, il suscite des débats et des interrogations pour ceux qui, comme moi, n'ont pas toujours été d'accord avec lui. Notamment, je ne me retrouve pas dans la grille de lecture qu'il donne de la défaite de 2002. Nous n'avons pas perdu en 2002 par défaut d'unité, mais plutôt par défaut de crédibilité de nos propositions, une sorte d'usure du pouvoir qui donnait le sentiment que nous étions devenus un peu fatalistes, ou que nous n'avions plus le génie qui avait présidé aux premières années du quinquennat de Lionel Jospin. C'était le cas sur la montée de la violence, sur la montée de la précarité et la question des bas salaires.

Gambus : Avez-vous oui ou non emprunté personnellement des sommes aux associations que vous gérez ?

Julien Dray : Non.

Paul-Henri Rossignol : Qu'envisagez-vous pour les régionales ?

Julien Dray : De faire que l'Essonne, mon département, soit comme d'habitude en tête pour la gauche. C'est-à-dire qu'elle contribue fortement à garder la région Ile-de-France à gauche. Pour cela, je vais m'appuyer sur les spécificités de ce département, notamment de toute cette génération de jeunes élus, aussi bien à Evry, à Palaiseau, Sainte-Geneviève-des-Bois, qui fabriquent aujourd'hui un département solidaire et innovant.

Pierre : Comment qualifieriez-vous vos rapports actuels avec Martine Aubry ?

Julien Dray : Distants. Mais elle a son caractère, et c'est sûr que j'ai aussi le mien. Nous n'avons pas du tout la même histoire, donc ce n'est pas facile forcément de nous comprendre mutuellement spontanément. Mais contrairement à ce que certains croient, malgré mon caractère bougon, je ne suis pas un sectaire. Comme c'est la nouvelle année, on va essayer de prendre des bonnes résolutions, et donc, peut-être que nous aurons des occasions de travailler ensemble.

................

Jaurés :  Vous avez dit regarder avec intérêt ce que fait Jean-Luc Mélenchon et le Parti de gauche. Pourquoi ne pas les avoir rejoints ?

Julien Dray : Moi, j'ai une longue histoire politique commune avec Jean-Luc Mélenchon, et j'en suis fier, parce qu'elle est jalonnée de réflexions, de combats qui ont été utiles pour les idéaux que nous défendons. Je suis de ceux qui sont triste de l'avoir vu partir du Parti socialiste. Et je pense que la responsabilité première ne lui incombe pas. Maintenant, il a commencé une nouvelle aventure. J'ai un doute sur le débouché de celle-ci, car soit il s'agit de fracturer la gauche en deux entre une gauche "gestionnaire" et une gauche idéaliste, et là, ce serait l'impasse ; soit il s'agit de refonder toute la gauche, et là, on en voit les limites, avec tous ces groupuscules d'extrême gauche qui n'ont fait aucune mutation et restent persuadés qu'ils sont les seuls détenteurs de la vérité, et donc ne sont prêts à aucun compromis.

   

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Julien Dray ne sera pas renvoyé en correctionnelle mais fera l’objet d’un simple rappel à la loi. Dans ces conditions, souhaitez-vous que le Parti socialiste…

… lui accorde la tête de liste dans l’Essonne pour les élections régionales de mars 2010.

 

32.2 %

… ou ne revienne pas sur la décision qui a été prise de ne pas retenir sa candidature.

 

53.8 %

Sans opinion.

 

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Nombre de votants : 12505

Ce sondage est clos depuis le 22 décembre 2009


Pierre : Etes-vous pour ou contre une loi sur le port de la burqa ? Pourquoi ?

Julien Dray : Je suis, au terme de beaucoup de doutes et d'hésitations, je l'avoue, désormais pour une loi, non pas contre la burqa en tant que telle, mais pour la dignité, l'égalité et le respect des individus. C'est-à-dire que je formulerais la loi en positif. Mais je pense que la burqa n'est en rien un signe religieux, qu'elle est d'abord et avant tout un signe contraire à l'un des fondamentaux de la République qui est l'égalité.

Julien B : Vous êtes vice-président du conseil régional [d'Ile-de-France], chargé de la sécurité. Que peut-on faire concrètement pour améliorer la sécurité dans les lycées ?

Julien Dray : La question aujourd'hui la plus importante n'est ni technique ni technologique. On a installé, grâce à la région Ile-de-France, beaucoup de vidéosurveillance, fait des diagnostics de sécurité conduisant à restructurer les entrées et les sorties des établissements scolaires, mais le problème essentiel aujourd'hui est un problème humain. D'abord, il n'y a pas assez de surveillants, et de surveillants qui connaissent leur établissement scolaire parce que, souvent, anciens élèves de cet établissement. C'est la priorité. L'autre élément, c'est de faire que l'école n'apparaisse plus pour certaines catégories de jeunes comme un lieu qui perpétue ou entérine les discriminations et l'échec. J'ai souvent dit que le lycée devait être la deuxième maison pour les jeunes, mais une maison qu'ils n'ont pas envie de fuir.

Fabien : Comment jugez-vous l'action de Nicolas Sarkozy depuis sa prise de fonctions à la présidence de la France, en 2007 ?

Julien Dray : Il avait fait une campagne contradictoire mais qui, sur le plan individuel, avait donné le sentiment qu'il y avait, pour certains, à partir d'une volonté affichée, des possibilités de reprendre l'ascenseur social. Deux ans après, la réalité a rattrapé ces illusions. Il y a aujourd'hui de la colère, de la déception, car les résultats ne sont pas au rendez-vous. Ce qui conduit à ce qui au départ était considéré comme une volonté nouvelle devient anxiogène pour nos concitoyens. Et ce président qui aime être aimé et reconnu est désormais inquiet.

François Moisan : Pensez-vous aussi que si on n'a pas de Rolex à 50 ans, c'est qu'on a raté sa vie ? Quelle montre portez-vous aujourd'hui ?

Julien Dray : Je ne suis pas un fan des Rolex, même si je considère que, pour ceux qui aiment les montres, c'est une référence incontournable. Mais il y a des vieilles Rolex très sympathiques, et si Le Monde.fr veut ouvrir une rubrique sur ces questions-là, je suis candidat au poste de journaliste. Aujourd'hui, je porte une petite Calatrava en acier (Patek Philippe).

Source: le Monde

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