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22 janvier 2010

Les Armes Sismiques


21 septembre 2002 - complété   le 1° mars 2006

 

Tout part d'une déclaration de William Cohen,   secrétaire d'Etat à la Défense américain en date   du 2 avril 1997 (signalée par mon vieil ami de Poitiers, chercheur, Gérard   Morin) :
 
     Others [terrorists] are engaging even in an eco-type of terrorism   whereby they can alter the climate, set off earthquakes, volcanoes remotely   through the use of electromagnetic waves. So there are plenty of ingenious minds   out there that are at work finding ways in which they can wreak terror upon   other nations.It's real, and that's the reason why we have to intensify our[counterterrorism]   efforts.

Secretary of Defense William Cohen at an April 1997 counterterrorism   conference sponsored by former Senator Sam Nunn. Quoted from DoD News Briefing,   Secretary of Defense William S. Cohen, Q&A at the Conference on Terrorism,   Weapons of Mass Destruction, and U.S. Strategy, University of Georgia, Athens,   Apr. 28, 1997.
 
 

Traduction :

  D'autres terroristes sont engagés   dans un type d'action "écologique" où ils peuvent altérer   le climat, déclencher des tremblements de terre, des éruptions   volcaniques en utilisant des ondes électromagnétiques. Beaucoup   d'esprits ingénieux travaillent actuellement pour imaginer des moyens   de terroriser des nations entières. Tout ceci est réel   et c'est la raison pour laquelle nous avons intentifiés nos efforts dans   la guerre contre les terroristes.

Secrétaire à la Défense William   Cohen, avril 1997. Conférence consacrée au contre-terrorisme organisée   par le sénateur Sam Nunn. Propos rapportés au Département   de la Défense (DoD). "Conférence sur le terrorisme. Armes   de destruction massive et stratégie américaine. Université   de géorgie, Athènes, 28 avril 1997.

Traduction en clair : On sait que tout cela fonctionne puisque nous   l'expérimentons de longue date. Les moyens technologiques à mettre   en oeuvre restent abordables et sans commune mesure avec un effort de nucléarisation.

On remarquera la mention des tremblements de terre et   du déclenchement d'éruptions volcaniques. Cela peut paraître   fou, mais finalement une cause minime, bien localisée, peut engendrer   un cataclysme si celui-ci est prêt à se déclencher. Les   tremblements de terre sont liés à des glissements de plaques,   le long de failles. On sait qu'un tremblement de terre se produira inéluctablement   le long de la faille San Andreas, en Californie et que ses effets seront dévastateurs.   On ne sait pas quand ceci se produira, ce qui revient aussi à dire qu'on   ne connait pas a priori l'énergie qui suffirait à déclencher   le phénomène. Plus le claquement est proche et plus cette énergie   sera faible. La technique permet d'agir dans les couches profondes du sol avec   des ondes électromagnétiques. Les Russes avaient construit un   énorme générateur appelé "Pamir" dans   les années soixante dix, dont j'avais vu des photos en 1983 à   Chicago, lors d'un congrès de MHD, qui pouvait être transformé   sur un gros camion. C'était une des n variantes du générateur   de Sakharov, à compression de flux. Celui-ci avait la forme d'une boite   de camembert de six mètres de diamètre. Ces générateurs,   dont on sur par la suite qu'ils équipaient les canons électromagnétiques   installés au sol par les Russes s'appellent également des générateurs   de Pavloski. Leur fonctionnement, par "compression de flux" est   analogue au système MK1 de Sakharov que tout le monde commence à   connaître maintenant. On met à feu, au centre, un explosif chimique   qui interagit avec un puissant solénoïde (pour le spécialiste   : en régime de nombre de Reynolds magnétique élevé).

Ce système "permettait de   faire circuler de forts courants électriques dans le sol". Officiellement   le dispositif était présenté comme un système d'analyse   de la situation d'un terrain en mesurant sur le grandes distances et à   grande profondeur la conductivité électrique du sol. On sait maintenant   qu'une variation de cette conductivité est le signe de l'imminence d'une   tremblement de terre. J'avais en 83 discuté à Chicago avec les   responsables russes de ce projet, anciens élèves de Vélikhov,   lui même élève de Sakharov. Je réalise aujourd'hui   qu'un tel système pouvait permettre non seulement d'étudier la   situation pré-sismique d'un terrain mais évententuellement de   déclencher le séisme. Ainsi "l'étude géophysique"   constituait-elle le "projet-écran" cachant la véritable   finalité de cette technologie, inimaginable par un non-spécialiste.

Physiquement parlant ces systèmes   permettent des transferts d'énergie. L'énergie de départ   reste celle de l'explosif qui alimente le générateur Pamir. Ce   système permet de transporter par ce biais des ondes électromagnétiques   une part de cette énergie à grande profondeur. Si la faille n'est   pas prête à céder, il faudrait une énergie importante   pour déclencher le séisme. Le système, utilisé avec   modération, peut permettre de tester le terrain, un peu comme quand vous   donnez de légères impulsions sur un blocs en équilibre   pour voir s'il est prêt à glisser dans un ravin. Des militaires-géophysiciens   peuvent ainsi localiser en secret de par le monde, dans des territoires potentiellement   "hostiles" ou "devant être mis au pas" des "régions   sensibles" où une action plus musclée pourrait déclencher   un séisme dévastateur. Pour déclencher le séisme   il suffit alors de modifier par chauffage la nature du terrain en un point qui   sert de "retenue" dans la faille, de "verrou". On provoque   alors le claquage.


1° mars 2006

Fin février 2006 une émission   a été diffusée, intitulée " les colères   du climat" dont j'ai pu avoir copie grâce à un de mes lecteurs.   Dans celle-ci on passe en revue les différents catastrophes survenues   depuis 2002. Noël 2005 : le Tusnami.   Quelques mois plus tard, le tremblement de terre au Pakistan qui fit des dizaines   de milliers de morts. Un géoléogue américain a suggéré   que le phénomène des tremblements de terre pouvait être   déclenche par les marées terrestres liées à l'influence   de la Lune. Une précision : la défilement apparent de la Lune,   lié à la rotation de la Terre induit une marée terrestre   de l'ordre de 30 à 50 cm.

La distance Terre-Lune n'est pas constante.   L'effet de marée varie en 1/r3. Distance max : 407.000 km.   Distance mini : 365.000 km

DF/F = - 3 Dr/r

Résultat des courses : une variation   de l'effet de marée de 30 % ce qui n'est pas rien.

L'effet est accentué   quand le satellite et le soleil sont alignés. Si la Lune éclipse   le Soleil et se trouve de plus au périgée, l'effet est maximal.   Le bonhomme a donc prédit un certain nombre de séismes dont certains   se sont effectivement déclenchés. Par exemple le dernier séisme   important à San Francisco.Il a été   interdit de médias et d'université étant donnée   les paniques qu'il pouvait créer à chacunbe de ses prédictions.   Effet : éclipse du soleil par la lune plus position de la Lune à   son périgée : flux migratoires. Simple remarque, mais remarque   logique quand même.

Même remarque faite   au cours de l'émission : le fait que le systèmes de plaques tectoniques   puisse répercuter des phénomènes à très grande   distance, y compris en différé. Tout simplement "parce qu'on   ne sait pas comment ça marche". Tout à fait possible.

Plus haut j'ai évoqué   ma rencontre aux USA avec des Russes qui m'avaient montré, lors d'une   colloque de MHD au début des années qauatre-vingt des photos d'une   étrange machine en forme de gros camembert, monté sur un camion.   Les réalisateurs de l'émission ont montré des photos de   cette machine, baptisée " earthquake machine " et diffusé   un film de son fonctionnement. J'espère que je pourrai rapidement vous   passer ici l'extrait correspondant.

 

Le générateur   MHD en fonctionnement

 

Image de synthèse montrant une   machine de Pavlowsky ( ou machine "Pamir" )

 

Dans le film apparaîssent fugitivement   des images avec du texte. En écarquillant bien les yeux on peut identifier   ses différents composants. Il y a quatre éléments identiques,   accolés pour former une batterie. Les dispositifs circulaires sont des   solénoïdes. A droite, quatre fusées à combustible   solide, vraisemblablement dopées au césium ou au sodium ( substances   dotées d'un bas potentiel d'ionisation ). Cette batterie de fusées   est nommée "générateur de plasma".

Le fonctionnement est bref : moins de   cinq secondes, ce qui autorise de fortes températures de combustion,   peut être supérieures à 3000° ( 3900° d'après   les données techniques dénichées par Eric Dezoète   après mise en ligne de mon texte ). Ces quatre chambres de combusion   crachent dans des générateurs   de Faraday, linéaires, non visibles, puis les jets sont dirigés   dans l'atmosphère. Le dessin ci-dessus montre le mode de fixation de   l'ensemble sur une "platine" destinée à être montée   sur un support mobile, en l'occurence un gros camion. Les parties droites montrent   les culées sur lesquelles ces trois "propulseurs" poussent.   Je pense que les poussées unitaires de ces systèmes doit être   un peu inférieures à dix tonnes chacun, ce qui recquiert une fixation   solide et le fait que ces jets soient dirigés vers le faut.

Quand on regarde le film on note une   élection de gaz chaud, au niveau des chambres, juste avant l'arrêt.   Ceci correspond à l'ouverture de "chapelles" qui créent   une fuite de gaz dans les chambres, y font tomber la pression et provoquent   l'arrêt de la combustion ( pour le fonctionnement des "chapelles"   voir "le tour du   monde en quatre vingt minutes", page 14 ). Et cela avant que tout le   propergol solide ne soit brûlé. La couche résiduelle d'imbrûlé   joue ainsi le rôle d'isolant thermique. Lorsque la pression chûte,   la température en faut autant et la combustion s'arrête.

 

Générateur de Pawlosky, début de   combustion

Le dessin qui se trouve sur le camembert   indique sans ambiguité qu'il s'agit d'un générateur électrique.

Pourquoi cette forme en camembert ?

Il s'agit d'énormes solénoïdes,   non-supraconducteurs, faits de simple cuivre rouge qui sont au départ   alimenté par la décharge d'une batterie de condensateurs. On voit   cette batterie à gauche d'une installation Pamir-2

 

Installation au sol. A gauche, le banc de condensateurs   pour l'excitation initiale

 

Le générateur de Faraday   fonctionne alors en régime d'auto-excitation, au sens où le courant   produit est en grande partie dérivé vers les solénoïdes,   en renforçant le champ inducteur, dont le champ électromoteur   V B . La valeur du champ magnétique atteinte assez élevée   ce qui entraîne des forces considérables, capables de faire éclater   les bobines. Celles-ci sont dessinées de manière à présenter   une résistance maximale, c'est à dire circulaires.

Même pendant des temps de fonctionnement   aussi brefs, ces solénoïdes, parcourus par des courants importants   dégagent pas mal de calories. Ces camembert doivent non seulement encaisser   l'effort mais se comporter en puits de chaleur. La tuyère MHD, linéaire,   à électrodes continues joue aussi le rôle de puits de chaleur.

 

Le générateur en pleine action

La lueur produite permet de mieux discerner   la structure métallique sutuée près de l'avant du camion.   A mon avis c'est un "derrick" qui permet, avant essai, de creuser   des puits verticaux dans lesquels resteront à demeure non pas des tubes   mais des tarières pleines, en simple feraille, qui serviront d'electrodes   en allant appliquer la tension électrique sans perte de charge dans des   couches situées à une profondeur qui à mon avis pourrait   aller jusqu'à plusieurs centaines de mètres. Avant essai le camion   se comporte comme un dispositif mobile de forage et son puissant moteur pourrait   alors mettre en mouvement le trépan.

Dans le film on voit un schéma   qu'on peut tenter de décoder. La décharge semble injectée   dans une fissuration horizontale, correspondant vraisemblablement à une   couche aquifère. Le passage du courant vaporise cette eau et produit   un effet de soulèvement de la couche. Si on suit le dessin indiqué,   ce mouvement vise à décoincer une plaques jointe par une fissure   verticale, le long de laquelle s'exercent des forces de cisaillement.

Ces glissement des plaques peut alors   lui-même se propager à grande distance ( onde de cisaillement )   et déclencher un séisme bien au delà de la zone sollicitée.

Aux USA les Russes avaient présenté   cette machine comme "un système permettant de mesurer la conductvité   électrique du sol" en ajoutant "qu'une variation de conductivité   pouvait être le signe annonciateur d'un séisme imminent".   Comme "instrument de mesure" cela semblait semblait quand même   assez brutal. Un instrument de mesure n'a pas besoin de fonctionner pendant   5 à 10 secondes.

"Instrument de mesure"

Il semble tout à fait logique   que des paramètres physiques, électromagnétique du sous-sol   d'une région puissent être modifiés à l'approche   imminente d'un tremblement de terre. Il serait alors logique de disposer tout   autour d'une région à risque des capteurs soit passifs ( mesure   de champ électrique ) ou actifs ( mesure de conductivité électrique   du sous-sol, de permittivité, etc...). Mais dans le scond cas point ne   serait besoins à mon humble avis de mettre en jeu de telles intensités   pendant autant de temps. Les méthodes de mesure, agissant de plus pendant   de brèves durées et mettant en jeu des énergies infimes   seraient incapables de provoquer le moindre phénomène, y compris   un "micro-séisme". En tant qu'instrument de "géophysique"   ce générateur MHD n'est pas un instrument de mesure, mais bel   et bien un instrument permettant d'agir sur l'environnement souterrain.  

Dans le film, cette "earthquake   machine" est présentée comme susceptible de soulager des   tensions en créant des "micro-séismes". Cela part alors   d'une excellent sentiment, mais comme le fait remarquer un commentateur dans   le film "quand on joue avec Dame Nature on ne sait jamais très bien   jusqu'où cela peut aller".

Le film évoque un effet allant   jusqu'à 50 km de profondeur. On parle de sortes "d'impacts de foudre".

Différentes remarques :

Enregistrement de la sortie en puissance, au fil du   temps. En abcisse : des secondes, en ordonnée des mégawatts.

- Une puissance, si lentement variable dans le temps, c'est   pas a priori susceptible de générer des ondes.

- Si on table sur l'effet primaire, inducteur, le courant et   le dégagement de vapeur par effet Joule peuvent se localiser dans des   fissures courant à travers la roche, un peu n'importe où.

- Si la machine crée réellement une amorce de   glissement, ceci peut se propager à des distances et à des profondeurs   a priori non limitées. Simples relâchements de tensions, en cascade,   avec propagation de proche en proche.

En conclusion la machine Pamir pourrait   très bien s'avérer capable de créer des séismes,   y compris des séismes importants. L'importance ne dépend pas de   la machine mais de la quantité d'énergie stockée dans la   faille, par suite d'un glissement, accumulée au fil de siècles   ou de millénaires.

Le film diffusé à la télévision   avance l'idée que cette machine aurait été "vendue   aux américains" et qye "personne ne sait ce qu'elle serait   devenue". Ca c'est un peu de l'invention de journaliste. La vérité   est plus simple. Ces études ont données lieu à un contrat   et à une collaboration entre l'Institut des hautes Températures   de Moscou et l'Air Force, c'esttout.

On trouve une description et des données   techniques concernant ces générateurs sur Internet. Ils peuvent   être utilisés comme source de puissance pendant une durée   limitée ( jusqu' à 10 secondes ) et alimenter par exemple des   armes à énergie dirigée implantées au sol, par exemple   des lasers. Apparemment chaque camembert peut développer 5 mégawatts   ce qui représenterait une vingtaine de mégawatts pour une installation   à quatre unitées accolées.

http://www.ihed.ras.ru/mg/otdel6.htm

Victor A. Novikov est le responsable   du département des générateurs MHD pulsés de l'Institut   des Hautes températures de l'Académie des Sciences d'URSS. Voir   la description du système Pamir 3 ( 15 MW ). Documentation dénichée   par Eric Dezoète.

http://www.ihed.ras.ru/mg/Pamir3U.htm

Ce système pèse 12 tonnes.   Les tuyères crachent sous un angle de 19°. L'ensemencement est bien   obtenu avec du nitrate de césium ( 10 % de la charge du propergol solide   ). La puissance thermique dégagée est de 600 MW. La température   dans les chambres de combustion est de 3900° K ce qui permet au plasma d'avoir   une bonne conductivité électrique ( 50-60 Mhos/m ) en dépit   d'un fonctionnement à l'équilibre thermodynamique. Etant donnée   la valeur élevée du champ magnétique on impose une pression   forte, de trente bars, dans la tuyère MHD pour reste en régime   de paramètre de Hall faible. Cette forte préssion dans la section   MHD est confirmée par la forme cônique du jet, à l'air libre   ( ici dans un hall d'essai ):

 

En sortie la température du plasma   atteint encore 3000°. Le générateur peut délivrer quinze   à vingt cinq mille ampères sous une tension de l'ordre du kilvolt.   Les électrodes en graphite sont remplacées à chaque essai.   Il semble que les solénoïdes, dotés de 64 enroulements parviennent   à développer plusieurs teslas. 4,8 T au maximum. Toute la machine   fait puits de chaleur et se refroidit naturellement après chaque tir.


2 mars 2006 : Quand la réalité   dépasse la fiction

Nous avons compris, en 2006 le système   qui permettait d'utiliser un générateur MHD impulsionnel ( fonctionnant   de 5 à 10 secondes, qui existe depuis un demi-siècle ), utilisé   pour vaporiser l'eau d'une nappe phréatique à proximité   d'une faille "transformante" pour en faire une arme sismique. C'est   une technologie relativement rustique, dont nous avons décrit les grandes   lignes, qui fait peur.

Réfléchissons. Ce système   pourrait parfaitement être appliqué au fond des mers. Modifier   un sous-marin en conséquence ne pose aucun problème technique.   Ce même sous-marin pourrait avoir une allure très "banalisée".   Les moteurs fusées utilisés, à propergol solide fonctionnent   très bien dans l'eau et sous pression. Trente bars correspondent à   300 mètres de profondeur. Il serait ainsi parfaitement possible de mettre   en oeuvre un générateur du type Pamir au voisinage d'une faille   et loin des côtes. Son fonctionnement ne serait pas détecté   en surface.

L'activité tectonique se prolonge   sous la mer. Prenons par exemple l'Islande. Elle est parcourue par une faille   orientée sud-sud ouest - Nord - nord est qui prolonge la faille de la   dorsale médio-océanique. Cette région du globe est le siège   de très fortes tensions tectonique. On pourrait dire qu'il serait relativement   facile de déclencher un séisme en Islande en agissant au voisinage   de la côte, en suivant le prolongement sous-marin de la faille. Avec les   dessins suivants j'ai essayé de montrer à quoi pourrait ressembler   un sous-marin déclencheur de séisme.

Mise en place d'une arme sismique à proximité   des côtes

Ajoutons qu'aux profondeurs envisagées   : cent, deux cent, trois cent mètres, la mise en oeuvre de plongeurs   autonomes sortant du sous-marin puis réintégrant une "chambre   de saturation" ne pose aucun problème. De telles interventions sont   courantes à proximité des plate-formes pétrolières   off shore. Nous découvrons ainsi une nouvelle forme de guerre discrete   ( "silent war" ) où affaiblir un adversaire peut consister   à créer chez lui des "phénomènes naturels"   qui pourraient, avec des moyens étonnement modestes, créer chez   lui des effets destructeurs, à grande distance, et même en différé.   Quitte à proposer ensuite son "'aide humanitaire", opération   permettant éventuellement de reprendre un pays complètement en   main.

Tout cela a l'air tellement simple et   logique qu'on peut réellement se demander si cela n'aurait pas déjà   été mis en oeuvre.

Ici on a évoqué un effecteur   qui consiste à porter à ébullition l'eau d'une nappe aquifère,   située soit sous la surface terrestre, soit sous le plancher océanique,   l'énergie étant apportée par un générateur   MHD. C'est astucieux et potentiellement efficace. On utilise ainsi la valeur   comme "vérin". Mais il y a d'autres façons de créer   des chocs susceptibles de déclencher des séismes en opérant   à proximité de failles, comme par exemple de forer discrètement   puis de faire détoner une charge nucléaire enfouie à une   certaine profondeur. Je pense en particulier à des actions menées   à proximité de côtes "sensibles".


Retour au texte de 2003   :

Même remarque concernant un possible   déclenchement du volcanisme. La philosophie est la même : apporter   de l'énergie en profondeur. Avant de penser à un volcan regardons   comment fonctionne un geyser. J'ai pas mal traîné en Islande il   y a de nombreuses années avec mon fils et avec Maurice Kraft (qui mourut   intoxiqué par une émanation de gaz, de même que sa femme   Katia). Le mot geyser vient de la localité geisir, en Islande, où   ceux-ci sont nombreux.

Un geyser est une colonne qui plonge   dans les profondeurs de la terre à un endroit où se trouve une   source de chaleur. En Islande la chaleur est partout. Cette colonne est remplie   d'eau. Très souvent elle affleure dans une vasque plus ou moins importante.   On est surpris de découvrir que cette eau est teintée en vert   par des bactéries qui vivent dedans en "cosommant cette énergie"   et non pas l'énergie du soleil. On ne sait d'ailleurs pas très   bien si la vie terrestre ne serait pas née dans ces conditions qui nous   paraîssent insupportables. Toujours est-il que ces bactéries meurent   si la température tombe au dessous d'un certain seuil, peut être   quatre vingt ou quatre vingt dix devrés. En tout point de la colonne   l'eau est proche de l'ébullition. Plus la pression est élevée   et plus haute est la température à laquelle de l'eau peut se maintenir   à l'état liquide, et vice-versa. Je vous raconte cela parce que   tous les montagnards savent comme il est difficile de faire cuire des pâtes   en haute montagne, simplement parce que la basse pression liée à   l'altitude diminue la température d'ébullition et que même   dans de l'eau bouilllante on a du mal à provoquer les réactions   chimiques de la cuisson de l'aliment à cause de cela. Dans la colonne   d'eau du geyser la température croît avec la profondeur, simplement   parce qu'on se rapproche de la source de chaleur. Si l'ébulltion ne se   produit pas (le geyser cesse alors d'être actif) c'est parce qu'en tout   point le poids de la colonne d'eau crée une pression suffisante pour   empêcher l'ébullition à la température qui règne   à cette profondeur.

Mais ce système est instable.   La pression qui règne dans la colonne ne peut être modifiée.   Elle ne dépend que de la géométrie du système, de   la hauteur d'eau. Par contre la source de chaleur souterraine peut apporter   des calories au point de créer la criticité. Alors une bulle se   forme qui remonte vers la surface et provoque l'ébullition de l'eau qui   se trouve sur son passage. Le volume de vapeur qui remonte croît ainsi   et peut atteindre plusieurs mètres cubes. Quand la bulle atteint la surface,   celle-ci se soulève. Puis la bulle crève à sa partie supérieure   (figure de droite) et c'est ce qui provoque l'émission d'une colonne   de vapeur. ceux qui ont vu des geyser en fonctionnement connaissent ce phénomène,   assez rapide, qui s'étend sur un temps qui est de l'ordre de la seconde.

Pour l'anecdote il existe un moyen de   "ranimer les geyser", qu'utilisait Maurice Kraft et qui faisait la   joie de mon fils qui avait dix ans à cette époque. J'ai malheureusement   perdu la photo que nous avions prise du phénomène. L'astuce consiste   à vider le contenu d'un flacon de produit à vaisselle dans le   geyser. Celui-ci descend en abaissant la valeur de la température de   vaporisation. Quand le produit atteint le bas de la colonne, le geyser se déclenche   et produit alors des dizaines de milliers de bulles de savon, les plus grandes   pouvant atteindre une vingtaine de centimètres de diamètre.

Un volcan a un fonctionnement analogue au sens où   c'est une colonne de magma contenant du gaz.

On peut comparer ce magma à du   champagne. Les gaz qui peuplent la surface de la Terre on d'ailleurs été   créés par le dégazage de volcans, puis transformés   par un phénomène appelé "vie". Les volcans rejettent   de nombreux gaz différents, dont pas mal de CO2. Prenons maintenant   un volcan "actif", c'est à dire susceptible d'entrer en éruption   périodiquement. Sa colonne de lave est en équilibre à la   manière de celle du geyser. En général elle est liée   en profondeur à une poche magmatique. Le mécanisme qui assure   la montée du magma dans la cheminée est le dégazage qui   a tendance à s'accentuer au fur et à mesure de la remontée.   On comprend alors comment il peut être possible à l'aide de micro-ondes   pulsées en très basses fréquences, capables d'apporter   de l'énergie thermique à grande profondeur, de chauffer le magma   et de rendre le système instable, s'il est proche de sa criticité.

Si le secrétaire à la Défense   William Cohen a prononcé ces mots c'est qu'il avait d'excellentes raisons   de penser que tout cela était faisable. Je pense même que s'il   a dit cela c'est que cela a déjà pu être testé par   les scientifiques américains (...).


23 sept 2002. libre opinion (l'auteur du message a préféré   rester anonyme) :

Comme on peut supposer que ce responsable américain,   Cohen, ne dit pas n'importe quoi, on est en droit de se demander si une arme   sismique n'aurait pas déjà été utilisée quelque   part avec les conséquences prévisibles. À ce sujet, on   peut noter que le séisme dévastateur en Arménie en décembre   1988 a coïncidé de façon surprenante avec le début   des troubles ethniques dans cette région, en 1988 également, entre   les Arméniens et les Azéris (d'Azerbaïdjan) et qui étaient   annonciateurs de la fin de l'URSS. Conscient que l'Union se dirigait vers l'éclatement,   pourrait-on imaginer un général soviétique à tête   brûlée utiliser le joujou décrit dans votre papier pour   "mater insurrection" dans la région? Simple hypothèse.


Le passage à proximité   de la Terre d'un astéroïde ferreux, débris de supernova,   doté d'un très fort champ magnétique. Les supernovae, juste   avant leur fin brutale, possèdent un noyau central constitué de   fer, associé à un champ magnétique de très forte   intensité, difficile à chiffrer (cent teslas ou plus, peut être).   Le soleil est né dans un amas de quelques centaines d'étoiles   qui s'est dispersé en quelques dizaines de millions d'années.   Disons 50 millions d'années. Les étoiles massives (20 masses solaires)   ont éjecté les petites par effet de fronde. Au passage ces étoiles   massives ont eu le temps de se muer en supernova, donc d'exploser, avant que   l'amas ne soit dispersé. Elles ont donc peuplé celui-ci en éléments   lourds (dont nous sommes constitués). Si certaines supernova peuvent   donner naissance par compression à des résidus sous forme d'étoiles   à neutrons il est fort possible que dans d'autres cas la compression   ne soit pas assez symétrique pour assurer la transformation du noyau   de fer en masse de neutrons au contact. Le noyau aurait alors été   disloqué. J'ai sur la table de mon bureau une mini-météorite   de la taille d'une cacahuète qui a sans doute habité jadis le   coeur d'une étoile géante et constitue aujoud'hui un infime fragment   issu de la désintégration de celle-ci. Personne ne peut préjuger   de la taille des fragments. Sur Terre certains ont atterri qui avaient des tailles   respectables (donc celui qui a donné naissance au "metor crater"   en Arizona). Il est tout à fait possible qu'il puisse en exister de plus   gros, éjectés loin du soleil, donc alors indétectables   sauf en phase d'approche finale, puisqu'à la différence des comêtes   ils ne dégazent pas. Imaginez qu'un fragment de supernova de la taille   de Phobos passe près de la Terre, sans la heurter. Il la balayerait avec   son champ magnétique. Celui-ci serait capable alors d'agir sur le champ   terrestre au point de le faire basculer, de l'inverser. Les inversions successions   du champ magnétique terrestres, constatées par mesure du paléomagnétisme   des laves vient peut être de là.

Les physiciens sont toujours incapables   d'expliquer "la raison suffisante" (comme dirait le professeur Panglosse)   de la présente d'un champ terrestre (0,4 gauss, si mes souvenirs sont   exacts). On parle depuis des décennies "d'effet Dynamo".  

Revenons à cette histoire d'astéroïde   métallique qui ne percute pas la Terre, mais la frôle suffisamment   près. Il peut au moment de son passage créer des forces de Laplace   au sein du magma terrestre. Mêmes si ces forces ne sont pas assez intenses   pour modifier sensiblement la forme de notre géoïde elles peuvent   êtres suffisantes pour déclencher des tremblements de terre, du   volcanisme et même des phénomènes de plus grande ampleur   encore comme des surgissements ou des effondrements de portions de la croûte   terrestre. L'eau salée est aussi conductrice de l'électricité.   En son sein les forces de Laplace créeraient des courants fluides. On   peut imaginer que cet astéroïde puisse ainsi provoquer la fin de   civilisations, comme celle d'une éventuelle "Atlantide". Je   n'aime pas ces scientifiques qui cherchent à tout réduire, à   tout passer dans leur moulinette intellectuelle en s'imaginant qu'ils savent   tout sur tout, en se basant sur un savoir qu'ils croient définitif. Notre   passé reste bien mystérieux. Ca n'est que très récemment   que nos astrophysiciens ont envisagé que le soleil puisse être   né dans un amas (Article de Serge Jodra : "Où sont passées   les soeurs du Soleil?" dans Ciel et espace d'avril 1998, n° 336 page   60). Avant les astrophysiciens pensaient que le soleil était né   seul dans son coin. Mais en science, tout procède par "catastrophes"   (de kata, à côté, et strophedein, le sillon). Le discours   scientifique ressemble à un disque. De temps en temps un évênement   fait que le bras du tourne disque saute, change de sillon. Un discours s'interromp   alors brutalement pour qu'un autre s'enchaîne, qui éventuiellement   n'a rien à voir avec le précédent. Autre exemple : le passage   brutal de "la théorie des géosynclinaux" à celle   de la tectonique des plaques, suite la découverte de la dérive   des continent. Au passage j'aimerais bien que quelqu'un m'envoie des photopies   de pages de cours de géologie datant d'avant cette découverte   de la dérive des continents ( à envoyer à J.P.Petit, villa   Jean-Christophe, chemin de la Montagnère, 84120, Pertuis ). J'appartiens   en effet à une génération qui a du apprendre (par coeur)   cette théorie des "géosynclinaux" qu'on trouvait alors   au rayon "géologie" de l'enseignement secondaire. C'était   surréaliste. On se débrouillait pour expliquer comment le fond   de lacs ou de mers arrivait à former ... des montagnes. Je serais ravi   de les porter à la connaissance des lecteurs pour que des plus jeunes   voibent comment des connaissances peuvent ainsi basculer à l'échelle   d'une génération. Les scientifiques (et dans ce cas les géologues)   sont comme les chats qui, comme chacun sait, ont l'art de "mettre leurs   crottes sous le tapis du salon".

Le discours scientifique est en fait   un discours de type religieux. La science a ses prêtres, ses Panglosse,   comme Hubert Reeves, grand dispensateur de poussière d'étoiles,   tel un moderne marchand de sable. Ses phrases commencent pas "on pense   que..." et pour qui sait suivre des discours sur de long laps de temps,   elles évoluent, elles aussi. Vous avez sans doute entendu le scientifique   dire "que le mythe de l'Atlantide" était simplement lié   à l'explosion du volcan de Santorin, dans les îles Grecques. Je   suis allé là-bas. Effectivement ça a du être quelque   chose. Le ras de marée qui en a résulté a peut être   pulvérisé quelques civilisations côtières. Platon   a peut être aussi simplement fabulé, à moins qu'il ne s'agisse   de l'effet du passage de cet astéroïde ferreux évoqué   plus haut. Remarquez une chose au passage. Supposez que cet astérïde   passe faible distance de la surface de la Terre. Trop petit, trop peu massif,   il pourrait n'engendrer aucun phénomène de marée, bien   que les effets de marée soient en 1/r3. Ne frôlant pas   notre atmosphère il ne créerait aucun phénomène   aérologique (si ce n'est celui qui serait dû à un puissant   brassage de notre ionosphère par les forces de Laplace, parce que celle-ci   est ionisée). Dans la mesure où cet astréoïde ne dégazerait   pas (les comètes se révèlent surtout par leur "chevelure"   et commencent à dégazer à quelques six cent millions de   kilomètres de la Terre, après avoir franchi l'orbite de Jupiter)   il serait même possible que personne ne le remarque. Et pourtant il aurait   été peut-être capable de provoquer en une nuit l'engloutissement   d'un continent entier, celui des "Atlantes".

Il existe une autre thèse à   propos de la disparition d'un civilisation antique, due au polytechnicien Jacques   Deruelle, publiée dans un livre intitulé "L'Atlantide et   ses Mégalithes", ouvrage qui passa totalement inaperçu. Il   existe entre l'Angleterre et la Norvège un vaste banc où la profondeur   est inférieure à 30 mètres par endroits, je crois. C'est   le fameux "Dogger Bank", bien connu des pêcheurs. Les glaciations,   non seulement abaissent le niveau des océans mais font remonter les planchers   océaniques au voisinage des barrières glacières. C'est   comme quand vous pressez en un endroit sur un matelas en mousse. Cela fait légèrement   remonter la partie voisine. Lorsque les glaces fondent, le glacier recule. Le   niveau de la mer monte et le plancher océanique s'enfonce. Il pourrait   avoir existé une civilisation vivant à l'âge du fer qui   se serait accrochée à ce qui est devenu maintenant " Dogger   Bank" en en faisant un .. polder. Quand il s'agit de préserver un   territoire, des dizaines de milliers d'hommes peuvent oeuvrer pendant des siècle,   voire des millénaires à édifier des digues de trente mètres   de haut. D'autant plus que l'enfoncement a été progressif. Les   travaux ont pu débuter dès la préhistoire, dès la   fin de cette glaciation. Et puis un jour une tempête exceptionnelle romp   le barrage. En une nuit tout est englouti. Les tempêtes suivantes parachèvront   le travail. Quelques siècles plus tard rien ne subsistera d'une civilisation   qui aurait pu être florissante et constituer peut-être ceux qu'on   appela "les Peuples de la Mer" et qui causèrent de sérieux   ennuis à l'Egypte à une certaine époque. Des peuples très   avancés en matière de navigation, avec des navites quillés,   maîtrisant le fer (alors que les Egyptiens, attaqués, n'avaient   que leurs épées de bronze pour faire face). Il y a peut être   des choses fabuleuses à découvrir en effectuant des carottages   dans le fond de Dogger Bank. On trouve bien des masses d'ossements de mammouth   au large du Danmark, qui datent de l'époque où ces plaines étaient   encore émergées.

Source: ICI

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