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5 février 2010

Ségolène Royal : le rassemblement au prix fort

   Gaëtan Morin,            le vendredi 5 février 2010 à 04:00 sur FRANCE SOIR

    Avant même le premier tour des élections régionales, Ségolène Royal a déjà promis quatorze places éligibles à des candidats d’ouverture. 

Son alliance arc-en-ciel a pâli ces derniers jours. Balayant le spectre politique de l’extrême gauche au centre, Ségolène Royal a fissuré l’unité socialiste en Poitou-Charentes. Militants et sympathisants lui ont adressé mardi une lettre ouverte, qui a déjà recueilli plus de 150 signatures, pour lui faire part de leur « opposition à toute ouverture de la liste (…) aux partis du centre et de la droite ».

Las, la présidente du conseil régional, candidate à sa succession le 21 mars prochain, a déjà réservé cinq places à des « centristes progressistes ». « Cinq places en position éligible au premier et au second tour », précise leur chef de file, Alexis Blanc. Un accord en or pour ces élus du Modem, qui compte un seul représentant sous la mandature actuelle.

       

 

         

Mais Ségolène Royal n’en est pas restée là. Elle a tendu d’autres mains : aux Verts (trois d’entre eux l’ont déjà rejointe), aux radicaux de gauche (quatre places leur ont été réservées) et aux syndicalistes (Emile Brégeon, CFDT-Heuliez, et Guy Eyerman, CGT-New Fabris). Au total, quatorze places éligibles sont d’ores et déjà promises à des candidats d’ouverture. « Nous allons d’aventure en aventure », mais l’accord entre le PS et le PRG « ne devrait pas être renégocié dans l’entre-deux-tours, estime François Patsouris, vice-président (PRG) du conseil régional ».

« Il faut une victoire sans appel »

En coulisse, les négociations se poursuivent avec les communistes, qui ont opté pour une liste Front de gauche au premier tour. « Certains d’entre nous auraient préféré que nous rejoignions Ségolène dès maintenant, reconnaît Paul Fromonteil, vice-président (PCF) du conseil régional. Mais cela s’est compliqué avec son approche du Modem. Aujourd’hui, je n’en connais pas un qui soit prêt à la rallier avant le second tour. » Reste que ce rassemblement est déjà acté : un accord a été conclu vendredi dernier « pour faire barrage à la droite » après le 14 mars. « Mais nous n’avons pas abordé la question de notre représentativité, précise Paul Fromonteil. Il est souhaitable que cela soit dans les mêmes eaux qu’aujourd’hui. » Le Parti communiste, qui avait fait liste commune en 2004 – dès le premier tour – avec les socialistes et les Verts, compte six élus en Poitou-Charentes.

La présidente sortante devra aussi discuter, dans l’entre-deux-tours, avec Françoise Coutant, tête de liste d’Europe Ecologie. Et là, le ton pourrait monter. « Les négociations ne sont pas à l’ordre du jour, coupe Jean-Michel Drot, son directeur de campagne. Nous n’avons pas demandé de rendez-vous à Ségolène Royal et Ségolène Royal ne nous a pas demandé de rendez-vous. Nous travaillons sur le premier tour. Après, nous verrons. » Fort de sept élus au conseil régional à l’heure actuelle, Europe Ecologie peut espérer peser sur l’élection du 21 mars. En 2004, la leader socialiste avait fait basculer le Poitou-Charentes à gauche, avec 55,10 % des voix. Elle vise incontestablement plus haut. « Il faut une victoire sans appel », clame-t-elle.

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