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10 mars 2010

Adressé à Madame MANDROUX

    ADRESSE A MADAME MANDROUX  

      

Vous avez choisi de renier votre passé politique en acceptant, sur demande instante du Bureau national et de votre mentor local M.     Alliès, de conduire une liste PS destinée à faire échec à la réélection de M. Frêche coupable de dérapages  racistes , xénophobes et autres     saillies que vous assimilez à des insultes. Frêche, le dictateur des idées (formule originale...), l'autocrate, l'antisémite Frêche, un homme du     passé, selon votre appréciation (n'auriez-vous pas un âge proche du sien ?), etc...    

         

    Madame, votre engagement passé, tout auprès, de ce personnage  odieux et infréquentable a dû beaucoup vous coûter     moralement. Très longuement, depuis 1983, date de votre premier mandat en qualité de conseillère municipale, puis successivement adjointe et première adjointe de 2001 à 2004,  avant de vous voir confier par l'horrible personnage le fauteuil de Maire en 2004, soit au total 21 années,     vous avez dû mettre en hibernation  vos exigences morales. Un bien long et douloureux sacrifice qui devrait justifier selon vous le vote compassion  que vous sollicitez. Que n'avez-vous     convolé plus tôt avec la famille Europe Ecologie ? Son inspirateur Cohn-Bendit, intrigué par votre manque de discernement, vous aurait soufflé  que Frêche était un clone de     Mussolini.  

 

    Mais voilà, vous allez devoir affronter les médisants , selon vous, qui ne     manqueront point de se répandre en objections.  

 

    Des médisants  qui s'imposeront d'éviter les anathèmes, les calomnies, les     interprétations fallacieuses pour ne pas risquer d'abaisser le débat, avec le souci permanent de rechercher, en tout, l'objectivité.  

       

 

    Ci-après, vous pourrez prendre connaissance de leurs prévisibles arguments :  

 

    - c'est votre droit de renier votre passé politique, mais convenez que vous manquez à la morale en trahissant, a posteriori, la     confiance de Frêche.  

   

    - les dérapages :  

    certains propos de Frêche peuvent choquer.  On peut regretter son langage cru et parfois     à la limite de la grossièreté.  

 

    par ailleurs, il ne peut vous échapper qu'il est desservi par son verbe au second degré  qui l'expose  à des interprétations caricaturales. Pour prendre un exemple, son propos tenu lors d'un de ses cours : dans la société, 6 % des gens sont intelligents, et moi,     je m'adresse aux 94 % de cons qui votent pour moi .  Il livrait là sa pensée, ô combien équivoque, à savoir, l'élite est un milieu fermé dont les membres portent sur le reste de la     société un regard méprisant, au mieux condescendant. Frêche, par son propos, schématise cette situation en opposant les puissants, ceux qui méprisent, et tous les autres ravalés au statut     d'insignifiants.  Jugement réducteur, certes,  mais en aucun cas dédaigneux pour la grande masse des     citoyens au bénéfice desquels il impulse une politique de gauche.  

   

    Le procès qui lui est fait relève bien d'une interprétation fallacieuse.  

 

    les autres dérapages, ou supposés comme tels, qui ont justifié son exclusion du PS appellent quelques commentaires :  

   

    * sa saillie en direction des harkis vous êtes des sous-hommes est condamnable ;     tout au plus pour seule excuse, peut-on concéder à son auteur que cette explosion verbale est intervenue au terme d'un discours fortement      parasité  par les nombreuses interpellations d'un harki en charge d'une mission de provocation d'un parti adverse.  

 

       

 

    *  le dérapage réputé raciste concernant les noirs de l'équipe de France découle lui     aussi d'une interprétation tendancieuse.  

   

    Qu'on en juge en prenant connaissance de l'intégralité du propos tenu : ... dans cette équipe, il y a 9 blacks sur 11, la     normalité serait qu'il n'y en ait que 3 ou 4. Ce serait le reflet de la société. Mais, là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays, bientôt il y aura 11     blacks... . Tous les   footeux   qui échangent entre eux sur les gradins des   stades ou devant un écran se     livrent en plaisantant à la même conclusion.  

 

    Comment, en prenant connaissance de ce commentaire ne pas être tenté de stigmatiser non pas les noirs mais les  blancs qui sont     nuls.  

       

Ce ne serait évidement pas sérieux, pas plus que de considérer que ce propos était raciste.    

    Ajoutons pour être complet que le philosophe A. Finkielkraut a connu la   même mésaventure     que Frêche pour avoir dit que l'équipe nationale de foot-ball était black, black, black .  

     

     

    * Accuser Frêche d'avoir tenu un propos antisémite à l'égard de Fabius est  proprement scandaleux et irresponsable.  

 

       

 

    A la manœuvre, dans un premier temps, Fabius avait pris l'initiative de faire connaître par médias interposés que, s'il était électeur en Languedoc-Roussillon, il ne voterait pas pour Frêche. Ce dernier     a laissé le temps au temps avant de réagir. Il le fera à l'occasion d'une réunion en confidence en déclarant qu'il ne voterait pas pour     Fabius dont  la tronche ne lui paraissait pas très catholique. Ce propos ne sera connu que plus tard. Avait-il un caractère antisémite ? Le     dictionnaire Larousse répond ne pas avoir un air catholique  est une expression populaire qui     traduit la défiance.  

 

    Frêche serait fondé d'intenter un procès en diffamation à Fabius et à ses comparses qui se sont investis dans cette machination. C'est ce supposé dérapage qui allait déclencher l'opération de lynchage.

Frêche devait être éliminé !    

       

 

    Madame Mandroux, vous avez été désignée dans la précipitation  par Solférino pour dresser l'échafaud et exécuter la peine de mort .  

 

    La très grande majorité des militants socialistes de notre Région ont, par anticipation, tranché. Ils ne vous     accompagneront pas dans votre entreprise.   

   

     

    Certes, ils sont nombreux à déplorer certains excès de langage de Frêche, mais fortement irrités par des interprétations malignement     orientées,  ils se refusent, pour ne point compromettre l'avenir de leur Région,  à ignorer son bilan     objectivement très positif.  

 

 

    Qu'on en juge.  

 

 

    A lire dans le Petit Futé  numéro 25       ... qui a connu Montpellier il y a 20 ans, ne peut que s'étonner de sa vigoureuse évolution...La ville est passée de la 20ème à la 8ème place des villes de France, pulvérisant ainsi le taux     national de croissance... Malgré les projets visionnaires, elle a su préserver son authenticité dans son centre historique... .  

 

    Dans l'Expansion numéro 31, dans la rubrique les Régions les mieux et les moins bien     gérées le Languedoc, qui, en 2004 était au 20ème rang sur 21 accède en 2010 au 4ème rang avec le commentaire suivant : Georges Frêche profite du dynamisme démographique de sa Région pour     augmenter doucement les impôts et investir :  

 

    -   7ème rang sur 21 pour la capacité de désendettement,  

 

    -  11ème rang sur 21 pour     l'impôt par habitant,  

 

    -   5ème rang sur 21 pour l'effort d'investissement  

 

    Voilà quelques données objectives qui rendent caduques beaucoup des appréciations de campagne des autres candidats :  

 

    bilan catastrophique   : dixit Couderc  

 

    augmentation de la pression fiscale délirante la plus forte de France  

 

    taux de chômage le plus élevé de France  

 

 

    sur ce dernier argument, on omet sciemment de préciser que l'élévation ou stagnation du chômage est la résultante de la poussée     démographique et que cette élévation est atténuée par un taux de création d'emplois en augmentation de 2 % (0,9 % au niveau national), un taux qui place le Languedoc-Roussillon en tête du     classement des Régions.  

 

         

      Voilà Madame     ce que les  médisants  ne manqueront pas de vous objecter.  

   

      Pensez-vous     pouvoir, en trois semaines, concevoir un programme, approfondir la connaissance des dossiers, assumer le nécessaire dialogue avec les acteurs économiques etc.  

 

    La réponse est bien évidemment non.  

 

      Le seul     objectif que vous puissiez atteindre c'est de détrôner Frêche.  

 

      Vous auriez     ainsi, selon vous, abattu Mussolini, le dictateur, le despote, l'autocrate, l'antisémite, le xénophobe, le maffieux...  

 

      Madame, la     Région n'est pas la propriété de Solférino ; elle n'est pas à brader.  

 

 

    Gageons que la majorité des électeurs languedociens sauront préserver son avenir et conforter son dynamisme. Ils savent désormais     qu'Aubry a déjà tranché ils ne seront plus socialistes.  

 

 

      Voilà un premier résultat. Notre dictateur  a fait une émule.  

 

       Si votre entreprise devait être sanctionnée par un échec, le suicide politique s'en suivrait pour vous. Vous n'auriez     jamais dû vous prêter à cette machination. Votre personnalité, vos états de services auraient justifié un autre avenir.  

   

      Solférino vous     a confié la mission de sauvegarder la morale et les valeurs du parti socialiste en retirant à Frêche la gestion de la Région. Souffrez que les     électeurs languedociens puissent s'étonner qu'au nombre des valeurs qu'ils partagent depuis toujours viennent s'ajouter celles qui sous-tendent votre action, à savoir :  

 

    - la trahison de la confiance dont vous avez bénéficié de 1983 à 2004 ; confiance à laquelle vous devez vote ascension politique de     conseillère municipale aux fonctions de Maire,  

    - le piétinement de la démocratie régionale en excluant la très grande majorité des militants qui avaient accordé leur suffrage à     l'équipe Codorniou,  

    - l'excommunication d'un homme qui, pendant 30 ans, avec une exceptionnelle réussite qui ne peut être objectivement     contestée, a fait fructifier les valeurs de gauche tant au niveau de la ville de Montpellier que de la Région.  

 

 

      En reconnaissance de son œuvre, il devra s'accommoder de l'ingratitude et d'une haine féroce.  

 

       

 

    Acceptez que les médisants puissent ne pas trouver     bien catholiques  les œuvres de Solférino.  

Ils     n'oublieront pas ...    

       

 

      Une brève     conclusion.  

Les militants, dans leur grande majorité, et je suis des leurs, n'ont jamais rencontré le personnage     Frêche, et n'ont, de ce fait, aucune raison de le haïr. Par leur vote, ils applaudiront ses bilans remarquables et lui accorderont leur confiance pour mettre en œuvre le projet qu'il propose. Ils     préserveront, ce faisant, le dynamisme de leur Région.


Par Charles Boyer DA HERAULT
 

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