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21 mars 2010

Les partisans d'Aubry banalisent le score de

Les partisans d'Aubry banalisent le score de Royal 

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Par François-Xavier Bourmaud
15/03/2010 | Mise à jour : 21:50
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Martine Aubry et Ségolène Royal sortent toutes les deux renforcées
 du premier tour des élections régionales.
Martine Aubry et Ségolène Royal sortent toutes les deux renforcées du premier tour des élections régionales. Crédits photo : AFP

L'ancienne candidate à l'élection présidentielle,sûre de sa victoire en Poitou, veut peser sur les débats.

Elles poursuivent leur course à distance. Mais chacune dans son couloir, Martine Aubry et Ségolène Royal gardent tout de même un œil l'une sur l'autre. Tant que les élections régionales ne seront pas passées, pas question d'engager les hostilités pour 2012. Mais, dès le second tour terminé, tout redeviendra possible entre les deux rivales du congrès de Reims.

Avec une réélection quasiment assurée en Poitou-Charentes, Ségolène Royal a réussi son pari. D'abord parce qu'elle enregistre un très bon score au premier tour, le troisième des socialistes, et dix points au-dessus de la moyenne nationale du PS. Elle arrive derrière Victorin Lurel en Guadeloupe, réélu dès dimanche soir, et Martin Malvy en Midi-Pyrénées. Un résultat qui valide, selon elle, sa stratégie de rassemblement dès le premier tour. Ce qu'elle n'a d'ailleurs pas manqué de souligner en commentant son résultat. Ségolène Royal en a d'ailleurs profité pour adresser une critique à l'encontre de la direction du PS : «C'est le signe de la reconnaissance d'une autre façon de faire de la politique malgré l'hostilité des appareils politiques.» Dans son viseur, les Verts et le MoDem bien sûr, puisqu'ils ont exclu de leurs rangs ceux qui avaient rejoint Ségolène Royal sur sa liste, mais aussi la Rue de Solferino qui a critiqué à mots à peine couverts sa stratégie en Poitou-Charentes. Pour Martine Aubry, il n'était pas question d'envisager des accords avec les Verts ou le MoDem avant le premier tour.

Au bout du compte, Ségolène Royal assure avoir réussi, depuis sa région, à «ouvrir de nouveaux chemins». Et notamment à ramener vers les urnes une population ouvrière qui s'était détournée du parti. Forcément, elle en tire des enseignements pour la prochaine présidentielle. Du régional au national, il n'y a qu'un pas qu'elle est prête à franchir, mais pas forcément dans l'immédiat. «Elle a le temps. Elle le gère sans pression. Ni la pression médiatique ni la fausse pression de l'écume politique», assure sa conseillère spéciale Françoise Degois.

Rue de Solferino aussi on temporise. Vis-à-vis de l'ex-candidate, la stratégie demeure la même depuis l'installation de Martine Aubry à la tête du PS : la banalisation. «Nous avons bien sûr regardé les résultats en Poitou-Charentes mais pas plus que les autres régions. En fait, nous avions plutôt les yeux rivés sur l'Alsace. Mais nous sommes très contents de son score», assure François Kalfon, en charge des études d'opinion au PS. À l'appui de cette volonté d'apaisement, il cite une enquête réalisée pour le PS selon laquelle les Français seraient toujours persuadés que la gauche est profondément divisée et que le PS devrait accentuer son travail sur les idées. D'où le soin apporté par Solferino pour ne pas faire repartir les querelles de personnes. «Nous sommes en liberté surveillée par les Français, résume François Kalfon. Céder à nouveau à nos travers, ce serait l'assurance d'être immédiatement condamnés sévèrement.»

Les embûches à venir sont nombreuses. Après les régionales, le PS se lance dans une série de conventions à risques. Ils vont notamment définir leur position sur le nouveau modèle de développement, élaborer leur projet présidentiel, rénover leur pratique et surtout définir le mode d'emploi des primaires destinées à désigner le candidat de la gauche en 2012. Si les socialistes confirment la semaine prochaine les résultats du premier tour et remportent toutes les régions, Martine Aubry abordera ces débats en position de force. «Ceux qui voudraient compter sans Ségolène Royal en seront pour leurs frais, prévient son porte-parole, Guillaume Garot. Elle pèsera de tout son poids dans le débat au sein du PS sur le projet, sur la rénovation et sur les primaires.» Repliée dans sa région pour assurer sa réélection, Ségolène Royal a observé le PS. Le pacte entre Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry pour que le meilleur des trois se présente avec le soutien des deux autres ne lui a pas échappé. Elle compte bien revenir dans la course.

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