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1 mai 2010

Mémoire de la déportation : Delphine Batho demande à l'UMP de condamner l'attitude de Xavier Argenton

 

Je ne pensais plus qu'une chose pareille soit possible en 2010!

 

Un maire, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du maire de Parthenay Xavier Argenton, tête de liste de l'UMP dans le département des Deux-Sèvres pour les dernières élections, a décidé d'interdire à des collégiens, dimanche dernier à l'occasion de la commémoration de la journée de la Déportation, de lire le témoignage de Ida Grinspan.

 

Ida Grinspan, auteure aux côtés de Bertrand Poirot-Delpech du magnifique livre « J'ai pas pleuré », est une grande figure de notre département où elle a été cachée pendant la guerre, avant d'être déportée à Auschwitz alors qu'elle n'avait que 14 ans. Ida a survécu et nous devons la remercier de ce qu'elle témoigne inlassablement des atrocités de la barbarie nazie, notamment auprès des nouvelles générations.

 

Que reproche Monsieur Argenton à son texte ? Tout simplement de rappeler la vérité des faits, et notamment qu'Ida Grinspan a été arrêtée par 3 gendarmes avant d'être déportée à Auschwitz.

 

Comme le dit Ida, dans le Courrier de l'Ouest, elle ne fait que « raconter l'histoire telle qu'elle s'est passée ».

 

Interdire de rappeler cette vérité est une forme d'insulte aux victimes de la Shoah et de la collaboration, mais c'est aussi une forme d'insulte à la gendarmerie. Car la mention de ces faits historiques ne signifie nullement que les gendarmes d'aujourd'hui seraient en quoi que ce soit responsables de ce que certains gendarmes ont fait pendant la seconde guerre mondiale.

 

C'est pourquoi je demande à l'UMP et au Nouveau Centre de condamner clairement l'attitude de Xavier Argenton, et d'être fidèles au très beau discours d'un Président de la République qui s'appelait Jacques Chirac et qui, le 16 juillet 1995, avec une parfaite justesse historique, reconnaissait la responsabilité de l'Etat Français dans la collaboration et la mise en oeuvre de la « solution finale » contre les juifs. « Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français. (...) La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. », affirmait-il avec force.

 

C'est le devoir de tous de ne pas laisser faire cette censure, ce retour en arrière qui vise à falsifier l'histoire

 

(Blog de Delphine Batho 29/04/2010)

 

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