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19 mai 2010

DSK "sauveur" ou "affameur"?

  La rigueur made in FMI vient nourrir les adversaires de Strauss-Kahn à gauche, Ségolène Royal en tête.                                                                                                                                                                   

Il a beau être à Washington, le spectre de Dominique Strauss-Kahn hante la gauche française. Surtout depuis qu’il caracole en tête des sondages… et que le FMI, qu’il dirige, intervient en Europe. Le plan de rigueur grec, mené sur injonction de l’Union européenne et du FMI, rallume la guerre des deux gauches. Affamer les peuples ou les sauver: tel pourrait être le nouveau dilemme caricatural de la gauche.                                

   Mardi dernier, le Bureau national du PS était consacré à la crise. Seul Pascal Cherki, maire du 14e arrondissement de Paris et proche de Benoît Hamon, met les pieds dans le plat. Il s’en prend non à Dominique Strauss-Kahn, dont personne n’ose prononcer le nom, mais au "plan du FMI, qui met en pièces des protections collectives, des acquis sociaux". Un ange passe. Personne ne prend ouvertement la défense du patron socialiste du FMI, même si certains, comme le strauss-kahnien Alain Bergounioux, se moquent de Cherki, qui s’était réjoui que les Bourses chutent.                                                                

Ironie de l’histoire, Jean-Christophe Cambadélis, un des proches de Strauss, n’est pas présent: il est au même moment à Athènes, confronté au "sentiment d’humiliation" des Grecs face à l’intervention de l’Europe et du FMI! Pour Cambadélis, "ce n’est pas le FMI qui fait les crises, ce sont les crises qui appellent le FMI. Et soit dans deux ans la crise sera jugulée et il vaudra mieux en avoir été, soit la crise se sera généralisée et alors il faudra des gens capables de la juguler dans l’équité, quel que soit le candidat de la gauche."          

 

   "Le monsieur qui dirige l’abattoir…"                               

Tous n’ont pas évidemment cette mansuétude, loin s’en faut, pour l’austérité version DSK. Ségolène Royal se veut aux côtés des peuples contre les plans de rigueur, en France comme en Grèce. La présidente de la région Poitou-Charentes pourfend dans un communiqué "le Fonds monétaire international, qui n’a pas changé, après les cures d’austérité imposées en Afrique et en Amérique latine. En Grèce comme ailleurs, il applique la même méthode: abaissement des salaires, démantèlement de la protection sociale, augmentations des taxes." Sans jamais prononcer le nom de son rival, l’ex-candidate prend délibérément le contre-pied du discours des amis de Strauss-Kahn sur le "nouveau FMI".                                

  Autre anti-FMI, Jean-Luc Mélenchon, qui, lui, ose prononcer son nom. L’ancien ministre de Jospin, devenu député européen du Front de gauche, s’en est pris à "l’affameur": "On comprend que le monsieur qui dirige l’abattoir se déclare “admiratif du plan d’économie des Grecs! Sacré Dominique!" Mélenchon se moque du fait que "le directeur du FMI qui lui découpe des bouts de chair fraîche [soit] le présidentiable favori des socialistes français". Mercredi, DSK pourra répondre à ses détracteurs dans une émission, A vous de juger, enregistrée à Washington et diffusée le lendemain sur France 2. Réplique d’un présidentiable? Au FMI, on affirme qu’il s’agit d’expliquer aux populations européennes l’entrée fracassante du Fonds sur la scène continentale. DSK multiplie donc les interventions télévisées, jeudi dernier en Grèce, vendredi dernier sur Euronews.

Le JDD

                           
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Commentaires
J
C'est également mon avis
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N
Entre lui et Sarkozy, cest juste la maniere de communiquer qui va changer, mais les effets sont identique. J'ai aucune confiance dans ce personnage qui du jour au lendemain ou il a perdu les primaires, est allé se faire embaucher (comme par enchantement) au FMI. Il est evident qu'il fait parti d'un réseau particulier et qu'une fois arrivé en France, il ne va pas servir la cause des Francais mais remercie ces amis.
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