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8 juin 2010

arrières pensées en matière de remodelage des rythmes scolaires

Grenoble, la ville qui a cru en vain pouvoir changer les rythmes scolaires

    Les intentions du gouvernement Fillon ne sont pas dénuées d'arrières pensées en matière de     remodelage des rythmes scolaires : la commission sur les rythmes scolaires mise en place le lundi 7 juin 2010 ne va certainement pas remettre en cause la semaine de     quatre jours, "la désastreuse semaine de 4     jours dans le primaire, contraire à toutes les connaissances chronobiologiques, comme l'a récemment rappelé l'Académie de Médecine" comme l'écrivait Ségolène Royal dans sa lettre du 21 mai     2010.  

 

 

 

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    Dessin d'AUREL (Aurélien Froment)  

 

 

 

    Dans l'article sur le débat qui a eu lieu dans la ville de Grenoble, Paul Bron, adjoint au maire chargé de     l'éducation, déplore : "les parents des élèves des quartiers difficiles, plus touchés que les autres par la semaine de quatre     jours, se sont peu exprimés", alors que précisément Ségolène     Royal insistait sur l'accentuation nécessaire de l'effort envers ces élèves issus de quartiers défavorisés.  

 

 

 

    M. Chatel insistant sur le fait que la France a un chiffre élevé     d'heures dispensées par élève et par an (914 contre 769 pour la moyenne de l'OCDE), il en déduit, par une logique comptable, qu'il va probablement     falloir revoir les heures de cours à la baisse, et donc le nombre d'enseignants. Or la présidente de la Région Poitou-Charentes soulignait     : "L'école française est l'une des meilleure du monde pour la moitié de ses élèves et l'une des pires de l'OCDE pour     l'autre moitié" dans sa lettre du 21 mai 2010 : le nombre     d'heures n'est pas le seul critère, sa répartition et l'efficacité des heures auprès des élèves en difficulté et     des élèves issus de milieux défavorisés doivent aussi être prises ne compte.  

 

 

 

    Après l'augmentation du nombre d'élèves     par classes, notamment pour les élèves en difficultés, pour réduire les postes des personnels de l'Education Nationale (cf réactions de Jean-Louis     Bianco et de Guillaume Garot ), le gouvernement porte un deuxième coup à l'éducation et à l'avenir de nos enfants.  

 

 

 

    F.M.  

 

   
 

 

    -oOo-  

 

 

 

    lemonde pet  

 

    mardi 8 juin 2010  

 

   
 

 

    Grenoble, la ville qui a cru en vain pouvoir changer les rythmes     scolaires  

 

 

 

 

 

    Grenoble Correspondance  

 

    Luc Chatel installe lundi 7 juin la conférence sur les rythmes scolaires, dont les premières     conclusions sont attendues pour mai 2011  

 

       

 

    Paul Bron sait mieux que quiconque la difficile mission qui attend la commission     sur les rythmes scolaires mise en place lundi 7 juin par le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel. On ne touche pas si facilement aux rythmes scolaires, même s'ils sont jugés     mauvais.  

 

    En janvier 2009, c'est à l'initiative de cet adjoint de la ville de     Grenoble, chargé de l'éducation, que la municipalité amorce une concertation publique avec comme objectif de convaincre les parents d'élèves que la semaine de quatre jours, en vigueur     dans les écoles depuis la rentrée 2008, est néfaste pour les apprentissages. L'élu souhaite que les établissements désireux de rajouter une demi-journée puissent bénéficier d'une     dérogation. Mais il se heurte au refus de l'inspection académique.  

 

    Avec l'accord de la municipalité, Paul Bron engage     alors la tenue d'un débat d'envergure sur le rythme de l'enfant à l'école. Il veut mettre l'accent sur les conséquences de la semaine de quatre jours sur la cellule     familiale. Durant trois mois, enseignants, parents d'élèves, associations locales, syndicats et personnels de la vie scolaire sont conviés à une quinzaine de réunions dans les     différents quartiers de la ville. Le pédagogue Philippe Meirieu intervient même dans une vidéo projetée à chaque rassemblement. Des questionnaires     d'opinion sont distribués. Au total, plus de 8 000 personnes participent aux échanges.  

 

    " A contre-courant "  

 

    Le débat souligne d'emblée l'opposition farouche d'une majorité     d'enseignants et de parents d'élèves à un retour à quatre jours et demi de travail. " Je savais que nous allions à contre-courant de la volonté d'une majorité de parents et que l'inspection académique avait reçu des consignes     ministérielles pour que tout rentre dans l'ordre, confie l'adjoint à la mairie de Grenoble. Par ailleurs, peu d'enseignants ont eu le courage de dire que la direction empruntée     n'était pas la bonne pour le bien-être des enfants. Ils ont été plus enclins à défendre leurs avantages. "  

 

    " La concertation a été biaisée car les parents des élèves des     quartiers difficiles, plus touchés que les autres par la semaine de quatre jours, se sont peu exprimés, estime pour sa part Dominique Nussard, présidente de la Fédération des conseils des parents d'élèves de l'Isère     (FCPE). Résultat, les échanges se     sont réorientés sur la capacité budgétaire de la collectivité à mettre en place son accompagnement."  

 

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    Dessin de Martin Vidberg     (www.martinvidberg.com)  

 

    De son côté, Gabrielle Beyler, secrétaire départementale du Syndicat national     unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC de l'Isère (SNUipp), affirme que les enseignants " ont été pris de court " et souligne le manque de coordination d'une démarche mise en place à la va-vite. " Un malentendu s'est installé car les enseignants n'avaient reçu aucune demande particulière de leur hiérarchie à ce     sujet, ajoute-t-elle. D'où cette impression que le     débat est arrivé un peu comme un cheveu sur la soupe. "  

 

    Malgré le recul, Paul Bron estime encore aujourd'hui qu'il a été judicieux     d'instaurer rapidement un dialogue pour ne pas laisser le nouveau fonctionnement mis en place par Xavier Darcos s'installer." Nous espérons que la commission de Luc Chatel va amorcer une réflexion     sérieuse, conclut Dominique     Nussard. En matière d'éducation, il est primordial de ne pas réagir en fonction     de l'air du temps. Il faut revenir au plus vite sur la semaine de quatre jours dans l'intérêt de nos enfants. "  

 

    Benoit Pavan  

 

 

 

    -oOo-  

 

   
 

 

    Intérêt de l'élève ou économie de postes     ?  

 

       

 

    Avec l'installation, lundi 7 juin, de la conférence sur les rythmes scolaires,     par le ministre de l'éducation Luc Chatel, la droite pose une option ferme sur ce sujet de société, qui intéresse aussi le Parti socialiste en vue de     2012.  

 

    A la rentrée, le débat s'ouvrira dans les académies. Rien ne sera donc décidé     avant mai 2011. Date à laquelle le comité scientifique fera des propositions sur ce dossier qui concerne les familles, la santé des enfants, les apprentissages, les     enseignants, les collectivités locales et le tourisme. Un sujet rêvé de campagne présidentielle, présenté par un comité scientifique pluriel.  

 

    M. Chatel a nommé, à la tête du comité scientifique, l'administrateur général du     Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), mais surtout ancien directeur de cabinet de Jack Lang, Christian Forestier. Eric Debarbieux, le " M. Violence " qui a     présidé les Etats généraux de la sécurité à l'école en avril, reprend du service à ses côtés. Les auteurs des deux derniers rapports critiques sur les rythmes infligés aux enfants font aussi     partie du groupe : Laurent Bigorgne, de l'Institut Montaigne, et Yvan Touitou, de l'académie de médecine.  

 

    La libération du samedi matin depuis la rentrée 2008, qui     place l'année scolaire en France parmi les plus courtes de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), est la réalisation d'une promesse de     campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007. Quel curseur bougera cette fois ? Les vacances d'été seront-elles écourtées ? Ou bien réduira-t-on le nombre d'heures d'enseignement délivré aux élèves     ?  

 

    Dans sa lettre de mission adressée au comité de pilotage, M. Chatel     rappelle que " le nombre d'heures de cours dispensées dans l'année est     l'un des plus élevés, 914 heures, alors que la moyenne de l'OCDE est de 769 ". En diminuant l'horaire des élèves sans toucher au service des professeurs, l'aménagement des rythmes peut aussi être envisagé comme un     moyen d'économiser des postes.  

 

    Maryline Baumard


 

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