Ségolène Royal répond (entre autres à Fabius) à Nicolas Demorand
A partir de l'émission "C dans l'air" , le dimanche 3 Octobre 2010
Même Fabius … pour Ségolène Royal !
En déclarant, ce dimanche 3 octobre sur France 2, qu’il n’y a que deux socialistes qui aient la « carrure » pour l’élection présidentielle : Dominique Strauss Kahn et Martine Aubry, et peut être un troisième : lui-même, Laurent Fabius a pris le risque de relancer la guerre des chefs au Parti socialiste. En provoquant les autres socialistes qui se sont ou pourraient se déclarer, il risque d’ouvrir les hostilités. Un positionnement étonnant quand on sait les dégâts pour la gauche que provoque ce type de guerre interne.
Mais la guerre du PS n’aura pas lieu … dommage pour Nicolas Sarkozy !
Ségolène Royal, invitée de Nicolas Demorand dans l’émission C-politique, lui a en quelque sorte répondu. Appelant, comme elle a pu le faire avec Martine Aubry, tous les socialistes à l’unité, et au dialogue même " Fabius s’il le souhaite … », la socialiste a condamné toute nouvelle guerre des chefs qui serait fatale à la gauche en 2012. Renvoyant les socialistes, férus de ces petites guerres à leurs soldats de plomb, Ségolène Royal a surtout voulu redonner l’espoir aux Français dans la politique.
Car si « la droite joue sur les peurs, … la gauche doit incarner l’espoir ».
Prenant de la hauteur, elle a souhaité montrer qu’une autre politique est possible, « un autre chemin » pour la France. Prenant exemple sur les réussites du Président Lula au Brésil, alors que prend fin son deuxième mandat, la socialiste a insisté sur les trois grands axes à retenir de cette politique à gauche.
1- La politique sociale « est une condition de l’efficacité économique ». Lula a réussi à développer son pays tout en apportant plus de justice sociale. C’est tout le contraire de la politique actuelle qui plonge le peuple dans la rue avec l’injuste réforme des retraites sans efficacité économique.
2- Il faut réhabiliter le rôle de l’Etat, la socialiste veut un « Etat fort » pour fixer des règles permettant de soutenir l’économie réelle contre la finance. Sur la voiture électrique, la socialiste a regretté l’absence d’un volontarisme industriel qui aurait pu faire de la France le leader en ce domaine.
3 La démocratie pour associer le peuple dans la démocratie participative et ainsi permettre des réformes difficiles.
Refusant de déclarer sa candidature aux primaires socialistes, malgré l’insistance de Demorand, Ségolène Royal veut d’abord un Parti socialiste en ordre de marche pour 2012, des socialistes unis pour construire le projet d’alternance. C’est tout l’effort qu’elle partage avec Martine Aubry. Elle a su aussi redonner espoir à toutes celles et ceux qui la soutiennent dans son projet politique en ne fermant pas la porte à sa candidature « le moment venu ».
Philippe Allard
Pour suivre l'émission
en vidéo intégrale :
Ségolène Royal, sur la 5 avec Nicolas Demorand le Dimanche 3 octobre 2010