Pujadas, Le SIECLE ... et Mélanchon
Jean-Luc Mélenchon a traité le journaliste David Pujadas de "salaud" et de "larbin" à l’occasion du tournage du nouveau documentaire de Pierre Carles : Fin de concession, programmé pour sortir le 27 octobre. Le député européen assistait à l’interview par Pujadas du syndicaliste de Continental Xavier Mathieu, après le saccage de la sous-préfecture de Compiègne. C’était le 21 avril 2009. Mélenchon voit dans le présentateur du 20h de France 2 un représentant du patronat qui somme les classes laborieuses "de s’humilier" et de "se prosterner".
Le président du Parti de Gauche s’est fait une spécialité de taper sur les médias et les journalistes. Il avait déjà qualifié la profession de "sale corporation vendeuse de papiers".
La direction des rédactions de France Télévisions a dénoncé dans un communiqué des "propos insultants" à l’égard de David Pujadas, estimant qu’ils "portent atteinte à l’honneur et à l’intégrité professionnelle" de tous les journalistes du groupe public.
Si David Pujadas a refusé de répondre à Mélenchon et de rentrer dans la polémique, il lui avait déjà répondu par anticipation dans le documentaire Huit journalistes en colère, diffusé sur Arte le 9 février 2010. Il déplorait alors "un journalisme des bons sentiments" et "une bien-pensance selon laquelle le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l’entreprise...", et avec lesquels manifestement il a voulu rompre en ne prenant pas le parti du pauvre salarié bientôt mis à la rue...
Autre point à relever dans la vidéo de Pierre Carles : lorsque celui-ci indique à Mélenchon vouloir se rendre au dîner du Siècle, qui réunit chaque dernier mercredi du mois politiques, journalistes vedettes, industriels, etc., le leader de gauche fait mine de ne pas connaître, il tombe des nues, parle de paranoïa... Il pourra, si son ignorance est véritable, se renseigner auprès de son ancienne camarade Martine Aubry...
Selon le magazine Stratégies du 14 avril 2005, "le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence."
Extrait :
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