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18 novembre 2010

Qui se cache derrière Jean-François Copé ?

Jean-François Copé a été officiellement investi dans la soirée du mercredi 17 novembre secrétaire général de l'UMP. Portrait d'un personnage incontournable dans le paysage politique français.

Jean-François Copé lors d'une conférence de presse à l'Assemblée Nationale le 3 novembre 2011 Jean-François Copé lors d'une conférence de presse à l'Assemblée Nationale le 3 novembre 2011 © SIPA Jean-François Copé semble s'acheminer un peu plus vers son ambition maintes fois suggérée : l'Elysée en 2017. Et ceci, quelle que soit l'issue de la bataille de 2012. A 46 ans, Copé s'installe donc dans le fauteuil de son rival Xavier Bertrand. Pour en faire un trône? Mimétisme d'un Nicolas Sarkozy, qui avait conquit le parti majoritaire en 2004 avant d'en faire un tremplin vers la magistrature suprême?

S'il entretient avec l'actuel locataire du Château une relation complexe, passée, confie-t-il, par « toutes les couleurs de l'arc-en-ciel », mélange de respect mutuel et de méfiance instinctive, il a le même rêve d'enfant : devenir président de la République. Une obsession qui convient bien à cet « homme pressé », comme l'atteste la première biographie du député-maire de Meaux parue en janvier 2010*.

 

Dans les pas de Sarkozy

Pressé de réussir, ce « petit Français de sang mêlé » à l'instar de Nicolas Sarkozy, issu d'aïeux juifs roumains côté paternel et sépharades algériens côté maternel. Pressé de lui ressembler aussi. Et d'appliquer ses conseils à la lettre, comme quand ce dernier, alors maire de Neuilly, lui confia lors de leur première rencontre en 1990 : « En politique, on ne te donnera jamais rien ! Il ne faut pas demander, il faut prendre ! ». Et secundo : « En politique, ce qui compte, ce ne sont pas les mandats, c'est le parti ». Message reçu, semble t-il.

Comme Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé a grandit dans les beaux quartiers de Paris. Comme Nicolas Sarkozy, il est élevé dans le culte du général de Gaulle. Comme Nicolas Sarkozy, qui avait conquis la ville de Neuilly à l'âge de 28 ans, il prend à la hussarde la ville de Meaux à 31 ans en 1995.

Après la dissolution de 1997, et la perte de son mandat de député suppléant de Seine-et-Marne, il entame une courte traversée du désert. Dès 2002, le fidèle de Chirac revient au centre du jeu politique et enchaîne les missions gouvernementales : relations avec le Parlement, ministre délégué à l'Intérieur puis Budget, sans jamais occuper de portefeuille régalien.

 

 

Chef de « l'hyper-parlement »

Les points communs avec Nicolas Sarkozy, nombreux, semblent s'arrêter ici. L'actuel chef de l'Etat est un autodidacte quand Copé est passé par tous les adoubements du brillant technocrate : Science-Po, l'ENA, professeur en Economie et finances à l'université Paris VIII, et puis serment d'avocat en juin 2007, alors qu'il croit son avenir politique compromis par son ralliement tardif au candidat Sarkozy lors de la campagne présidentielle.

Jean-François Copé fera pourtant de sa relégation au « placard à balais » du groupe UMP un puissant porte-voix. Au point de créer des tensions, tant sa stratégie de « l'hyper-parlement » semblera parfois exaspérer l'Exécutif. Notamment lors de la réforme des collectivités territoriales, à l'occasion de laquelle il testera son concept de « coproduction législative » en imposant ses parlementaires. « Je préfère être un président de groupe utile, entendu et influent qu'un ministre asséché » déclarait-il en 2008.

Cette liberté de ton est-elle le corollaire de sa franchise, assumée dès 2007 en dévoilant ses visées élyséennes pour 2017? D'une main il contrôle l'UMP, de l'autre il lance des initiatives tous azimuts. Il gère son club politique, Génération France, soigne son image, comme sur sa page Facebook qui compte pas loin de 8000 fans. Et surtout tente de gommer son étiquette de technocrate.

Cumulard, il est patron des députés UMP tout en travaillant comme avocat au sein d'un grand cabinet d'affaires. Une fonction qu'il pourrait bien abandonner, suite aux accusations de conflits d'intérêts, mises en avant récemment par Martin Hirsh entre autres.

Ce côté « Sarkozy bis » pourrait toutefois lui jouer des tours, note Jean-Marie Bockel. « Les Français ne voudront pas réitérer l'expérience », prédit l'ex-ministre d'ouverture.

*Copé, l'homme pressé, de Solenn de Royer et Frédéric Dumoulin, l'Archipel, 352 p. 


France Soir

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Commentaires
J
Un grand ambitieux. Âpre au gain.
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N
Lui aussi est s...m...! Qui se ressemble s'assemble ! Bon à savoir !
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