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5 décembre 2010

Ils ont tort de la prendre pour une potiche!!!


20101204-Marianne-Logo

 

Il faut lire le numéro de Marianne paru ce samedi 4 décembre. C'est bien sûr le numéro événement, celui du premier éditorial de Jacques Julliard.
Mais, "Entre vous et nous", l'éditorial signé, Maurice Szafran nous parle particulièrement au moment où la lancinante petite musique du mépris tente de se faire entendre.

Mépris oui. Et pourtant... qu'ils ont tort de la prendre pour une potiche!

Alors achetez Marianne, partagez-le, faite-le lire. Pour que chacun prenne la voie de la responsabilité.

°°°


 

  De Maurice Szafran, sur MARIANNE n° 711 du 4 Décembre 2010



La gourde, une nouvelle fois, a frappé. L'idiote a estimé utile de se faire à nouveau remarquer.

Retour en fanfare de Ségolène Royal, cette caricature d'institutrice sévère qui enrage tant la gauche convenable ; la gauche qui attend le pouvoir comme s'il s'agissait d'un dû!  Les ronds-de-cuir du socialisme n'en sont d'ailleurs toujours pas revenus : elle a osé. Quoi ? Briser le « pacte secret » (oui, ils parlent de « pacte secret» étrange notion pour des démocrates de gauche...) des tout-puissants - Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn - qui, pour mieux défendre leurs intérêts politiques et personnels, ont théorisé - au nom de quoi, mon Dieu, de quelle logique, de quelle stratégie, de quelles références historiques ? - qu'il était interdit pour les prétendants de premier rang d'annoncer une candidature à la candidature présidentielle.


Ségolène Royal a osé. Quoi ?

Briser le pacte secret des tout-puissants, Aubry et DSK.


Désobéir, ce serait trahir. Désobéir, ce serait briser l'unité retrouvée des socialistes à laquelle, notons-le, pas un Français ne croit puisque le PS. au-delà des ambitions légitimes, n'a toujours rien élaboré de crédible, de réformateur, de novateur qui puisse ouvrir des perspectives. Alors se taire et attendre, prier matin et soir pour que le président de la République poursuive sa descente aux enfers. Voilà à quoi en sont réduits les socialistes, et nous, subséquemment. Le jour venu, nous fait-on savoir, Martine et Dominique qui «s'apprécient tant»  (c'est ainsi que minaudent leurs entourages) se mettront d'accord sur lequel d'entre eux sera le mieux à même de conquérir l'Elysée. Et dire qu'ils tentent de nous faire croire l'un et l'autre qu'ils font de la confrontation des idées une priorité...


Dans un contexte pareillement clos, il n'était pas prévu que Ségolène Royal fasse exploser cet arrangement. Sa sortie, après celle d'Arnaud Montebourg, fait resurgir une série d'interrogations qui taraudent, quoi qu'en disent Aubry et DSK, tant de Français, et nous en sommes.

L'élection du président de la République au suffrage universel exige l'apparition non seulement d'un candidat, mais d'un chef. On peut regretter cette excessive personnalisation ; on peut même l'estimer antirépublicaine. En l'occurrence, il s'agit de battre Nicolas Sarkozy, de rassembler pour cela une large majorité. Qui sera en mesure d'assumer ce rôle ? Qui, au PS ? Qui, en dehors du PS ou avec le PS ? Nous avons le droit de le savoir, et vite. La démarche de Ségolène Royal a au moins le mérite d'accélérer le processus.


L'alternative, et non pas seulement l'alternance, exige elle aussi la clarté. Nous expliquions la semaine dernière que cette alternative passait par un vaste rassemblement des républicains, par l'élaboration de projets ambitieux, par la synthèse et le surpassement de sensibilités différentes, d'antagonismes et d'à priori idéologiques. Pour y parvenir, il faut contraindre le PS à choisir son chef de file. Sinon, Nicolas Sarkozy retrouvera à coup sûr la vitalité.

Nous voulons croire que Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn sauront faire preuve d'un sens minimum de la responsabilité.


PS : Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1 jeudi dernier, évoque Ségolène Royal : que de mépris ! Christine Lagarde, le même jour, se moque d'Eric Cantona et de son appel aux citoyens pour qu'ils retirent leur argent des banques : que de mépris ! Pour qui se prennent-ils, ces deux-là ?



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