Ségolène Royal et l'Europe

Ségolène Royal : du PS uni à la France unie et jusqu'aux Etats-Unis d'Europe

LE POST 10/10/2010 à 09h20      

                                                              

Ségolène Royal a décidément de la suite dans les idées en politique intérieure comme en politique étrangère.

Mieux, hier lors de la convention du PS sur la politique étrangère, Ségolène Royal s’est appuyée sur sa vision de la France, de la démocratie et de la République pour dire que ce que doit être la France en Europe et dans le Monde, pour dire « ce qu’est la politique étrangère de la France, ce qu’elle est devenue et celle qu’elle devrait être ».

Dans un discours emprunt d'une certaine gravité, Ségolène Royal a très solenellement dénoncé la politique étrangère de Nicolas Sarkozy "erratique, incohérente, sans noblesse et sans grandeur", une "politique étrangère est devenue contradictoire, illisible et des décennies de patrimoine lentement accumulée par le gaullisme et la gauche ont été dilapidés".

"Celui qui divise à l’intérieur divise à l’extérieur, celui qui ne respecte rien à l’intérieur, ne respecte rien ni personne à l’extérieur, et c’est notre diplomatie tout entière qui s’en trouve affectée. Rien ne se bâtit sur la désinvolture et encore moins sur l’humiliation." a ainsi déclaré Ségolène Royal.

Et d'ajouter qu'"on ne forge pas une diplomatie offensive avec des Gandrange, des Molex  ou des Continental, ni avec des millions de personnes dans le rue pour sauver le fruit de leur travail, leur droit à la retraite avec des revenus décents."

Ségolène Royal a ensuite esquissé cette vision d'un pays uni, une "démocratie active, dynamique, capable de faire entendre la voix de la France, c’est d’abord une politique intérieure qui renvoie au monde l’image d’une société unie, forte, confiance et rayonnante", "la France unie, c’est la France qui parle avec confiance, sans arrogance en Europe et dans le monde", en s'appuyant sur l'exemple politique de Lula au Brésil.

Ségolène Royal a ensuité rappelé la nécessité de mettre en oeuvre une idée qui lui est chère les Etats-Unis d'Europe :
"Avec des institutions lisibles, reflets d’un gouvernement européen pour  les peuples et par les peuples d’Europe, mais surtout avec un projet politique de civilisation qui donne à l’Union la force d’être à la hauteur de ce que l’on attend d’elle dans un monde qui risquerait, sinon   de précipiter sa marginalisation."

Cette vision d'une France unie, confiante et qui donne confiance à ses partenaires dans le monde, la vice-présidente de l'Internationale Socialiste l'a appliqué à la lettre au Parti Socialiste où son mot d'ordre est l'unité, l'unité. Comme elle l'avait illustré à l'université d'été de La Rochelle avec Martine Aubry et comme elle le déclarait encore hier dans une interview au Figaro :
"si les socialistes se divisent, ce sera la fin du PS".

Ségolène Royal n'a donc pas répondu aux questions de petite politique sur l'absence de Martine Aubry, qui aurait dû être là avec elle comme à la Rochelle, mais qui en a été empêchée par un problème récurrent à l'oeil. Accueillie par Jean-Christophe Cambadélis, Harlem Désir et Pascal Lamy, ayant salué tous les présents et organisateurs notamment Laurent Fabius, Ségolène Royal a salué lors de son discours "l'excellent texte" voté par les militants socialistes et intitulé "la Nouvelle Donne Internationale et Européenne".

L'unité par la preuve pour celle qui a toujours défendu la politique par la preuve.

Le texte du discours prononcé par Ségolène Royal est disponible ici.
Voici quelques images prises lors de cette convention :

Photos  © Razak / Desirs d'Avenir

L’auteur

   

      RichardTrois      
Chroniqueur invité      

 

Sources : Désirs d'Avenir, Parti Socialiste                            

Comments

[Kostic]

... ce n'est que ça (ce que j'en pense).
Ceci dit, les Godot , ou "divas" de passage , qui restant muets et inertes se laissent, se laissent, se laissent désirer, tout en faisant s'agiter les petites mains agiles (sur claviers) risquent - c'est presque fait - de fatiguer le petit peuple qui attend... attend... attend...

[yazan]

L'unité, selon ségolène, c'est tous derrière elle, ou alors une candidature sans le PS. N'a t-elle pas déclaré qu'elle serait candidate pour 2012, avec ou sans le PS? Il y a une semaine, elle s'est permise de placer Strauss Kann comme excellent premier ministre (supposant donc qu'il ne serait pas candidat, car un Strauss Kann, au vu des sondages, c'est une Ségolène ministre de la famille). Elle avait pourtant bien rappelé juste avant que le président du FMI ne souhaitait pas se prononcer pour le moment, et qu'il fallait respecter ce choix... J'appelle ça de la très très haute démagogie.
Non, Ségolène ne rassemblera rien. Elle se la jouera perso.... comme à son habitude...
http://www.citylop.com/recherche-desesperement-candidat-pour-2012/