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16 janvier 2011

Les gouvernements arabes craignent une contagion de la révolte tunisienne

Silence radio ou déclarations très prudentes et mesurées ce samedi de la part des dirigeants des pays arabes. Du Soudan à l'Egype et la Jordanie, tour d'horizon.

     

 

     

 

Drapeau tunisien.

              Drapeau tunisien.        (REUTERS)

La plupart des gouvernements arabes restaient prudents ou silencieux samedi après la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, mais la Ligue des Etats arabes a appelé les forces politiques en Tunisie à être «unies pour le bien du peuple».

Alors que de nombreux pays occidentaux ont plaidé pour une transition pacifique vers la démocratie, la rue arabe a manifesté son soutien au soulèvement tunisien, mais dans la région, dominée par des régimes autoritaires, la plupart des gouvernements sont restés prudents.

La déchéance de Ben Ali est un avertissement pour eux, face à des populations en proie à des problèmes souvent proches de ceux des Tunisiens.

La Ligue arabe a demandé «à toutes les forces politiques, ainsi qu’aux représentants de la société tunisienne et aux officiels, d’être unis pour le bien du peuple et pour réaliser la paix civile».

La Ligue a appelé de ses voeux un «consensus national qui permette de sortir le pays de la crise tout en garantissant le respect de la volonté du peuple tunisien».

Le Soudan a salué «le choix du peuple tunisien de déterminer lui-même son futur politique», et assuré de son respect des «choix démocratiques du peuple», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le Qatar a sobrement indiqué qu’il respectait «la volonté et le choix du peuple tunisien», et l’Egypte a elle aussi affirmé «son respect des choix du peuple tunisien,» se disant «confiante que la sagesse des frères tunisiens (…) empêchera le pays de plonger dans le chaos».

Au Caire, dès vendredi soir, des dizaines d’Egyptiens avaient partagé l’enthousiasme d’un groupe de Tunisiens qui célébraient devant leur ambassade le départ de M. Ben Ali, aux cris de «Ecoutez les Tunisiens, c’est votre tour les Egyptiens».

Sit-in en Jordanie

(En Jordanie, des activistes soutiennent le peuple tunisien/ Reuters)

En Jordanie, où la grogne monte contre l’inflation et le chômage, une cinquantaine de syndicalistes ont organisé un sit-in samedi devant l’ambassade de Tunisie à Amman et appelé à la propagation de «la révolution tunisienne».

En Irak, un député sunnite modéré, Talal Zobaie, a souligné dans un courriel que ces événements constituaient «un avertissement très clair à tous les dictateurs et régimes totalitaires de la région, qui négligent leurs peuples et ignorent leurs droits démocratiques fondamentaux».

Au Koweït, seuls les députés de l’opposition islamiste ont réagi, saluant «le courage du peuple tunisien» qui a «montré l’exemple, et envoyé des messages par dizaines aux régimes arabes».

L’Arabie saoudite s’est cantonnée à confirmer officiellement avoir donné refuge à M. Ben Ali par «considération pour les circonstances exceptionnelles que traverse le peuple tunisien».

En Libye, le numéro un libyen, Mouammar Kadhafi, devait s’adresser samedi «au peuple tunisien frère», a annoncé l’agence libyenne Jana, ajoutant que le président tunisien déchu avait parlé «samedi au téléphone» avec le colonel Khadafi, avec qui il entretenait des relations privilégiées.

En Palestine, dans un communiqué tout en prudence, l’Organisation de libération de la palestine (OLP) a rendu hommage «au courage sans précédent des Tunisiens et au sacrifice héroïque (dont ils ont fait preuve) pour parvenir à leurs exigences». L’OLP, qui regroupe les principaux mouvements palestiniens à l’exception du Hamas et du Jihad islamique, n’a pas mentionné le dirigeant déchu, dont elle était proche.

«Nous soutenons nos frères, le peuple de Tunisie, dans le choix de leurs dirigeants, quels que soient les sacrifices», a déclaré le ministre de l’Intérieur du Hamas, Fathi Hammad, saluant «une mise en application de la volonté du peuple qui a été patient pendant de longues années».

 

LIBERATION

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