Vers un rapprochement des socialistes français et allemands en 2011
Extrait: Reste qu’il y a aujourd’hui, au PS comme au SPD, un débat larvé qui
n’apparaît pas toujours clairement. S’agit-il pour les socialistes de
corriger l’économie de marché ou de promouvoir un autre modèle de
développement ? Dans le discours, le PS, pressé par sa base et par les
autres forces de gauche, se déclare fortement pour la deuxième tenue de
l’alternative. Dans la pratique passée, c’est beaucoup moins net. Qu’en
sera t’il en France en 2012, au delà des postures ?
Il y a la
pourtant un enjeu essentiel. Est-il possible, sans faire des promesses
qu’on ne pourra tenir, de garder l’espérance « qu’un autre monde est
possible » ? Je le crois. Pour y parvenir il faudra prendre des mesures
qui tout en exigeant une forte volonté politique ne sont pas
nécessairement coûteuses.
1/ Le pouvoir des travailleurs dans
l’entreprise, à travers une information et une consultation en amont des
des décisions stratégiques.
2/ La réorientation de la fiscalité en
diminuant l’impôt sur les bénéfices réinvestis, en diminuant la taxation
du travail et en accroissant la taxation du capital et de la rente.
3/ La réduction dans tous les domaines des inégalités les plus scandaleuses.
PS
et SPD convergeront tout à fait lorsque l’un et l’autre auront réussi à
porter une vision ambitieuse de la société et des propositions
nouvelles qui correspondront au véritable socialisme du vingt-et-unième
siècle. Pour cela, ma conviction est qu’il nous faut réaliser un effort
d’imagination radical. Notre « nouveau modèle de développement » doit
être d’abord politique au sens le plus fort du terme. Ici, la question
de la démocratie est centrale. Elle conditionne l’implication des
citoyens, la pleine mobilisation des énergies et, en définitive, notre
capacité à changer. Je fais donc le pari que la démocratie jusqu’au
bout, à tous les étages, sera la stratégie commune de changement, pour
le PS comme pour le SPD. »