Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 945
Newsletter
12 mars 2011

Ségolène Royal et Edwin Kohl placent l’excellence environnementale au cœur du partenariat franco-allemand

<iframe title="YouTube video player" width="480" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/DizvZUHBs7s" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

 

« L’Allemagne sent ; la France pense. », écrivait Victor Hugo en 1842. Ségolène Royal et Edwin Kohl, président de Mia Electric GmbH, étaient tous les deux au 81ème Salon international de l’auto à Genève, en Suisse, mercredi 9 mars 2011.

Segolene-et-Edwin.jpg

Ségolène Royal et Edwin Kohl sur le stand Mia Electric du Salon international de l'auto de Genève le 9 mars 2011

Mia Electric GmbH est la maison mère du constructeur automobile français Mia Electric SAS, basé à Cerizay dans les Deux-Sèvres, issu de la restructuration d’Heuliez, et dont la Région Poitou-Charentes détient 30% du capital.

Devant la caméra de TV8 Mont-Blanc, chaîne de télévision des Savoies, du Léman, du Pays de Gex et du Bas-Bugey, Ségolène Royal a déclaré :

« À partir du moment où le ministère de l’Industrie nous a laissé tomber, et où l’Etat n’a pas de politique industrielle, et en particulier ne croyait pas en l’avenir de la voiture électrique, moi j’y ai cru, et donc j’ai pris le risque, avec le budget de la région, d’engager 5 millions d’euros dans ce projet industriel.

À mes risques et périls, parce que c’est vrai que s’il n’y avait pas eu de débouchés, je pense que les critiques auraient été très violentes.

Finalement, non seulement on a sauvé l’entreprise Heuliez, mais là, il y a 15 mois, la voiture électrique qui a redémarré avec 30 emplois, en comptera 300 à la fin de l’année. »

 

 

 

 

TV8 Mont-Blanc indique que 6 500 véhicules sortiront des chaînes d’assemblage du constructeur dès le mois de juin pour l'année 2011, et 10 000 chacune des 3 prochaines années.


Edwin Kohl

Edwin Kohl, le président de Mia Electric GmbH, maison mère de Mia Electric (Cerizay)

 Edwin Kohl explique que sans le partenariat avec la Région Poitou-Charentes, rien n'aurait été possible, l'Etat, au-delà de sa défaillance, cherchant à mettre des bâtons dans les roues du projet :

« On aurait pu le faire ? Non, non, pas sans l’aide de la région, parce que c’est quand même un investissement de 40-50 millions d’euros qu’il faut faire. On a eu tant de problèmes avec Heuliez pendant 2 ans ! Les investisseurs français n’avaient pas de confiance. »

TV8 Mont-Blanc met en avant l’immense avantage de la Mia, le très faible coût du « carburant », l’électricité : 50 euros les 5 000 kilomètres, au moment où le prix de l’essence à la pompe s’enflamme sous le prétexte des troubles dans la Libye de Kadhafi ou des révolutions arabes.

Reservoir.jpg

Une Mia en phase de rechargement des batteries : 50 euros les 5 000 kilomètres, un avantage certain alors que le prix de l'essence "explose"... 

Ainsi, l’investissement de départ peut paraître important par rapport à un véhicule à essence, mais est ensuite rapidement amorti : 18 000 euros dit TV8 Mont-Blanc (ce qui semble correspondre au modèle utilitaire, plus cher que celui de base), 14 000 euros disent La Tribune de Genève et 24 heures, un peu moins de 16 000 euros TTC (moins de 14 000 euros HT, à l’export…) pour le modèle de base indique le site de la Mia, mais le service clientèle en ligne n’est pas encore ouvert

Femmes.jpg

Ce sont surtout les femmes qui sont séduites par la petite urbaine Mia...

Alain Magueur, architecte Intérieur-Extérieur Mia Electric, explique :

« Les femmes sont principalement séduites par la voiture, la deuxième voiture urbaine, on ira chercher les enfants à l’école, on ira faire les courses, où on circule 40 kilomètres, 80 kilomètres, 100 kilomètres dans la journée mais pas au-delà, donc c’est une voiture vraiment qui a sa place dans la ville. »

Car l’autonomie de la batterie de série de la Mia ne dépasse pas 100 kilomètres, même si elle se recharge sur une simple prise électrique classique en moins de 3 heures, et que 10 minutes de recharge suffisent pour faire 8 kilomètres si l’on est pressé.

Segolene-et-les-jeunes-2.jpg

Segolene-et-les-jeunes.jpg

Même en Suisse, le courant passe entre Ségolène Royal et les jeunes... 

La visite au salon auto de Genève des deux partenaires franco-allemands, représentés par Ségolène Royal et par Edwin Kohl, faisait suite à la réunion du Conseil de surveillance de Mia Electric le 4 mars dernier, réuni en vue d’arrêter les décisions qui seront soumises à l’Assemblée générale des actionnaires, où Ségolène Royal et Edwin Kohl étaient également présents.

Les actionnaires de Mia Electric ont décidé à cette occasion une augmentation de capital de 7 M€, qui va permettre de demander de nouveaux prêts bancaires  pour 15 M€, soit un financement supplémentaire de 22 M€, pour réaliser notamment des investissements supplémentaires liés à la montée en puissance des commandes de voitures électriques Mia et aux perspectives de production : d’une trentaine de salariés il y a un an, la société est passée à plus de 160 salariés aujourd’hui, et prévoit d’en avoir 300 à la fin de l’année, avec la mise en production à partir de juin.

Sur les 15 M€ de prêts bancaires, Ségolène Royal va proposer au Conseil régional de garantir plus de la moitié, soit 8 M€, lors de la réunion du Conseil régional qui aura lieu le 28 mars prochain.

Au-delà, Ségolène Royal et Edwin Kohl ont annoncé la création d’un pôle croissance verte à Cerizay, siège de Mia Electric, notamment pour initier une nouvelle démarche pour lier l’alimentation des véhicules électriques et les énergies renouvelables, notamment la production d’énergie éolienne ou surtout solaire, en cohérence avec les quatre actions concrètes mises en place jeudi 10 mars pour soutenir la filière photovoltaïque face aux décisions gouvernementales, qui poignardent ce secteur dans le dos, avec notamment la création d’un emblématique « fonds de résistance photovoltaïque » régional.

La Nouvelle République annonce aujourd’hui que vendredi, Mia Electric a sécurisé son approvisionnement en batteries pour les voitures électriques que la société va produire : un partenariat stratégique a été conclu avec la société E4V, avec laquelle Mia Electrique travaille depuis le début du projet Mia, portant sur 300 M$ (216 M€), ce qui représente l’équipement d’environ 50 000 véhicules, soit plus que la totalité de la production prévue jusqu’en 2014 (36 500 véhicules). E4V est basée à Neuilly-sur-Seine et a une usine au Mans (Sarthe).

« L’Allemagne sent ; la France pense. », écrivait Victor Hugo en 1842. Dans la lumière des propos de Ségolène Royal sur les Etats-Unis d’Europe, un personnage central avait toujours paru manquer : l’Allemagne. Mais c’était mal connaître Ségolène Royal. Car l’Allemagne est là, et bien là, sur le terrain, dans l’action concrète, dans un partenariat industriel avec Mia Electric Gesellschaft mit beshrânkter Haftung (Mia Electric GmbH). La politique par la preuve, tout simplement.

Edwin Kohl sent les marchés commerciaux, les tendances technologiques (développement des stations de rechargement), le réseau de vente et l’organise. Ségolène Royal pense l’emploi, le financement, la production, les garanties de la région face à un Etat défaillant.

Et Victor Hugo de prolonger sa pensée visionnaire :

« L’Allemagne est le cœur ; la France est la tête. L’Allemagne et la France sont essentiellement la civilisation. Le sentiment et la pensée, c’est tout l’homme civilisé.

Il y a entre les deux peuples connexion intime ; ils sont frères dans le passé, frères dans le présent, frères dans l’avenir.

Il faut, pour que l’univers soit en équilibre, qu’il y ait en Europe, comme la double clef de voûte du continent, deux grands états du Rhin ; l’un septentrional et oriental, l’Allemagne, s’appuyant à la Baltique, à l’Adriatique et à la mer Noire ; l’autre, méridional et occidental, la France.

Quand l’Europe centrale sera constituée, et elle le sera un jour, l’intérêt de tous sera évident ; la France, adossée à l’Allemagne, fera front à l’Angleterre, qui est, comme nous l’avons déjà dit, l’esprit de commerce, et la rejettera dans l’océan ; l’Allemagne, adossée à la France, fera front à la Russie, qui, nous l’avons dit de même, est l’esprit de conquête, et la rejettera dans l’Asie. » (Le Rhin, lettres à un ami)

Frédérick Moulin

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité