La relocalisation, ça peut marcher !
Les relocalisations, on en parle, mais il faut bien reconnaître qu’on a un peu de mal à trouver des exemples. Alors, quand il y en une qui passe, tout le monde se jette dessus ! Surtout lorsqu’il s’agit, en plus, d’électronique grand public, l’un des secteurs d’activités les plus délocalisés en Asie.
La relocalisation qui fait parler d’elle en ce moment concerne donc une PME française, Aston, d’une trentaine de salariés fabriquant des décodeurs satellites, à la fois pour la télévision payante et pour la TNT. Une entreprise qui bénéficie directement de l’appel d’air créé par le passage au tout numérique. « Encore 15% des foyers français ne reçoivent pas la TNT et ont besoin d’un décodeur satellite », explique Stéphane Nitenberg, son directeur général. À chaque fois qu’une région bascule au numérique, une petite panique se crée, les ménages qui constatent au dernier moment qu’ils n’ont plus la télévision se ruent alors dans les magasins pour acheter la petite boîte magique. C’est justement pour répondre à cette demande qu’Aston a décidé de revoir son modèle de production.
Jusqu’à présent, Aston fabriquait ses décodeurs dans sa propre usine, en Corée du sud. Mais en terme de réactivité, le délai de quatre mois entre la commande et la livraison, dont six semaines de bateau rien que pour le transport, ne lui permettait pas de répondre assez rapidement à cette demande instantanée. Il y avait bien l’avion, mais cela faisait passer le coût du transport de 1 à 15 euros. Absolument pas envisageable !
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