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3 avril 2011

Le rapport qui accuse Laurent Gbagbo

Alassane Ouattara mise sur la Cour pénale internationale (CPI) pour une sortie de crise ivoirienne. Le président reconnu vainqueur du scrutin du 28 novembre a fait parvenir à l'instance de La Haye, mercredi 16 mars, un mémoire «sur la situation humanitaire et des droits de l'Homme» en Côte d'Ivoire. Il exhorte la CPI à poursuivre «l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo et son clan» de crimes contre l'humanité. 

 

 

Ce texte, que Mediapart s'est procuré, a été établi par deux avocats au barreau de Paris, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, devenus, depuis janvier, «conseils de la République de Côte d'Ivoire», c'est-à-dire des avocats d'Alassane Ouattara. Rédigé à partir d'une compilation de rapports et de dépêches d'agence, le mémoire liste des cas avérés de meurtres, viols, disparitions forcées et autres persécutions politiques, survenus depuis le 28 novembre. Il reprend des bilans déjà connus du conflit en cours – au moins 400 morts au 7 mars, selon la mission des Nations unies sur le terrain (Onuci), ou encore 392 morts au 9 mars, selon le Haut-commissariat aux Nations unies.

«Ces infractions ne constituent pas des actes isolés commis fortuitement par des individus mais résultent bien d'une tentative délibérée de cibler une population civile en ce qu'elles font partie d'un “régime fondé sur la terreur” et constituent un lien dans une politique directement orientée contre des groupes particuliers de personnes», lit-on dans le rapport, qui juge que «cette attaque généralisée organisée et dirigée par Laurent Gbagbo a été planifiée en toute connaissance de cause».

Le texte pointe du doigt un «système Gbagbo», constitué de plusieurs piliers, dont:

  • «certaines forces de défense et sécurité», les «FDS» restées loyales à Laurent Gbagbo
  • les jeunes patriotes, milice aux ordres de Charles Blé Goudé, désormais ministre de la jeunesse du gouvernement Gbagbo
  • la Fesci, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire
  • une unité d'élite de la gendarmerie

Trois mois et demi après l'élection contestée, de violents combats entre milices pro-Gbagbo et pro-Ouattara continuent de secouer, à un rythme quasi quotidien, l'ex-colonie française. Un «commando invisible» aux ordres d'Alassane Ouattara, sans doute constitué d'ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), s'est infiltré depuis quelques semaines dans le quartier clé d'Abobo, à Abidjan, où il multiplie les attaques contre les forces du chef d'Etat sortant.

Plusieurs reportages publiés ces derniers jours laissent entendre que le rapport de force, dans la rue ivoirienne, tournerait à l'avantage des partisans de Ouattara.  (...)

 

Lire la suite sur  MEDIAPART

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