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3 avril 2011

La bataille d'Abidjan en cours, «massacres» dans l'Ouest ivoirien

02 Avril 2011 

La bataille d'Abidjan faisait toujours rage samedi 2 avril en fin de journée, six jours après le lancement d'une offensive militaire éclair partie du nord de la Côte d'Ivoire, qui assure à Alassane Ouattara le contrôle de la majeure partie du pays. Les combats se concentraient autour de trois secteurs de la capitale économique: le camp de gendarmerie d'Agban (l'une des principales bases militaires de la ville), le palais présidentiel (sur le Plateau) et enfin la résidence de Laurent Gbagbo, dans le quartier chic de Cocody, où, dit-on, le président sortant resterait cloîtré avec son épouse Simone. La télévision d'Etat RTI, dont le siège est également situé à Cocody, est toujours aux mains des pro-Gbagbo. Alors que les observateurs redoutent un bain de sang à Abidjan, retour sur trois zones d'ombre de l'offensive militaire en cours.

1 - Charniers et exécutions sommaires dans l'Ouest
Un communiqué publié vendredi en fin de journée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait l'effet d'un électrochoc: «au moins 800 personnes» ont été tuées mardi 29 mars dans la ville de Duékoué, un carrefour stratégique de l'Ouest ivoirien, selon le CICR, qui évoque des «violences intercommunautaires». Samedi, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a fait état de «330 personnes tuées à Duékoué de lundi à mercredi», «la plupart» par des partisans d'Alassane Ouattara. La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) parle elle de «plus de 800 personnes (...) exécutées» depuis le 29 novembre, date du second tour de l'élection présidentielle contestée. Il y aurait encore eu plus d'une trentaine de morts sur la seule journée de vendredi, selon la FIDH.

Des forces pro-Ouattara près d'Abidjan, le 2 avril
Des forces pro-Ouattara près d'Abidjan, le 2 avril© Reuters

Duékoué est contrôlée depuis mardi par les FRCI, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire du président Ouattara, qui sont venues à bout des militaires et miliciens pro-Gbagbo de la ville après deux jours d'affrontements. Fin janvier, la presse ivoirienne faisait déjà état de conflits meurtriers, à Duékoué, entre «allogènes» (locaux) et «allochtones» (étrangers). L'ethnie Guéré, considérée comme soutien du président Gbagbo, est majoritaire dans cette région déstabilisée depuis des années par des conflits fonciers et identitaires. Elle pourrait avoir été prise pour cible. Selon les Nations unies, des dizaines de milliers de personnes ont fui cette ville au cours de la semaine, et se trouvent aujourd'hui dans une situation d'extrême précarité. L'Onuci a précisé que son bilan pourrait être révisé à la hausse dans les jours à venir.

«De graves violations des droits de l'homme sont commises par des éléments des forces armées des deux camps en conflit, et par des civils qui profitent de la confusion. La population est victime d'exécutions sommaires, de tueries et d'actes de pillage», lit-on dans le communiqué de la FIDH. Pour Florent Geel, de la FIDH, joint par Mediapart, «puisque Duékoué est désormais contrôlée par les Forces républicaines de Ouattara, il est de leur responsabilité que ces crimes de guerre cessent». Le gouvernement d'Alassane Ouattara a par ailleurs fait état, vendredi, de la découverte de plusieurs charniers dans l'ouest du pays, à Guiglo notamment, dont il accuse les forces loyales à Laurent Gbagbo d'être responsables. Les Nations unies se sont toutefois inquiétées, vendredi, de violations de droits de l'homme commises par les partisans de Ouattara dans plusieurs villes de l'ouest du pays. (...)

La suite sur MEDIAPART

 

 

 

Lire:   Côte d'Ivoire: un dossier spécial de Mediapart 

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