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18 juin 2011

Ségolène Royal dans l'Hérault

 

Montpellier Ségolène Royal : "Que la paix revienne dans l’Hérault !"

Propos recueillis par PATRICK NAPPEZ
18/06/2011, 06 h 00
"L’expérience d’une première campagne présidentielle est un atout important".
"L’expérience d’une première campagne présidentielle est un atout important". (AFP)
Candidate à la primaire du Parti socialiste, Ségolène Royal est en visite dans l’Hérault. Midi Libre l’a rencontrée dans sa permanence parisienne.
Depuis quelques semaines on vous voit et vous entend sur tous les fronts. C’est "Ségolène le retour" ?

Mais Ségolène n’est jamais partie. Contrairement à ce qui est dit de manière péjorative, je ne fais pas des coups. Des problèmes émergent et j’ai des choses à dire. Ce n’est pas du culot mais du courage.

 

Ne mettez-vous pas les bouchées doubles, aussi, à cause des sondages défavorables ?

Ce travail intense, je n’ai pas cessé de le faire depuis quatre ans. Peut-être cela a-t-il plus de visibilité parce que l’on approche des primaires. Mais vous savez, les sondages...

 

Parmi les événements inattendus, il y a l’affaire DSK. En quoi l’incertitude et le trouble qu’elle induit peuvent-ils vous favoriser ?

Les malheurs qui peuvent arriver à toute personne humaine me désolent et rien ne serait pire que d’essayer d’en tirer avantage. Globalement, l’accumulation de ces affaires, plus tous les scandales financiers - n’oublions pas que sept ministres ont quitté le gouvernement à cause de scandales divers - appelle à des règles morales. Les responsables politiques doivent être irréprochables. Si ces crises peuvent rompre la loi du silence sur certains comportements, elles n’auront pas été inutiles.

 

On vous dit plus sereine, plus solide. Nourrie de l’échec de 2007, diriez-vous que vous êtes un peu dans la peau de Mitterrand en 81 et de Chirac en 95 ?

La comparaison avec Mitterrand me convient. L’expérience d’une première campagne présidentielle est un atout important. J’avance avec des convictions fortes et un travail intense depuis 2007.

 

À propos de Chirac, une parenthèse : que pensez-vous de son soutien à François Hollande ?

Pas de commentaire !

 

Revenons aux primaires. Les socialistes sont encadrés par un projet mais chacun d’entre vous souhaite faire entendre sa petite musique. Par exemple François Hollande dit qu’il va augmenter les impôts et vous défendez le contraire. Sacrée contradiction ?

Au moins il y a un débat de fond. Oui, je suis hostile à l’augmentation des impôts car le pouvoir d 'achat est déjà gravement entamé. Dans ma région, depuis 2004 je n’ai pas augmenté les impôts. Surtout, il faudra relancer la croissance économique pour faire rentrer des recettes et financer les services publics. Ma priorité, ce sont les PME avec la mise en place d’une banque publique de financement. C’est indispensable ! Et puis je veux remettre l’éducation au cœur du projet présidentiel. Enfin, l’identité nationale c’est important : je fais mes réunions sous le drapeau national car je ne veux pas en laisser le monopole à Marine Le Pen.

Sur le problème de la sécurité, l’actualité vous sert, notamment cette proposition de “casques bleus” dans les banlieues. Là encore, on est loin du projet PS...

Il a toujours été convenu que l’on pouvait ajouter des propositions au projet. Je veux donner aux Français la sécurité globale. Quand l’école maternelle de Sevran supprime la récréation à cause de balles perdues, c’est un vrai problème.

 

L’ancien ministre Vaillant a produit un rapport allant dans le sens d’une légalisation contrôlée du cannabis. Qu’en dites-vous ?

Je suis absolument contre. Ma priorité pour les jeunes, ce n’est pas la drogue mais le travail .

 

L’ordre juste reste votre slogan ?

Je veux être une présidente efficace et juste. Je reste dans cette continuité. Je fais appel aussi à la force citoyenne car les Français ont beaucoup de potentiel.

 

Cette visite en Languedoc- Roussillon, une région qui vous avait portée en 2007, c’est une tentative de reconquérir les cœurs ?

C’est une volonté de ne pas laisser les militants à l’abandon.

 

Le but n’est-il pas de récupérer les militants et sympathisants irréconciliables avec Martine Aubry depuis sa bagarre contre Georges Frêche ?

Ce n’est pas mon état d’esprit. Je réponds à un appel de la base bien que mon entourage m’ait déconseillé de venir.

 

Auriez-vous géré la question la fédération de l’Hérault comme Martine Aubry ?

Je ne sais pas. En revanche, il faut que la paix revienne, que les exclus soient réintégrés, que la parole soit rendue aux militants et que l’on puisse mettre un terme à la tutelle.

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